Partie 62

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...

      Dans la calèche qui va totalement changer son destin, la belle blonde contemplait le paysage qu'elle a toujours aimé et chérie.

Elle aurait jamais cru quitter ses terres de son plein gré à cause des ennemis Moghols.

Le Shâh observait à côté de lui la jeune femme pensive depuis leur départ.

- Vous ne demandez même pas où se déroulera notre mariage ? Dit le Shâh pour mettre fin au silence qui régnait depuis le départ.

Atiyah finit par détacher son regard du paysage et elle fusille du regard le Shâh, sa pupille vient transpercer celle de son souverain telle une aiguille prête à s'attaquer à de centaine de ficelle à coudre.

- Je n'ai pas le moral pour vos plaisanterie, et je vous avoue sincèrement que je n'ai pas hâte d'arriver à Agra.

Le Shâh laisse un sourire charmeur illuminer son visage, alors qu'Atiyah regardait ce dernier avec une touche de colère.

- Nous partons à Herat, ma chère fiancée.

- Quoi ?

...

Le moral d'Atiyah est au plus bas, alors que le Shâh a fini par poursuivre le trajet à cheval, la jeune femme profite de ce silence pour remettre ses émotions en ordre.

Herat est très proche de Samarcande. La blonde pensait qu'elle aurait le temps d'accepter la dure réalité qu'elle devra vivre toute sa vie, mais ce n'est pas le cas.

Le souverain a hâte d'arriver à Herat pour conclure le plus rapidement possible ce mariage. Il craignait que quelques chose arrive avant que son souhait le plus chère se produise.

       Il fait déjà nuit, la calèche s'arrête et la belle blonde laisse un souffle de soulagement se dégager de sa poitrine.

- Atiyah, il est temps pour nous de faire une pause, dit le Shâh en aidant la jeune femme à sortir de la calèche.

La jeune femme accepte son invitation, et elle le rejoint la tente royale qu'ils venaient tout juste de mettre en place.

- Je n'ai pas faim, dit-elle simplement.

Le Shâh prend l'assiette de sa future consort et il a rempli de riz.

- Je n'ai jamais voulu vous épouser de force chère Atiyah, mais vous m'avez obliger.

La belle blonde pivote la tête vers l'avant, et elle regarde d'un mauvais oeil le Shâh qui mangeait avec appétit.
     Les mots lui échappaient, mais elle finit par prendre son courage en main.

- Vous avez menacer Samarcande et le Roi, comment ne pas vous détester encore d'avantage ?

Le Shâh affiche un sourire en coin, il s'amusait drôlement de cette situation.

- Je suis venu jusqu'à Samarcande pour vous sauver d'un mariage scandaleux avec un homme qui aurait pu être votre père.

La jeune femme allait tout juste repondre et se défendre mais le Shâh l'arrêta dans son élan.

- En vous connaissant, je suis certain que vous avait eu un plan des plus maléfiques dans le but de vous échapper de ce mariage.

Atiyah laisse échapper un rire sincère, et son interlocuteur admirait le changement d'humeur de le jeune femme.

    - Je voulais dire au Prince que j'avais travailler autant que putain pendant ma captivité à Agra.

     - Il aurait eu sans aucun doute l'envie de vous exécuter sur le champ, dit le Shâh en remplissant le verre d'Atiyah.

       La jeune femme finit par goûter le riz, elle avait énormément faim et elle ne pouvait plus se laisser aller encore longtemps.

       - L'essentiel était de fuir ce mariage qui n'avais aucun sens, mais bon sang qui voudrait d'une simple citoyenne de Samarcande ?

     Le Shâh intimidait du regard la belle blonde, puis ses traits dures finissent par afficher un ton joyeux.

       - Moi, je veux cette citoyenne.

     Atiyah baisse la tête agacée, elle avait assez entendu ce discours.

       - Vous êtes mon ennemi après tout...
La jeune femme allait tout juste continuer sa phrase mais le Shâh vient poser son pousse sur les douces lèvres d'Atiyah.

       - Je suis désormais votre allié, je vous promet de protéger Samarcande et de garder sa souveraineté indépendantiste, ayez confiance en moi, ma belle Atiyah.

      Les deux interlocuteurs se regardaient avec insistance, la jeune femme ne s'attendait pas à ce genre de réaction, mais elle était obligé de faire quelque chose pour sa patrie.

     Pour toi Samarcande je suis prête à mettre de côté ma liberté.

      - J'accepte, je vous donne ma confiance, mais ne me trahissez pas.

     Le Shâh affiche un sourire rassuré, puis il boit d'un seul coup la délicieuse boisson fruitée.

       - Vous avez ma parole, belle Atiyah.

...

          Le dîner se finit rapidement, et la jeune femme se lève pour disposer.

     - Qu'est-ce que vous faites ? Vous allez dormir ici avec moi, dit le Shâh le plus naturellement possible.

      Atiyah avale sa salive difficilement, elle ne s'attendait pas à ce genre de pétrin.

      - On ne s'est toujours pas marier, ayez de l'estime pour votre religion souverain des moghols.

    Le Shâh laisse un éclat de rire vibrer la tente, et cette réaction déstabilise la jeune femme.

       - Il est bien évident qu'on ne dormira pas dans le même lit, notre mariage et pour bientôt, il est bien préférable que j'attend notre lune de miel, ma belle fiancée.

      Atiyah sourit faussement, et elle rejoint le lit où le Shâh l'invita à dormir.
     Ce qui s'est passé l'a déstabilisé, un homme qu'elle avait appris à détester lui parlait ouvertement de leur lune de miel licite.

      Elle n'avait pas penser que le Shâh voulait consommer le mariage, elle qui pensait qu'il voulait seulement la rendre consort.
      Quelle sotte ! Se dit-elle.

      - Je vous promet que tout se passera bien, pour Samarcande, son peuple, et pour nous deux.

...

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