-Césaré?En voyant son fils apparaître dans son bureau Diane se lève brusquement de son siège pour aller jusqu'à lui, en prenant garde à ne pas le toucher, car elle sait qu'il ne le supporte pas.
Elle ne s'attendait pas à le voir débarquer comme ça. En fait... après ce qu'il s'est passé avec Antigone, elle ne pensait plus le revoir jamais.
Elle se met à scruter chaque trait de son visage, pour s'en rappeler quoi qu'il arrive, pour l'encrer en elle, comme s'il pouvait disparaît comme par magie et ne plus jamais revenir. Comme si c'était la dernière fois qu'elle le verrait. Comme s'il était venu lui faire ses adieux.-Césaré je suis désolée. Je suis tellement désolée. Je n'aurais jamais dû faire ça. Je m'en rends compte à présent. J'ai fait une erreur. Je t'en prie ne m'abandonne pas. Pardonne moi, pardonne moi...
Il la fixe un instant, dénué de toute émotion, alors qu'elle est au bord des larmes.
Il finit par répondre:-Je ne suis pas venu pour vous dire que c'est fini. Je suis venu pour...
Le mot a du mal à sortir de sa bouche.
-...discuter.
Une lueur d'espoir vient briller dans les pupilles de la femme.
-Tu... oui... oui! Bien sûr discutons! Tu as raison...
-Ne croyez pas que c'est une initiative de ma part.
-Co... comment ça?
-C'est Antigone qui m'a convaincue de ne pas venir vous hurler dessus, ou de ne plus jamais revenir. Pour une raison qui m'échappe elle a largement pris votre défense. Elle m'a tout expliqué. Elle devrait vous détester, vouloir se venger de vous, et au lieu de ça elle veut que je renoue des liens avec ma « mère ». Comment avez vous pu faire une chose pareille à une femme telle qu'elle. Vous ne valez pas un centième de ce qu'elle est.Diane ne sait pas quoi dire, parce qu'il n'y a rien à dire. Lorsqu'Antigone lui avait expliqué pourquoi jamais elle n'accepterait son argent, elle s'est rendue compte à quel point elle s'était terriblement trompée sur son compte. Elle s'est rendue compte de ce qu'elle venait d'essayer de faire, à quel point c'était lache, à quel point c'était bas.
-Tu as raison Césaré. Je ne vaux pas un centième de ce qu'elle est.
Il hausse un sourcil, étonné de cette parole de la part d'une femme pareille.
-Qu'est ce que vous cachez derrière un tel mea-culpa?
-Rien. Je ne cache absolument rien. Je réalise à quel point j'ai été aveugle. Je l'avais bien vu pourtant sur La Croix de Saint-André. J'avais vu ce qu'elle était prête à faire pour toi... mais je n'en ai pas tenu compte. Je m'étais dit qu'elle était juste douée, mais pas sincère. Qu'elle voulait t'utiliser. Mais j'avais tord. Elle te mérite. Elle... ça me coute de l'avouer mais... je crois vraiment qu'elle t'aime Césaré...

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Antigone
Romance« Mais la véritable question est: aimez vous les choses particulières?... » -2019-