Louveteau !

Chp 48 - Celui qui me ressemble

Chapitre 48 – Celui qui me ressemble

POV Kol

A vrai dire, malgré mes apparences désinvoltes, Je n'étais vraiment pas fier quand Elijha m'a entraîné dans la salle de jeu, loin du salon où j'étais tranquillement installé à mater le sapin nu de décoration et surtout à regarder, non sans une certaine fierté, mon demi-frère fuir devant ma supériorité. Je l'avais mouché, et pour une fois, il ne m'avait pas répondu et mis plus bas que terre. J'avais gagné cette partie et l'avait vu baisser le regard il ne m'en suffisait pas plus pour me rendre totalement satisfait. Mon frère n'avait pas trouvé de réplique...Mais Quand Elijha m' a demandé de le suivre, ma victoire semblait être compromise.

Je me suis très vite douté que ce n'était pas pour entamer une partie de billards et encore moins pour me féliciter de mon comportement admirable avec mon frère ainé Niklaus. Je l'ai suivi en tirant la langue derrière son dos pour essayer de faire rire Rebecca qui m'a vu m'éloigner avec lui mais elle avait l'air de prendre très au sérieux la discussion qu'Elijha allait avoir avec moi et j'avoue que je ne me suis pas sentit plus rassuré que cela.

J'ai alors essayé de rigoler avec mon frère mais il restait silencieux et cela n'augurait encore rien de bon. Et dire que j'étais venu les avertir du danger et c'était encre moi qui semblait me retrouver pris au piège d'un danger encore plus grand que les Guerrea.

Franchement, je défie quiconque de vouloir affronter Elijah quand il tire une gueule comme il le fait en ce moment. Elijha peut être très impressionnant quand il le décide, et là il avait décidé d'y être. Je suis d'une nature joyeuse et très chieuse, je l'avoue. Je ne suis pas calme, je serais presque détestable quand je me décide à ne faire que ce qu'il me passe par la tête.

Il allait surement encore me faire une morale à deux sous, je ferai semblant d'acquiescer pour me débarrasser de lui et j'en sortirai sans trop d'accro. Enfin c'est ce que j'avais cru sauf que ca ne s'est pas du tout passé comme je l'espérais. Ces mots ont été choisis avec force et des coups dans le ventre et dans la face m'auraient fait le même effet. J'aurai presque préféré prendre une bonne raclée.

C'est de ma faute, J'ai voulu jouer les forts à bras avec mon aîné et j'ai perdu contre Elijha. Son discours n'a pas duré longtemps comme je le pensais. Je me voyais pourtant attendre adossé contre le mur espérant que son bla bla moralisateur se termine au plus vite tout en levant les yeux au ciel sachant que cela l'énerverait mais en quelques mots, tout avait été dit.

Je n'ai même pas pu l'interrompre et de toute manière, je ne l'aurai pas fait tellement ses paroles ont été dures à entendre.

Il a été très clair avec moi...s'il doit faire un choix, ce ne sera pas moi. A partir de ce moment là je me suis tut et le l'ai écouté parler. Il a posé des conditions intraitables et J'avais le cœur serré et les larmes se sont mises à couler sans que je le veuille. Je ne pleure que rarement, très rarement mais c'était dur d'entendre de la bouche de mon propre frère qu'il prendrait toujours le partie de Niklaus, que si je ne le considérais pas comme mon vrai frère alors je devais aussi considérer Elijha comme tel, un demi frère.

Je me suis levé et je n'avais qu'une envie lui en mettre une, me défouler sur ce frère qui me refusait la première place. J''ai serré les poings et ai voulu le frapper fort, tellement fort que j'aurai pu le tuer mais je 'en ai pas eu l'occasion.

Mes larmes coulaient et c'est là que j'ai sentit sa main, ses doigts qui parcouraient ma joue et séchait mes larmes. Il m'a pris contre lui et m'a serré dans ses bras. Je ne me suis jamais lové dans les bras d'Elijha, je ne savais pas ce que ca faisait...je suis resté bête pendant quelques secondes sans pour autant le repousser, puis mes bras d'eux même sont venus entourer son corps musclé et j'ai laissé mon visage s'enfouir dans son torse. Et j'ai compris, j' ai compris ce que ressentait Niklaus quand il restait ainsi avec Elijha. Cette force cette puissance, ce cœur qui vous hurle qu'il va vous protéger et vous aimer, je l'ai entendu. J'ai laissé mes armes couler totalement et lui ai dit que je l'aimais. Je n'avais jamais prononcé ces mots à quiconque mais pas encore à ma chère Davina. Ils sont sortis tout seul en repensant à notre enfance, à notre fuite, aux années pendant lesquelles Elijha avait toujours tété présent pour nous tous, sans jamais rien demandé en retour sauf du respect pour la famille.