Partie 53

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      2 semaine plus tard
- Route vers Dushanbe - route de la soie

Le sommeil et la fatigue s'emparaient du corps de la jeune femme depuis trois heures environ, Kazem quant à lui était plus qu'optimiste car il le sait, il est proche de Samarcande.

La calèche s'arrête d'un seul coup, et les chevaux hennissent de la sorte à faire trembler la calèche.
Atiyah se réveilla en sentant un danger arriver, elle ouvrit ses yeux, et ces dernières se mettent à briller de milles feux face au spectacle.

- Ne trouvez-vous pas ce portrait magnifique ? Dit le soldat en ouvrant la porte de la calèche pour se rejoindre à l'extérieur.

- Bien sûre que si ! Les pleines enneigées sont enfin visibles, on est proche de Samarcande ! dit-elle en prennent un grand souffle.

      La température a extrêmement chuté, cette region connait de basses températures même en mois de Juillet.

Les deux alliés continuent leur chemin dans l'espoir d'arriver à Samarcande avant la tomber de la nuit.

Atiyah avait quelques questions qui la rend perplexe, elle a quitté sa province depuis environ huit mois et elle n'avait pas eu connaissance des grands changements qui auraient pu se produire à Samarcande.

- Que s'est-t-il passé après la bataille contre les moghols ? Dit-elle en fixant du regard le soldat amusé par quelques souvenirs lointains.

Kazem revient à la réalité, puis il pivote sa tête pour lui faire face.

- Comme toutes les batailles, il y a eu des morts, des veufs, des pertes, mais on a pu protéger encore une fois Samarcande.

Cette réponse était bien évidente pour la jeune femme, mais elle s'inquiétait au sujet du roi vieillissant et de son trône, sa bonté et sans limite vue qu'il a accepté d'accorder son aide à son père pour la sauver des griffes des ennemis moghols.

- Je ne sais pas comment remercier le roi, grace à lui je suis enfin libre ! Dit-elle le sourire aux lèvres.

Le soldat était surpris en écoutant les dires de cette femme, il reconnaissait qu'elle était tellement mystérieuse. Le roi lui a fait une faveur, certes, mais il avoue que ce dernier n'avait jamais envoyé un soldat pour sauver une femme capturée. Le soldat avait bien un mystère à résoudre dès son arrivée au palais royal de Samarcande.

     Qui était-elle ? Et pourquoi le roi porte autant d'intérêt au sujet de son retour à Samarcande ?

...

     -Agra-

     Un silence assourdissant marque sa présence dans la salle du trône, le premier ministre du Shâh ne trouvait pas normal que son souverain porte autant d'importance sur la fuite de l'une de ses captives.

      - Votre Majesté, l'empire regorge de jeunes femmes belles et resplendissantes, ce n'est pas à cause d'une simple...
   Le ministre allait continuer sa phrase mais le Shâh l'arrête dans son élan.

     - Comment osez-vous dire une simple captive ! Pouvez-vous m'expliquer comment avait-elle pu s'échapper du palais ?

     L'interlocuteur baisse la tête, il était bien evident que fuir les forteresses du palais était quasiment impossible.

     - Je l'ignore votre Majesté, peut-être que quelqu'un l'avait aidé à fuir ?

    Le Shâh ferme ses yeux pour retenir la rage qu'il cache depuis quelques jours.

     - Vous me posez tous la même question ! Cette captive ne connait personne dans ce palais à part une concubine ! Dit le Shâh avec une voix grave et effrayante.

     - Peut-être c'est ce qu'elle fait semblant de faire paraître, la concubine Emna avait nier tout rapprochement avec la demoiselle Atiyah, elle a même affirmé qu'elle a trouvé bizarre, dit le ministre qui trouvait cette affaire bien suspecte.

     Le Shâh se lève de son trône puis il tourne autour de son ministre pour l'intimider.

      - Peut-être connaissez-vous autre chose à propos de la demoiselle Atiyah ! Dit le souverain en s'arrêtant en face de son vieux ministre.

     L'intéressé se met à réfléchir encore un instant, puis il fonce les sourcils.

      - J'ai vue une seule fois cette jeune femme, et j'avais remarqué une forte ressemblance avec le poète Khwaja.

Le Shâh laisse un rire nerveux se mêler au silence de la pièce, le ministre gardait son calme et il maintient sa position.

- Comment une noble femme Khwaja se retrouverait dans un champ de bataille à Samarcande ?

- Je l'ignore votre Majesté, cette famille à été assassiné il y a plus de seize ans.

Une colère incontrôlable vient se mêler dans sa haine.
   Comment avait-il pu être aussi passif face aux propos de son ministre ?
    Comment avait-il pu faire confiance à une femme qui les considérait comme ses ennemis ?

- Atiyah je sais où vous êtes, et je vous jure que vous allez revenir à Agra de votre plein gré, dit-il d'un ton glacial.

...

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