...
- Atiyah ?
La belle blonde ferme les yeux quand elle entend cette fameuse voix du prince qui vient la déconcentrer pendant sa lecture du saint livre.
Elle se retourne gracieusement prête à faire face au Prince Jihangir qui, quant à lui, exprimait un air serein et jovial, il était heureux de voir la jeune femme pleine d'énergie après avoir eu connaissance de ce qui s'était passé il y a quelques jours.
- Que faites-vous ici ? Dit-elle en posant le saint livre juste à côté d'elle.
- Je suis passé par ici comme par hasard, dit-il en regardant la jeune femme de la tête au pied ; j'ai appris que vous étiez tomber malade pendant quelques jours dans les appartements du Shâh.
Atiyah ouvre la bouche mais elle finit par la refermer alors qu'elle allait répliquer et dénoncer sa personne. Elle réfléchit intelligemment pour être le plus naturel et la plus logique possible.
- Le Shâh s'est vu coupable après ce qu'il m'avait fait, finit-elle par dire pour justifier les actes de cet empereur.
Le prince était surpris de voir cette captive toujours docile et qui tient ses propos à coeur en dénonçant le Shâh comme s'il était un simple homme parmi les gens du peuple. Mais l'attitude de son aîné l'avait énervé et il ne savait pas la raison pour laquelle son frère s'est attaché a cette captive, le souverain avait le goût de la guerre et du sang ; une attitude très contraire à ses agissements envers cette femme.
- Je n'aime pas l'intérêt que le Shâh porte pour vous, dit-il après une longue réflexion.
Atiyah finit par se lever et elle croise ses bras en affichant un visage rempli d'incompréhension.
- Ne faites pas comme si toutes les magouilles entreprises par le Shâh avec moi ne font pas partie de vos plan pour conquérir de nouveau Samarcande !
Le Prince s'approche un peu plus et il affiche un sourire trompeur, et Atiyah préfère baisser la tête prête à entendre une justification de la part de son interlocuteur.
- Je n'ai jamais vu le Shâh se comporter de cette façon avec une femme, dit-il en scrutant du regard la belle blonde.
Atiyah finit par comprendre la jalousie que porte Jihangr à son aîné, non seulement il était jaloux de le voir devenir empereur mais il n'aimait pas aussi le voir avec une femme dont il était déjà attiré, son petit jeu marche à merveille pensait-elle, et dans quelques minutes son petit plan va faire du bruit.
- C'est bien normal car je ne suis pas n'importe quelle femme, je suis l'enfant de Samarcande !
Le Prince admire le ton autoritaire et très flatteur de la belle blonde, elle anoblit à chaque fois sa personne et elle prouve l'amour profond qu'elle porte pour sa terre et ses origines.
- Peu importe demoiselle Atiyah, on pourra reprogrammer un autre séance d'entraînement dans la cour du cygne.
Atiyah allait répliquer mais elle est interrompue par le reflet du Shâh qui sort de nulle part, comme si il avait entendu toute la discussion.
- Cour du cygne ? Mais que faites-vous avec ma captive Jihangir ! Dit le Shâh avec un visage déformé par la rage.
Le prince essayait d'entreprendre une allure naturelle pour fausser les pistes de son aîné mais ce dernier n'était pas prêt à être duper.
- Je me promenait dans les jardins et comme par hasard je retrouve votre captive assise à côté de la fontaine.
Le Shâh jette un regard rapide sur la belle blonde, et il est surpris de la voir porter une robe qu'il lui allait d'ailleurs à merveille.
- Je ne suis pas stupide ! Granda le Shâh comme s'il vient d'être trahi, ma captive porte une robe alors qu'elle ne les portaient jamais ! En plus elle déclare à sa servante qu'elle allait voir son amant !
Atiyah cache la petite étincelle de joie qui allait illuminer son visage, son plan marche à merveille et elle est heureuse d'avoir une servante si idiote pour l'utiliser comme elle le souhaite, parfois elle est utile après tout !
- Je ne pourrait pas cacher que votre frère est charmant ! Dit Atiyah en observant du coin de l'oeil le prince Jihangir.
Les deux frères interromp leur face à face et il se retournèrent vers la belle blonde qui avait tout pour les tromper.
- Qu'est-ce que vous racontez ! Dit le Shâh rouge de colère.
Sans attendre une seconde, le Shâh assomme une gifle phénoménale à son frère, et ils commencèrent à se battre et les concubines du harem sont alertées par le bruit et les cris hypocrites de la belle blonde.
Elle regardait ce spectacle avec admiration, et elle s'éloignait de la mascarade qu'elle avait commis tout en affichant un sourire au lèvres que les concubines ne manquent pas de remarquer.
Alors qu'Atiyah marchait vers les arcades pour rejoindre ses appartements et préparer une petite comédie, un homme vient la basculer vers une pièce et il la mobilise dans le mur sans que la jeune femme ne comprenne rien.
Il lui tient la bouche pour qu'elle ne crie pas puis il l'observait de la tête au pied.
- Vous êtes bien rusés Atiyah de Samarcande !
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Pour toi
Ficción históricaAtiyah dotée d'un courage surprenant, va combattre ses ennemis Moghols à la place de son père vieillissant. Alors qu'elle essayait de fuir une éventuelle mascarade, elle se retrouvera face au Shâh Zahir qui décide de l'emmener au palais impérial...