24] Psychose

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Antigone est sur son canapé à réviser ses cours à moitié nue à cause des pinces qui entraves ses tétons et le collier qui enserre sa gorge.
Elle n'arrive à pas se concentrer. Impossible de retenir quoi que se soit. Il faut qu'elle se vide la tête une seconde, alors elle attrape son portable et envoie à Césaré:

-Je vais prendre ma douche monsieur. Je retire mon collier et les pinces mais les remets immédiatement après sans la moindre discussion.
-Très bien. Ton initiative de me prévenir est appréciable. Dépêche toi.

Aussitôt Antigone file dans sa salle de bain et retire les objets de sa soumission. Elle finit de se déshabiller et grimpe dans la baignoire avant de refermer le rideau et d'attraper le pommeau.
L'eau est chaude et cela lui fait du bien. Elle masse ses seins engourdis. Ses tétons sont violets et retrouvent peu à peu leur couleur initiale. Elle fait couler l'eau sur sa tête et ses cheveux dégoulinent dans son dos.
Étrangement cette douleur ne la gênait pas plus que ça, elle en devait presque agréable et excitante, et c'est justement ça qui l'empêchait toute concentration possible.

Elle passe le jet brûlant sur tout son corps et lorsqu'elle arrive à son entre jambe elle se rend compte à quel point la moindre petite stimulation contre son sexe lui donne envie de se toucher plus que jamais.
En réalité non, elle veut que se soit son Dominant qui la touche. Mais dans l'instant cela est impossible, et elle aimerait par dessus tout pouvoir laisser glisser ses doigts entre ses cuisses. Mais elle l'a déjà fait, une fois, et cela ne s'est pas bien terminée pour elle. Alors elle doit résister. Elle le doit à son Maître. Elle n'a plus le pouvoir de décider de ce genre de choses.

Elle se lave et se rince, essayant de repousser ses pulsions puis coupe l'eau et ouvre le rideau.
Au même instant elle pousse un cri, lorsqu'elle se retrouve nez à nez avec Césaré.
La surprise est telle que par réflexe elle veut reculer mais la baignoire la fait glisser et elle manque de s'ouvrir le crâne mais il l'a rattrape dans la moindre peine par la taille et le bras et elle se retrouve collée à lui, nue et trempée.

Son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine et elle a l'impression qu'elle va s'évanouir sous le choc. Mais finalement elle retrouve ses esprits et la colère passe sur la peur de l'instant. Elle le repousse violemment, attrape une serviette et l'enroule autour d'elle.

-Qu'est ce que tu fais là?! Tu as faillit me tuer!
-Pas de vouvoiement. Pas de « Maître ». Un manque de respect évident. Un ton on ne peut plus méprisant... Mais tu commences bien dis moi.

À cet instant Antigone se fiche bien de savoir comment se comporter. Elle a eu peur, vraiment peur.
Elle sent les larmes lui monter au yeux à cause du choc qu'elle vient de subir.

-Je ne rigole pas! Je... j'ai... j'ai eu peur! J'ai cru... Je ne sais pas ce que j'ai cru!

Après la terreur et la colère, le soulagement la prend. Oui ce n'est que lui. Pas un tueur en série. Elle ne fera pas parti d'un remake de Psychose.
Un sanglot s'échappe du fond de sa gorge. Elle baisse les yeux et dit dans un soupire:

-Je... je suis désolée de vous avoir parlée comme ça. Mais... vraiment j'ai... j'ai eu...

Il la coupe:

-Peur. J'ai compris. C'est grâce à la peur que l'on découvre la véritable nature des gens.

Un test... Encore un test. Et elle a lamentablement échoué de toute évidence. Il s'est servit du double des clefs qu'elle lui avait donné pour rentrer. Elle aurait dû se douter que cela arriverait.

-Pa... pardon...

Césaré soupire et s'approche d'elle pour lui relever le menton:

-Je te pardonne. Parce que tu as mis les pinces et le collier comme je te l'ai demandé alors que tu aurais pu ne pas le faire en pensant que de toute façon je ne l'aurais pas su.

Et aussitôt elle comprend. Il est là depuis le début. Depuis qu'elle a trouvé le colis il était rentré chez elle et l'a observée, voir si elle obéissait correctement même s'il n'était pas là. Voilà pourquoi le sms qu'elle a reçu comme quoi la peur de la douleur était pire que la douleur en elle même est arrivé parfaitement au bon moment: c'est parce qu'il a vu de ses propres yeux l'hésitation de la jeune femme.

Elle reste muette, ne sachant pas quoi dire.

Césaré lâche alors son menton et sans cesser de fixer les yeux de sa soumise il glisse son index dans le haut de la serviette qui cache son corps et il tire sur cette dernière pour qu'elle tombe sur le sol. Antigone se laisse faire, une tempête de papillons se provoquant dans son ventre.
Sa peau est encore trempée et ses cheveux dégoulinants.

Pendragon lève doucement sa main et et vient attraper délicatement son sein droit avant de passer son pouce sur son téton portant encore la trace de la pince.

-Cela t'a fait mal?

Elle hoche la tête en guise de réponse.
Il s'approche encore un peu plus et plie un genoux devant elle, se retrouvant avec le visage à la hauteur de sa poitrine et sans un mot de plus il fait glisser sa langue sur son sein puis prend son téton entre ses lèvres et l'embrasse, le mordille et le tire doucement avec ses dents.

Les jambes d'Antigone se mettent immédiatement à trembler et elle se soutient avec le lavabo et à l'épaule de Césaré.
Elle bascule sa tête en arrière, ferme les yeux et ne peut empêcher des gémissements de s'échapper de sa gorge, tout en pensant au plus profond d'elle même que si c'est le prix à payer pour arriver à ce résultat alors elle est prête à recouvrir son corps entier de pinces sans la moindre hésitation...

Antigone Où les histoires vivent. Découvrez maintenant