Enola [ En réécriture]

Chapitre 89 : not those words

Nous finissons par rentrer et la tension est palpable. J'aperçois les regards sombre qu'Owen jette à Rémy mais celui-ci n'y prête même pas attention.

Owen va s'allonger sur le canapé du salon et Rémy monte en haut.

Il faut que j'ai une conversation avec lui. Je décide alors de le suivre à l'étage, puis dans la chambre.

- Tu peux m'expliquer maintenant ? Demandai-je.

- Je n'ai rien à t'expliquer Dany j'imagine qu'Owen t'a tout raconté et il n'y a rien de plus à ajouter.

Le ton de sa voix est dure, il ne laisse paraître aucune émotion et ça me perturbe beaucoup.

- Je ne t'ai jamais demandé de le ramener, tu sais, et en plus de ça tu disparais toute la journée et je te retrouve avec une bande de gars qui a faillit tuer...

- ...ton pauvre mari. Il va bien non ? Alors je crois que tu n'as rien à me dire d'autre.

C'est une blague ou quoi ? Je m'efforce à essayer de comprendre qu'est-ce qui ne va pas et il me parle comme une merde ! Mais qu'est-ce qui ne va pas chez lui ?!

Il se déshabille et rentre dans la salle de bain, sans paraître le moins du monde gêné par ma présence.

- Je te préviens, Rémy si tu ne me donnes pas d'explication c'est fini ! Ajoutai-je.

J'arrive à entendre son rire à travers les bruits de douche et il répond.

- Finit ? Qu'est-ce qui est fini ? Rien ne peut être finit tant que rien n'a commencé.

Je n'arrive pas à croire qu'il est en train de me balancer ça. J'ai sauté un épisode c'est pas possible.

- Bon maintenant, si ça ne te dérange pas j'aimerai terminé de prendre ma douche, et si je peux me permettre Owen doit probablement être en train de t'attendre en bas pendant que toi tu perds ton temps ici avec moi.

Ma respiration s'accélère et je n'arrive pas à contrôler la rage qui monte en moi.

- T'es qu'un connard, Rémy ! Vraiment ! Criai-je.

- C'est bien continue, quand t'auras terminé tu me préviens...

Je m'apprêtais à descendre en bas mais je n'ai aucune envie de croiser le regard d'Owen.

Je m'assoie alors sur la chaise dans la salle de bain et attend que Rémy sorte. S'il ne veut pas que je le dérange pendant sa douche, très bien, je vais attendre qu'il termine.

Il finit par couper l'eau et passe une serviette autour de sa taille. Il ne m'adresse même pas un regard et sors de la salle de bain.

Il retrouve la chambre et ne semble pas dérangé par le bazar de celle-ci.

Il finit par mettre un caleçon et un short avant d'entrer dans le lit. Je m'installe à ses côtés et il finit par parler.

- Tu ne vas quand même pas dormir là ?

- Je dors où je veux. Repondis-je.

- Tu ne penses pas qu'il serait préférable que tu prennes la chambre d'amis avec ton mari.

Je déteste la façon dont il prononce le mot mari. Il a quoi a toujours vouloir me désigner comme la femme d'Owen.

- Déjà c'est pas mon mari comme tu le dis, et en plus de ça je m'en contre-fous de ce qu'il peut penser.

- Très bien, bonne nuit alors.

Il se retourne de son côté du lit et je fais de même.

Je n'ose même pas imaginer ce que peut penser Owen actuellement et je n'ai même pas hâte d'entendre ses remarques désobligeantes qu'il sera obligé de me balancer à la gueule dès demain matin.

Une légère odeur vanillée emplie mes narines et je réussis à m'endormir.

**

Le lit bouge à côté de moi, et je ne peux m'empêcher d'ouvrir les yeux.

Ce con m'a réveillé.

Je me redresse et vient poser mon dos sur la tête de lit.

Tandis que j'essaie de reprendre mes esprits, j'aperçois Remy enfiler un sweat sans manches laissant apercevoir ses bras bien musclés.

- Tu te lèves ? Finit-il par me dire.

- J'ai pas vraiment le choix...

- Ouais, d'ailleurs tu as rendez-vous cette après-midi chez le médecin.

Je me lève subitement du lit.

- Quoi ?

- Je me suis dit que maintenant qu'Owen est là, il vaudrait mieux faire un contrôle...

Je fronce mes sourcils et m'approche de Rémy.

Il ne bouge pas mais je vois que sa respiration change. Je dépose une main sur sa joue et il ferme les yeux quelques secondes avant de les rouvrir.

- Je suis désolé. Lui dis-je.

- De quoi ? Me réponds-Il.

- Je sais que ça te plaît pas de me voir enceinte.

Il baisse le regard et essaye de se dérober.
Je le rattrape par son bras, et nos regards se recroisent.

Sans lui demander la permission je viens embrasser ses douces lèvres.

- Je ne pourrai jamais pardonner Owen.

Nos respirations sont toujours rapides et il me répond.

- Il le faut pourtant, Dan.

- Comment tu peux dire ça ?

Il ne répond pas et reste à quelques centimètres de moi en train de m'observer comme si j'étais une espèce rare.

- Trois ans, ça ne s'efface pas comme ça ... finit-il par me dire.

- Tu as raison mais je peux tourner la page pour toi.

Ses yeux s'illuminent.

- Pourquoi ?

- Parce que je tiens à toi. Répondis-je.

Rémy semble comme déçue de ma réponse. Il s'éloigne de moi puis sort de la chambre.

Je sais qu'il s'attendait à ce que je lui dise que je l'aime ou que je m'ouvre un peu plus mais je ne suis pas prête. Ça fait qu'une semaine qu'on s'est revue. Je ne veux pas me précipiter.

Je décide finalement de prendre une douche, de me changer et de descendre les rejoindre.

Suis-je vraiment prête à rencontrer le regard accusateur d'Owen ? Je ne pense pas.

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