- Je m'excuse aussi de mon comportement dans l'avion hier. Je n'aurais jamais dû te blâmer pour tous ça, j'étais juste énervé par rapport à Annie et j'avais besoin de dire tous ça...pour me calmer.
Rémy baisse les yeux avant de reprendre.
- Tu n'as pas à t'excuser, je sais maintenant à quel point tu as souffert et principalement à cause de moi. Je savais que si je te retrouvais, se serai compliqué entre toi et Annie mais je ne te force à rien. Je sais à quel point c'est difficile pour toi de lui parler et je ne ferai plus jamais quelque chose qui puisse te faire souffrir. J'ai promis de te protéger et je tiendrai ma promesse.
C'est plus fort que moi, je me met à verser une larme et en même temps un sourire. Je ne sais pas si je suis contente qu'il m'aie pardonné ou qu'il ne blessera plus comme il me l'a déjà fait...
je suis juste contente de ne plus être en froid avec lui même si je l'ai sue depuis le moment où il est resté dormir avec moi cette nuit...Rémy se lève de sa chaise et viens me prendre dans ses bras. Je ne saurais jamais expliquer pourquoi nous passons si vite de la rancoeur à la réconciliation, mais ce que je sais, c'est que pour rien au monde je souhaiterai le perdre.
- Tu m'as manqué. Lui dis-je.
- Tu m'as manqué aussi, Enola.
Ça faisait tellement longtemps que je n'entendait plus ce surnom...
- Bon, j'ai besoin que tu m'éclaires un peu plus sur tous ça, Annie, le gouvernement ... Déclarai-je.
Il sourit avant de me répondre :
- Je pense que tu devrais d'abord retrouver tes amis et tes sœurs et lorsque tu te sentiras prête, je te dirai tout.
- Ça me va.
- D'ailleurs, je ne t'ai jamais demandé, peut être parce que je n'ai jamais osé, mais tu sais si c'est une fille ou un garçon ? Me demande-t-il hésitant.
- Non je ne sais absolument pas, et je n'ai pas d'idées de prénoms non plus.
- Vous en avez jamais parlé, toi et Owen ?
- Non mais tu sais maintenant, qu'après ce qu'il m'a fait même s'il en avait choisis, je n'aurais jamais appelé mon enfant comme ça. Il m'a trahit de la plus horribles des façons et pour moi, ce n'est pas son père.
Rémy paraît gêné, je le voies et je décide de finalement remonter dans la chambre pour éviter de parler de ma relation avec Owen.
Je sais qu'Owen n'était pas le meilleur amie de Rémy depuis bien longtemps et je ne me voie pas venir raconter mon histoire avec lui. Ce serait complètement déplacé de ma part. Et puis même Rémy n'a rien à voir avec mon histoire avec Owen.
Je décide de finalement replier les quelques vêtements que j'ai dans ma valise et puis redescend, car c'est vraie que je commence à m'ennuyer un petit peu.
- Tu t'ennuies ? Me demande Rémy a peine redescendue.
- Tu lis dans les pensées ?
- Ce n'est pas compliqué quand il s'agit de toi.
Je ne sais pas comment réagir face à cette remarque...
- Tu veux aller faire un tour, avant que tu ne les revoies ? Me demande-t-il.
- Oui pourquoi pas ... j'avais une question d'abord...
- Hum ? Je t'écoute...
- Cette femme et son enfant... pourquoi les as tu ...
- Tués ? Répond il. C'est ça le problème Dany tous les gens n'ont pas la chance de vivre là où je vie. Et les règles d'ici sont devenus complètement immondes... Je ne peux rien y faire mise à part les appliquer.
Sa réponse est plutôt claire mais l'image de cette mère à terre suivis de son bébé... c'est complètement choquant et je n'arrive pas à me l'effacer de la tête. Il l'a fait sans ciller. Comme s'il ne s'agissait pas d'êtres humains...
Rémy s'approche de moi et viens me prendre les mains.
- Je sais à quel point ça a du te faire peur, et j'aurais préféré que tu ne voies jamais ça. J'ai été bête de ne pas t'en parler avant. J'aurai dû m'expliquer.
Je me contente de hocher la tête.
- Allez on va prendre un peu l'air... Rajoute-t-il.
Il me lâche les mains et je le suis à l'extérieur de la maison.
- A pied ? Me demande-t-il.
- Oui je préfère marcher. Lui répondis-je.
Nous marchons l'un à côté de l'autre et c'est tellement agréable de sentir la brume matinale sur mon visage. La ville est totalement verte et tellement propre. De là où nous sommes, on n'aperçois pas la fin de la muraille qui entoure la ville. Elle doit être beaucoup plus grande que ce que je pense.
- A quoi tu penses ? Me demande Rémy.
- Cette ville n'est pas si différente de Paris...
- Pourquoi ? Me réponds il tout en continuant à marcher.
- La clôture, le fait de voir que nous sommes toujours dans espace enfermé et délimité, c'est dommage.
- Cette fois-ci la clôture ne sépare pas les humain en fonction de leur genre.
- Ouais mais vous excluez les personnes qui vivent de l'autre côté et vous privilégiez certaines personnes...
- Tu as raison, mais c'est la décision d'Annie...
- Je sais.
Je me demande à quel moment je vais bien pouvoir lui reparler... Ce qui est sûr c'est que je ne suis pas encore prête.
- Et toi ? Tu vis seule depuis trois ans ? Demandai-Je.
- Oui, je ne sais pas si tu te souviens mais j'ai tendance à vivre en peu exclus des autres.
L'image de Rémy sur la terrasse de l'auberge me revient à l'esprit .
- C'est vraie. Répondis-Je en souriant.
- Par contre toi, tu es vite passer à autre chose. Rajoute t'il.
Je comprend immédiatement de qui il parle.
- Je... ne savais pas dans quoi j'allais m'embarquer et j'ai crue que vous étiez tous morts...
- Te voilà enceinte d'Owen. Qui l'aurait crue...
J'arrive à sentir la tension monter, et l'oxygène se faire de plus en plus rare. Je décide de m'arrêter.
- J'ai crue que tu étais mort, Rémy.Ajoutai-je.
Suite à cette phrase Rémy se retourne et ses beaux yeux verts viennent croiser les miens.
- Tu as fais ta vie et j'ai fais la mienne, c'est comme ça qu'on a survécus.Me réponds il.
Hffmbx
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Enola [ En réécriture]
Ciencia FicciónDany, 19 ans, vie dans un monde où les hommes et les femmes sont séparés par une clôture dans chaque ville du globe. Elle a eu une adolescence assez difficile, elle et « la solitude » ne font qu'un. Cette solitude nuira-t-elle à sa vie ? Ou au contr...