Antigone

97] Miroir

Le baiser qu'offre Verte à Antigone est mille fois plus puissant que celui qu'elle lui avait déjà donné lors de leur première rencontre.
Une explosion de sensations lui font frémir le corps entier. Leurs langues valsent ensemble. Verte mordille parfois la lèvre inférieure de la jeune femme ou alors écarte légèrement sa bouche de la sienne pour ne dévorer que d'avantage par la suite.

Antigone se perd en ce baiser. Elle se laisse noyer par cette femme qui l'avait envoûtée dès la première fois qu'elle avait posé ses yeux sur cette rouquine aux airs irréels et célestes.

Bien que ses paupières soient closes, elle sait parfaitement que leurs maîtres respectifs sont juste à côté d'elles et les observent attentivement, se délectant de ce spectacle vivant qui se déroule devant eux.
Le fait qu'elle sache que Césaré la regarde et l'encourage à poursuivre ce qu'elle est en train de faire a pour effet d'exciter d'avantage Antigone qui sent son entre-jambe s'humidifier de plus en plus.
Les simples bouffées de chaleur sont désormais des volcans en fusions dans son ventre.

Une dualité intérieure la tourmente inconsciemment. L'angoisse et l'anxiété d'une première fois avec une femme, et sous les yeux de spectateurs, se confronte à un instinct révélé d'une incroyable sensualité naturelle et inée qui guide chacun de ses mouvements.

Sans briser ce baiser, Verte attrape doucement le tissu de la robe de la jeune femme au niveau de la taille et se met à le retrousser lentement le long de ses cuisses. Arrivée juste en dessous de ses fesses elle s'arrête et glisse ses mains sous la jupe pour attraper l'élastique du tanga d'Antigone. Elle passe ses pouces en dessous et fait glisser la culotte dans le sens inverse de la robe, jusqu'à ses genoux, puis la lache pour laisser la gravité faire le reste.
Le sous-vêtement se retrouve alors à ses pieds et Antigone dégage ses hauts talons pour ne pas risquer de tomber.

Verte finit enfin par séparer sa bouche de la sienne, provoquant chez cette dernière une insupportable sensation de manque. Antigone ouvre les yeux et sans cesser de confondre leurs regards, la jeune trentenaire approche ses lèvres du décolleté d'Antigone. Elle dépose des baisers sur sa gorge puis descend peu à peu jusqu'à la naissance de ses seins. La robe l'empêche d'aller plus loin.

Avant qu'elle ne le fasse elle même, Ignis se place derrière Antigone et ouvre la fermeture éclair tout le long du dos de sa robe. Le vêtement s'ouvre alors en deux. Elle retire ses bretelles et laisse le tissu rejoindre son tanga sur le sol. Elle ne porte alors plus que son soutien-gorge et Verte son string, formant alors à elles deux un Ying-Yang des plus particuliers.

Ignis reste dans le dos d'Antigone et pose ses mains sur sa taille en plongeant son regard dans celui de Verte.
Césaré fait de même derrière cette dernière et noie son regard onyx dans celui d'Antigone.

Chaque couple est alors le reflet de l'autre, aux amours entrecroisés et aux fantasmes entremêlés.
Aucun d'eux quatre ne bougent, durant quelques secondes silencieuses aux respirations chaudes, et puis, comme une évidence, la valse commence.