Partie 46

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...

    Dans les appartements un air de fête vient s'inviter dans le cœur des deux jeunes femmes, Emna avait hâte de rejoindre le festin alors qu'Atiyah pensait déjà aux retrouvailles avec son père et sa terre.

Les deux femmes se lèvent pour se changer, Emna opte pour un ensemble rose fuchsia et une parure alors qu'Atiyah choisît un ensemble vert.

    - À chaque fois que je porte une robe moghol, je sens la trahison que j'ai commise envers ma partie

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- À chaque fois que je porte une robe moghol, je sens la trahison que j'ai commise envers ma partie.

Emna s'approche d'elle, puis elle lui arrange ses cheveux pour qu'il soit derrière le dos.

- Profitez de vos derniers instants à Agra, vous n'allez pas vivre dans le luxe à Samarcande ! Dit Emna en souriant.

- Vivre dans sa province est un luxe ma chère Emna, dit Atiyah en remémorant les paysages époustouflants de sa province.

Emna se maquille les yeux alors que la blonde préférait toujours rester au naturel, pour elle il n'y avait aucune utilité de se préparer et se faire belle, surtout pour plaire au Shâh.

- Venez vous maquiller Atiyah, le Shâh va vous trouver sublime !

Atiyah rit joyeusement en écoutant les propos insensés de son amie, elle se dit qu'elle n'avait toujours pas fini d'entendre toutes ces sottises. Avant ça, sa servante venait toujours ouvrir sa langue de vipère, maintenant, c'est désormais le tour de son amie qui s'amuse à la taquiner avec ses propos.

- Moi me maquiller pour plaire au Shâh ? Jamais ! Dit Atiyah en riant de bon cœur.

Emna s'approche de son amie pour lui mettre du khôl mais la blonde refuse catégoriquement.

- Allez Atiyah ! Ne faites pas l'innocente ! Toutes les femmes du harem ont un faible pour le Shâh ! Dit Emna en essayant de convaincre son amie.

- Elles sont amoureuse de lui car c'est leur richissime souverain, alors que je le considère comme mon ennemi ! Dit Atiyah en s'asseyant sur le fauteuil.

Emna finit par regarder du coin de l'oeil son amie, puis elle sourit.

- Ne faites pas comme si je n'ai pas remarqué que le Shâh vous donne de l'effet ! Il est beau, fort, et son regard ténébreux a fait tomber plus d'une !

Atiyah écarquille les yeux surprise, c'est hors de question que ça soit possible, le Shâh avait seulement pris possession de ses lèvres alors qu'elle ne le voulait pas.

- Quoi ? Le Shâh me répugne ! La dernière fois j'avais vomis quand il a posé ses lèvres contre les miennes !

Emna riait de bon coeur, puis elle se dirige vers le meuble où les bijoux y sont rangés.

- Je vous ai vu la dernière fois où j'étais cacher sous votre lit, vous êtes devenue toute rouge et vous frissonnez comme un enfant.

Atiyah remémore la nuit dernière, elle se souvient la honte d'être confrontée à cette scène horrible, elle n'avait jamais développé quelconque sentiment de compati envers le Shâh, mais elle a sentit quelque chose se produire au fond d'elle, quelque chose d'étrange.

...

Les nobles invités rejoignent un par un la salle des festins.

Les concubines étaient déjà toutes assises, et elles observaient les invités.

Le Shâh vient saluer le meilleur ami de son père autrefois, ce dernier avait un don particulier dans les arts et la littérature, derrière lui se trouvait sa cousine tête baissée, elle essayait de se cacher des regards troublants.

- Avez-vous su que je m'occupe de l'éducation de la fille du Sultan Ahmed ? votre oncle.

Le Shâh hocha la tête positivement.

- Oui évidemment, je ne voulait pas qu'elle vive seule à Hérat, surtout si elle cohabite avec mon ancienne consort Aïcha.

L'homme fait une légère révérence puis il demande à la cousine de s'approcher.

- Voici votre cousine votre majesté, la belle Sultane Masoumah de Timouride.

Le Shâh observe sa cousine, et il se dit qu'elle avait beaucoup grandit depuis la dernière fois qu'il a vue, elle est devenue sublime et très attirante, rien avoir avec sa sœur Aïcha.

- Je suis ravie d'être parmi vous Votre Majesté, dit la Sultane Masoumah après une révérence.

...

Atiyah rejoint la salle des festins avec son amie, et elle regardait de loin le Shâh avec une compagnie très particulière, elle n'avait pas l'air d'être une concubine, c'est une noble.

- Lâchez du regard sa majesté, je pourrais même dire que vous êtes jalouse ! Dit Emna en s'asseyant.

Atiyah affiche un regard embêter.

- Je suis seulement curieuse car je vois rarement le Shâh discuter avec une noble.

- Ce n'est pas n'importe quelle noble, c'est la Sultane Masoumah, sa cousine.

Atiyah avait penser directement aux deux victimes de ses complots, Aïcha et Zaynab, elles ont été virées car elles étaient sottes.

- Peut-être ça sera sa troisième consort, dit Atiyah simplement.

- On l'espère toutes, car c'est une femme très aimable, finit par dire Emna en clôturant la discussion pour observer le spectacle.

      Des femmes très peu habillées rejoignent la scène et elles commencent à entreprendre des mouvements longs en utilisant leurs atouts ; poitrine, bassin et épaule.

     Le Shâh invite sa cousine à s'asseoir à côté de lui et il se met à observer les danseuses, il les trouvait tellement délicieuses.

      Pendant ce temps, Atiyah observait le Shâh avec insistance, elle trouvait insensé qu'un homme ait plusieurs femmes et concubines, il regardait ces danseuses comme un lion prêt à attaquer sa proie.

     Elle plaignait toutes ses femmes qui partageaient le même homme, elle sont condamnés à attendre chaque jour un signe d'intérêt de la part de leur souverain.

     Forte heureusement se dit-elle au fond d'elles, la chance de ne pas être confrontée à une humiliation et une opportunité inégalable, elle ne sera jamais la concubine de cet empereur coureur de jupon.

      L'empereur lève la tête, et il cherche du regard les beaux yeux verts d'Atiyah. La belle blonde était figée et surprise de voir le Shâh l'observer. Toute fois, elle ne baisse pas la tête et elle affiche un visage déterminé alors que le Shâh affiche un sourire au coin.

     Ses pensées se sont arrêtées au sujet de la belle blonde pendant tout le festin, il la voulait plus que tout ; son corps, ses lèvres suaves, sa peau laiteuse, elle est vraisemblablement une déesse pour lui.
  Dans cinq jour, elle sera sienne et il ne cessera toujours pas de la convoiter.

...

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