chp 9 - douce nuit

496 21 1
                                    


Chapitre 9 – Douce nuit

Camille ne préféra pas rester en fin d'après-midi avec Elijha. Elle avait cependant appréciée qu'il lui propose de l'héberger pour la nuit mais elle devait préparer ses bagages pour son départ à New York. Elijah l'avait sentie déçue que Klaus ne puisse pas l'accompagner mais il n'avait pas préféré lui expliquer la vraie raison de son absence. Et puis savoir que son cher frère allait devoir affronter les foudres de Camille une fois qu'elle serait revenue, lui procurait aussi en vrai un petit moment de réjouissance. Petite vengeance personnelle !

De toute manière, il préférait gérer son frère et le louveteau seul, que d'avoir à supporter les questionnements, les conseils et autre baliverne de ce genre.

Il regarda l'heure. La soirée commençait à tomber et il sentit la faim le tirailler. Pas une faim humaine, une faim réelle de celle qui lui rappelait continuellement sa condition. Il n'avait jamais eu des crampes au ventre à cause de cela mais ce soir tout semblait différent, comme si tout l'énergie qu'il avait donnée en supportant psychiquement son frère l'avait vidé. Il se sentit épuisé. Il posa son regard dans le miroir de l'entrée et soupira. Il avait une tête à faire peur, des cernes noires et la pâleur de son visage l'étonnèrent presque. La tête d'un vampire nouveau né quasiment ! Il écouta un peu les bruits de la maison et se rendit alors compte du silence total qui régnait dans la maison.

La nuit tombait ici dans cette campagne sans un seul cri ou un seul klaxon pour vous rappeler que les festivité nocturne pouvaient débuter, comme à la Nouvelle Orléans. Seul le hululement de quelques hiboux vous rappelaient qu'il existait tout de même une vie la nuit tombée.

Quelqu'un de plus peureux aurait pu appréhender de se retrouver dans cette grande demeure, loin de tout, seul. Entre les bruits du plancher à l'étage et le vent qui soufflait dans les volets, la maison pouvait procurer une certaine appréhension. Cela n'avait pas le même effet quand toute la famille était réunie ici, souvent à veiller très tard, en buvant, discutant ou se chamaillant la plupart du temps.

Mais Elijah émit un large sourire de satisfaction et remercia presque le ciel de lui offrir enfin ce moment de solitude. Enfin solitude à demi, auprès d'un louveteau, dont il pouvait un peu percevoir les ronflements légers. Il sourit à cette pensée et se sentit d'un coup très ridicule. Le voilà accro de sa petit bête comme les veilles avec leur chat...Peut être était ce cela la solitude qui rendait les personnes âgées souvent si aigries et si tristes. Une solitude que seul un petit animal de compagnie pouvait atténuer. Il repensa à la veille dame et sa petit chienne Mirza et grimaça. Non, il n'était pas encore arrivé à ce point...

Puis d'un coup, il se plia en deux. Saleté de douleurs qui revenaient quand il ne s'attendait le moins.

Ses douleurs lancinantes offertes gracieusement comme cadeau par sa mère étaient revenues le taquiner et la seule chose en ce moment qu'il aurait aimé aurait été d'aller se coucher, se blottir sous une couverture chaude et ne plus sortir de son lit jusqu'à la fin de son éternité.

Mais il y avait ce petit loup à s'occuper et il ne pouvait pas décemment le laisser dans un coin pour satisfaire ses propres besoins. D'ailleurs, cela ressemblait étrangement à sa vie quotidienne qu'il menait quand il était entouré de sa fratrie. S'oublier aux profits des autres. Parfois, il aurait aimé que les choses s'inversent.

Que quelqu'un prenne soin de lui, ou tout simplement s'oublier dans les bras d'un autre et profiter d'un moment où il se sentirait lui aussi rassuré et protégé. Il soupira.

Même en amour, il s'était construit un mur presque infranchissable où il ne laissait entrer ni échapper des sentiments forts et durables. Il pensa à sa dernière petite amie qu'il gardait bien secrètement cachée mais ce début de romance serait certainement bientôt étouffé dans l'œuf dès qu'un de ses frères ou sœur l'apprendrait. Notamment un frère en particulier qui avait le don de lui enlever toutes les femmes qu'il mettait dans son lit !

Louveteau !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant