23] Colis

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Ce premier jour de la semaine s'achève enfin. Antigone n'a pas réussi à se concentrer sur ses cours de la journée et elle pense que dormir lui fera le plus grand bien. Ou du moins... si elle réussit à trouver le sommeil.

Elle arrive à son étage et s'apprête à glisser la clef dans la serrure lorsque son pied cogne quelque chose. Elle baisse les yeux et voit un paquet emballé posé sur son paillasson. Elle se baisse le ramasse et voit qu'il n'y a aucune inscription.
Elle ouvre la porte, la referme, retire sa veste et ses chaussures et va s'assoir sur son canapé pour ouvrir le mystérieux colis.
Elle déballe le papier qui l'entoure et ouvre le carton. Dedans une feuille pliée en deux ainsi que plusieurs objets tous également emballés.

Elle déplie la feuille et lit:

« Voici quelques objets indispensables pour ta soumission que tu utiliseras toi même à ma guise chez toi et à l'extérieur. Car n'oublie pas, tu n'arrêtes pas d'être soumise en me quittant. Tu l'es toujours, en toutes circonstances et à chaque instant...

Ton Maître. »


Antigone avait donné à Césaré son adresse ainsi qu'un double des clefs comme il le lui a demandé.
Elle pose la feuille à côté d'elle, le souffle cours et attrape un des objets au hasard qu'elle déballe. Il s'agit d'une paire de menottes avec la clef qui lui correspond. Elle ouvre le deuxième et celle fois c'est une cordelette, fine mais néanmoins visiblement solide.
Elle continue avec tous et se retrouve finalement avec un bâillon boule, un collier en cuire de soumise, une autre corde un peu plus épaisse, un bandeau pour les yeux et deux petites pinces étranges.

Il va falloir qu'elle trouve un endroit où ranger ça pour éviter que quelqu'un ne tombe dessus en venant chez elle.
Son portable se met soudain à vibrer dans son sac. Elle le sort et regarde l'écran, c'est un SMS de Césaré:

-Tu as ouvert mon cadeau?

Elle répond immédiatement:

-Oui Maître Pendragon.
-Parfait. Alors nous allons pouvoir passer directement à quelques nouvelles règles. Premièrement tu porteras ton collier de soumise constamment lorsque tu es seule chez toi, sauf pour dormir et te doucher, à moins que je ne te le demande expressément. Deuxièmement tu t'entraîneras à dormir attachée dès ce soir, car cela risque d'arriver bien plus souvent que tu ne penses. Menottes, cordes ou liens, à toi de voir. Et troisièmement, tu vas tout de suite poser les pinces à seins sur tes tétons.

Antigone avale sa salive avec difficulté, les joues rouges et les jambes tremblantes. Comment peut-il réussir à lui faire cet effet même à distance?!

Elle attrape une des pinces et l'inspecte, la gorge serrée. C'est donc ça une « pince à seins »...
Elle l'ouvre et y glisse le bout de son petit doigt avant de la laisser se refermer et vu la pression qu'elle exerce elle n'ose même pas imaginer la douleur que cela lui provoquera sur sa poitrine.

Elle prend donc plutôt le collier et le met. Elle l'attache derrière sa nuque et se rend compte qu'il est bien plus inconfortable qu'elle ne pensait. Il est épais et large ce qui lui provoque donc une douleur si elle ne tient pas sa tête suffisamment droite, la forçant à donc à ne pas se tenir avachie.

« Dormir attachée ». Elle qui passe son temps à remuer durant son sommeil il va falloir qu'elle apprenne à cesser ses mouvements incontrôlables.

Son téléphone vibre de nouveau:

-Dis moi quand tu as mis ton collier et posée tes pinces.

Elle passe sa langue sur la lèvre inférieure, hésitante, mais finit par pousser un soupire et passe son t-shirt au dessus de sa tête.
Elle dégrafe son soutien-gorge et attrape l'une des deux pinces qu'elle regarde amèrement.
Mais, comme s'il lisait dans ses pensées, son Dominant lui envoie un dernier message:

-La peur de la douleur est bien pire que la douleur en elle même. C'est une chose essentielle à savoir si tu veux être une bonne soumise.

Elle l'a déjà déçu une fois, elle ne veut pas que cela se reproduise. Alors sans réfléchir d'avantage elle pose la pince sur son téton comme il le lui a demandé. Elle sert les dents, cela est loin d'être agréable, mais il n'avait pas tord: elle s'attendait à pire.
Elle a fait de même avec la deuxième et respire lentement pour contrôler les signaux de ses nerfs envoient à son cerveau.

Après tout, c'est elle qui a voulu ça...

Antigone Où les histoires vivent. Découvrez maintenant