Partie 20

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  ...

     Le soleil est à son zénith, le beau temps ne cesse de prendre place ces jours-ci dans la province d'Agra.

    Les jardins sud étaient envahis par des oiseaux et des petits insectes qui flânaient dans toute la surface végétale, les roses et les arbres apportent une fraîcheur et un parfum exquis à ces lieux.
    Les concubines sont posées sur les herbes fraîchement taillées, quelques-unes jouaient de l'instrument et d'autres préféraient déguster le bon repas posé sur les vingtaine tables basses.

    Le Shâh était assis sur son trône au côté de ses frères et ses cousins. En face d'eux des danseuses se jouaient de leur corps pour divertir ces nobles.

Atiyah était assise un peu plus loin de tout ce monde, elle surveillait chaque mouvement du Shâh pour comprendre de quoi ils parlent.

- Ces danseuse sont tellement adorables surtout celle du milieu, dit un des cousins du souverain.

Le Shâh regarde cette femme qu'il trouvait très belle, de beaux yeux bleus viennent mettre en valeur sa peau de couleur bronzée.
   Il se retourne vers son frère et il finit par remarquer que celui-ci regarde Atiyah, une mine exaspérée s'affiche dans son regard.

- Je l'admet, dit le frère cadet Jihangir, mais la plus belle danseuse est toujours pour sa majesté, finit-il par ajouter en observant son frère du coin de l'oeil.

Le Shâh se met à rire, et il finit par déguster une friandise.

- Je vous l'offre chère cousin, dit le Shâh d'un ton amusé.

Le cousin surpris finit par remercier le Shâh et il attendait impatiemment de se retrouver seul avec cette femme si envoûtante.
   Jihangir regarde de loin la belle Atiyah qui contemplait les lieux, il est envoûté par cette femme et il cherchait un moyen de s'approcher d'elle.

     Alors que l'ambiance ne cesse de devenir meilleure, la consort Aïcha fait son entrée.
    Quelques chuchotements se font entendre de par et d'autres, Atiyah regarde cette scène avec un sourire au coin.

    Une femme d'une taille élancée apparaît dans son champs de vision, et elle se dirige tout droit vers le trône du Shâh.

     La belle blonde invite sa servante à s'approcher d'elle pour comprendre ce qui se passe.

     - Qui est cette femme ? Dit la belle blonde en regardant du coin de l'oeil les jeunes gens assis plus loins.

     - C'est la consort Zainab, la deuxième femme du Shâh et la cousine de ce dernier, faites attention car elle a une grande influence dans le harem.

     Atiyah finit par rire en écoutant les propos de cette servante, puis elle se sert du thé et elle le déguste avec envie.

     - Qu'elle s'entre tue si elles veulent, c'est écoeurant de voir des cousines mariées à un seul homme ! Je ne savais pas que vos coutumes sont si détestable.

    La servante regarde étrangement sa maîtresse, et elle finit par se rendre compte qu'elle avait l'habitude d'entendre ce genre de propos de sa part.

     Zainab regardait sa rivale avec un sourire vainqueur alors qu'Aïcha décida simplement d'ignorer les provocations.

   ...

     Atiyah était totalement fatiguée, elle trouvait ces regroupements tellement inutiles et ennuyeux.
   Les femmes du harem la dégoûte et la présence de ses ennemis dans toute cette surface ne fait qu'accroître son envie de disparaître d'ici.

    Pour Samarcande et son père, elle endure toute cette torture. Être loin de sa province l'a rend triste et elle se sent dépourvu d'énergie et de vitalité, mais elle est sûre de revenir bientôt.

    Alors qu'elle rêvassait dans les arcades sud du palais, elle se retrouve face à face devant le Prince Jihangir.

    Elle décide de faire comme si elle ne l'avait pas vue, mais ce dernier pose sa main sur le bras de la belle blonde et il l'arrête dans son élan.
    Atiyah regarde la main du prince avec interrogation puis elle affiche un regard surpris au prince.

     - Ne partez pas si vite ! Dit-il avec un sourire au coin.

     - Je suis navrée mais je ne parle pas aux inconnus !

    Atiyah essaye de libérer son bras mais c'était à peine perdu.

     - Je vous ai vu faire du tir à l'arc l'autre jour et j'apprécie votre technique de tir, répliqua Jihangir en se montrant sociable et amical.

     Atiyah ne comprend pas le but de cette discussion mais elle s'ajoute au jeu, pourquoi ne pas devenir ami avec ce prince; qui était d'ailleurs jaloux de son aîné. Il pourrait lui être d'une grande utilité dans un avenir proche.

      - Cette technique m'a été léguée par mon père, c'est la technique la plus classique mais elle reste accessible aux personnes très futées comme moi !

     Le prince Jihangir rit en regardant les gestes de cette femme, il trouvait qu'elle avait une drôle de façon d'exprimer les choses, elle était à croquer.

     - Je serait ravi de vous enseigner d'autres astuces au tir à l'arc, si vous le voulez bien, dit-il en affichant un sourire au coin.

      Atiyah avait compris le petit jeu de ce prince, finalement il est tombé sous son charme. Une idée lui vient en tête, diabolique, soit-elle, cette dernière ne peut être plus odieuse que de lui arracher Samarcande.

     - Pourquoi faites-vous tout ceci pour une esclave ? Dit-elle avec un visage innocent.

      Son interlocuteur est affecté par le ton angélique dont Atiyah se joue d'une main de maître, il ne voit que du feu !

     - Une femme comme vous ne mérite pas d'être esclave, vous devez être traité comme une princesse.

     - Vos propos ne m'impressionne pas car tout ceci vient de mon ennemi, toute fois j'accepte votre proposition ! Dit t-elle avec une expression bienveillante.

    - Alors on se voit demain dans la cours du cygne qui se trouve dans les jardins est !

   ...

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