Chp 23 - La souris

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Chapitre 23 – La souris

Elijah se réveilla en sursaut. Il était totalement gelé et sa chemise et le manteau ne lui suffisait pas pour l'aider à ne pas frissonner. Son frère semblait avoir un peu moins froid mais au moins cela ne l'empêchait pas de dormir profondément tout de même. Il faisait noir désormais dans l'église, les bougies s'étant certainement éteintes avec le vent qui passait entre les fissures.

Le vampire resserra son corps contre celui de son frère et reposa sa main sur son ventre. Sa respiration le faisait se soulever doucement. Il était rare que Niklaus dorme aussi bien, souvent agité par quelques cauchemars récurrents. Mais là, peut être que toutes ces transformations et la fatigue du petit louveteau se faisait ressentir un peu plus. Il aimait regarder son frère ou sa sœur dormir, cela lui donnait l'impression que rien ne pouvait leur arriver. Il se demanda si quelqu'un un jour l'avait regardé en train de dormir. Il en aurait été certainement gêné ou de toute manière aurait sentit immédiatement une présence près de lui.

Lui n'arrivait plus à trouver le sommeil, pas pour l'histoire rocambolesque que lui avait inventé son petit frère, d'ailleurs qui s'était endormi avant la fin du chapitre 3 quand un sorte de sorcière sortie d'où on ne sait d'où venait poignarder le gentil grand frère...enfin encore une histoire où le gentil grand frère s'en sortait tout cabossé . Il sourit puis se remit à penser à Kol.

Il avait été réellement dur avec lui, très dur. Il les avait entendu parler en repartant et Kol qui disait à Rebecca que lui aussi était le petit frère d'Elijha mais que dans le coeur de ce dernier il n'avait l'impression qu'il n'y avait de la place que pour Niklaus.

Cela avait peiné Elijha, qui considérait toute sa fratrie ave autant d'amour.

Puis il reposa son regard sur le visage de son frère. Avec les ombres de la lune, qui passait au travers des carreaux, il voyait parfaitement la forme de son visage. Quand il dormait, Klaus relâchait les tensions et son visage paraissait si tendre. Oui, c'était vrai, il avait une préférence pour Klaus, qu'il avait toujours eu. C'était ainsi et rien ne pourrait changer cela.

Il n'avait pas vécu suffisamment longtemps auprès des ses autres frères pour établir le lien qui s'était crée en entre eux deux. ET puis Elijha avait voué l''intégralité de sa vie pour Niklaus, cela aussi avait joué sur sa préférence.

Il ne valait peut être pas mieux que son père ou que sa mère tout compte fait, à trier parmi les siens celui qui en valait le plus la peine pour pénétrer totalement son cœur.

Il se mit à tousser de nouveau. Et il les sentit revenir, ses douleurs au fond de lui, toujours plus fortes de jours en jours. Certains mois, elles restaient profondément enfouies ne lui laissant qu 'une sorte de mal de ventre latent, en suspend, toujours là mais qui ne le gênaient pas pour vivre. Et parfois, les douleurs en étaient si intenses qu'il préférait s'enfermer dans sa chambre pour que personne ne puisse le voir souffrir. L'impression que quelque chose le mangeait de l'intérieur, venait lui prendre chaque petit bout de sa vie interne pour le faire souffrir. Sa mère avait su exactement ce qu'elle faisait quand elle avait cela. Elle savait que les douleurs seraient tellement fortes un jour qu'il finirait par venir la chercher dans ce lieu où Niklaus l'avait enfermé pour lui demander pitié et accepter de la suivre.

Il préférait encore souffrir le martyre que d'être amené à faire cela !

Et puis le sang de Klaus pouvait le guérir à chacune de ses crises, cela était une certitude. Son frère semblait désormais au courant mais comment lui dire que quelques gouttes ne seraient pas suffisantes et que cela l'affaiblirai quand il en aurait besoin, besoin de se nourrir comme un vampire qui ne l'aurait pas fait depuis des mois ! Jamais Niklaus n'accepterait d'être ainsi ...pompé selon ses termes. Sa mère lui avait amplifié la soif qu'il ressentait chaque jour et d'ailleurs cela se voyait parfois un peu trop. Il devait penser à prendre plus de pochon de sang pour ne pas craquer sur le premier passant venu ...

Louveteau !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant