49] Représailles

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Antigone aimerait sortir de ce Donjon qui s'avère bien moins accueillant que le privé de Césaré. Malheureusement, entre elle et la porte se trouve son Maître, qu'elle a quasiment insulté il y a quelques secondes.
Elle est en colère contre lui. Peut être autant qu'il l'est contre elle.

Ils se toisent l'un l'autre dans une atmosphère des plus oppressantes. Antigone a l'impression d'étouffer.

-Laissez-moi sortir.

Césaré ne répond rien et elle en déduit à tord qu'il ne s'oppose pas à sa demande. Elle s'avance donc pour le dépasser mais il la retient fermement par le bras et la rejette en arrière. Elle perd l'équilibre et se rattrape à un cheval d'arçon au milieu de la pièce qui est remplie d'objets de tortures de ce genre.
Elle n'a pas le temps de se redresser qu'il se jette sur elle et referme une menotte soudée au cheval d'arçon sur son poignet.
Elle tire pour se défaire mais il est déjà trop tard, impossible de s'échapper.

-Détachez-moi!

Aussitôt une claque vive meurtrie ses fesses nues. Elle pousse un cri.

-Ne me donne pas d'ordre. En aucun cas. Je te l'avais pourtant déjà dit. Mais comme tu l'as si bien fait remarquer: je n'ai pas dû être assez strict avec toi et tu n'as donc pas pu retenir la leçon. Je comprends. Nous allons y remédier.

Une deuxième claque se fait ressentir, plus franche. Antigone serre les dents pour s'empêcher de hurler. Elle n'a pas envie que tous les gens présents l'entendent à travers la porte et sachent qu'elle est en train de se faire punir. Pire, elle ne veut surtout pas que certaines personnes se mettent en tête de venir l'observer.

Césaré va au fond de la pièce, ouvre une armoire et en sort un martinet aux lanières de cuire. Antigone tire de nouveau sur sa menotte dans un espoir désespéré.

-Je... je suis désolée. Ça ne se reproduira plus!
-Il est trop tard pour s'excuser. Tu m'avais déjà promis que tu serais sage, et regarde où nous en sommes. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même.

Il se place derrière elle.

-Je vais te donner dix coups sur les fesses. Vingt dans le dos et nous terminerons avec cinq coups sur chaque cuisse.

La peau des cuisses est ultra sensible. La punition ira crescendo et Antigone a déjà mal rien que de penser aux lanières qui vont venir meurtrirent son corps.

-A chaque coup que je te donnerais, je veux que tu répètes d'une voix claire et forte « J'ai insulté mon Maître. Je mérite ce qui m'arrive. » Tu as compris?

Antigone sait qu'elle ne sortira d'ici que lorsqu'il n'est précisément eu ce qu'il voulait. Et moins elle résistera, moins il aggravera sa punition. Alors d'une voix tremblante elle articule en hochant la tête:

-Oui. J'ai compris Maître.

Elle prend sa respiration et se prépare à ce qui va suivre. Elle appréhende le premier coup et lorsqu'après une attente insupportable le martinet vient enfin claquer son dos elle se mord la lèvre pour ne pas hurler. Elle se cambre par réflexe et se maintient au cheval d'arçon pour ne pas tomber.

-Je t'écoute...
-J'ai... insulté mon Maître. Je mérite ce qui m'arrive.

Lorsque le dernier mot sort de sa gorge, presque instantanément un deuxième coup vient s'abattre sur son dos.
Elle pousse un gémissement, se cambre une nouvelle fois et automatiquement elle prononce les paroles attendues:

-J'ai insulté mon Maître. Je mérite ce qui m'arrive.

Antigone Où les histoires vivent. Découvrez maintenant