Pour toi

Partie 59

     ...

    Après quelques minutes, le quartier où la jeune femme vivait commençait à apparaître dans leur champ de vision.

     - Posez-moi ici, dit Atiyah soudainement.

    Le Shâh retourne sa tête brusquement et il change de trait.

     - Il est hors de question après ce qui s'est passé ! Dit-il d'une voix imposante.

    La jeune femme regarde les alentours, et elle commence à prendre au sérieux l'ampleur du crime qui allait se passer.
    Qui voulait lui faire du mal et pourquoi ?

      - La region est très sécurisée, mais alors qui voudrait me tuer ?

     Le Shâh arrête le cheval et il invite la blonde à descendre gracieusement.

     - Les ennemis de votre famille sans aucun doute, des personnes ont su que vous étiez toujours vivante, dit-il après avoir trouver un rocher où s'asseoir.

      La blonde observait les arbres forestiers qui couvraient les alentours, elle devait impérativement chasser la peur qui l'envahissait depuis son arrivée sur sa terre.

     Elle ne se reconnaissait point, cette attitude était nouvelle et très inattendue. Le courage et la persévérance était toujours de son côté, mais désormais les révélations qu'on lui avait annoncé ont influencé sa personnalité.

     - Je ne pourrait pas fuir Samarcande, je n'ai nulle part ou y aller ! Dit-elle le visage ferme.

      Le souverain finit par sourire, et il observait la jeune femme qui était subjuguée par le lieu introverti et très discret.

      - Je vous emmène à Agra, je suis venu vous chercher.

     Atiyah écarquille les yeux surprise.

     - Je ne pourrait jamais assez vous remercier, mais pourquoi êtes-vous ici ? Vous ne voulez toujours pas me laisser en paix ? Je ne suis plus votre captive ! Dit-elle pour défendre ses propos.

      Le Shâh regarde son ami du coin de l'oeil, il n'aimait pas qu'une femme l'humilie devant ses soldats. Mais Atiyah était belle et bien une exception.

      - Je refuse que vous vous marier au Prince de Samarcande ! Vous devez comprendre que vous m'appartenez !

     Atiyah rit avec mélancolie, le souverain n'avait pas changé après ces mois passés, et il tient toujours à elle malgré tout ce qu'elle a fait pour gagner sa liberté.

      - Je ne vous appartient plus ! J'appartiens à Samarcande ! Dit elle en s'approchant du Shâh.

      Le souverain affiche un sourire en coin.

      - Je ne vous oblige pas à revenir avec moi car vous allez revenir de votre plein gré ! Dit-il en rejoignant son cheval.

      La belle blonde réfléchissait après l'avoir écouté, et elle sentait qu'il complotait quelque chose de nouveau.

      - Vous êtes un souverain moghol, vous n'avez pas besoin d'une nouvelle femme comme esclave ! Abandonnez le combat !

      Le Shâh monte sur son cheval, et il sourit à la jeune femme qui se sentait moindre devant ces deux hommes imposants.

      - Je n'ai pas besoin d'autre femmes car j'ai besoin de vous !

     Atiyah se sentait rougir, elle pensait que le Shâh jouait avec les mots doux et convoitants pour la charmer.

      - Je vous remercie encore, et pourvu que vous ne refaite plus surface, dit-elle en rejoignant le chemin de sa maison.

     Le Shâh rit à haute voix et Atiyah sentait qu'il se moquait d'elle.

      - Ce soir à vingt et une heure si vous n'êtes pas ici pour rejoindre Agra, je mettrais la première phase en exécution.

      La blonde se retourne rapidement et elle observait les deux homme rejoindre la route opposée.

...

     Le soir venu, Atiyah n'arrivait pas à faire ses tâches ménagères. Ce que le Shâh lui a dit la hantait et son père le remarque rapidement.

   - Que se passe-t-il Atiyah ? Tu n'as pas une bonne mine, dit-il en s'approchant d'elle pour regarder son visage.

     - Je pense fort que j'ai attrapé un rhume, dit-elle en en essayant de cacher ses émotions.

Le père s'assoit à côté d'elle pour discuter.

- Il faut que tu guérisses rapidement, ton mariage approche.

Atiyah dévisage son père du regard, il ne comprenait toujours pas qu'elle ne voulait pas de cet union, et qu'actuellement, elle a surtout besoins de soutien psychologique pour surmonter tous les mensonges qu'on lui avait dit à propos de sa famille.

Alors que même son prénom était faux, son père continue d'insister.

- Père laisse mois en paix, je voudrais plus écouter tes conseils ! Dit-elle en se levant et en rejoignant l'extérieur de la maison.

Alors qu'elle était assise près du poulailler, elle décide d'ignorer les avertissements du Shâh. Elle ne partirait pas avec lui à Agra.

Par contre, elle une idée ingénieuse pour fuir le Prince de Samarcande.

...