Lorsque la langue de Césaré entrent en contact avec l'intimité d'Antigone, elle perd totalement le contrôle de son propre corps.
Il dévore cette friandise avec un mélange de délicatesse et d'ardeur euphorique qui rend la jeune femme complètement perdue dans ses propres sensations, incapable de comprendre elle même ce qu'elle ressent et ce qui est en train de se passer dans son cerveau.
Par réflexe, elle veut resserrer ses cuisses l'une contre l'autre mais il l'en empêche de ses mains puissantes en enfonçant ses doigts profondément dans sa chair, lui faisant délicieusement mal. Cette légère douleur ne fait qu'amplifier le plaisir incommensurable dont elle se délecte à chaque seconde. Elle s'accroche à ces menottes qui emprisonne ses poignets comme à une bouée de sauvetage. Sa tête s'enfonce dans l'oreiller et elle ne peut empêcher des soupirs de s'échapper du fond de sa gorge de manière étouffée.
Cette torture des plus plaisantes la rend littéralement folle, elle a l'impression que le monde entier s'échappe sous ses pieds. Des soubresauts incontrôlables la parcourent.
Et puis, violemment, un orgasme puissant émane de tout son être comme s'il voulait s'échapper depuis des années de sa prison et qu'enfin il était libre. Antigone tremble puis lâche un gémissement grave bien loin d'être sexy qui fait sourire de satisfaction Césaré.
Il écarte son visage d'elle et vient lui claquer violemment une cuisse, la faisant sursauter alors qu'elle se trouve toujours à moitié dans les vapes. Antigone a l'impression d'être une junkie en pleine redescente après ce trip des plus incroyables. Elle se rend compte à quel point le plaisir qu'elle peut se procurer elle même est bien loin d'être aussi intense que ce qu'elle vient de vivre à l'instant.
Elle est aussi épuisée que si elle avait couru un marathon. Son souffle est court et saccadé. Ses membres fébriles et tremblants. Son intimité tremblée et brûlante.
Son Dominant la regarde quelques instants, se délectant de la voir dans cet état, puis viens la défaire de ses menottes avant de sortir un objet de sa poche et de le lâcher sur le matelas à côté d'elle. Elle se rend compte qu'il s'agit de son portable. Elle est surprise mais elle bien trop sous le coup des sensations pour réaliser. Il dit d'un ton détaché:
-Je crois que ton amie s'inquiète. Elle t'a appelée une quinzaine de fois depuis hier. Sans compter les SMS. Tu devrais la rappeler pour la rassurer.
Et sans un mot de plus il quitte la pièce comme il l'a pénétré il y a quelques minutes.
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-Allo? Antigone? Putain pourquoi tu ne répondais pas? Tu vas bien? Je m'inquiétais! On s'inquiétait tous d'ailleurs!
Les plaintes hystériques de son amie lui donne déjà mal à la tête.
-Calme toi Margot! Je vais bien calme toi. Je suis désolée de t'avoir inquiéter mais on m'a raccompagnée chez moi et je me suis endormie sans regarder mon téléphone. -Mais enfin tu es partie d'un coup avec une personne inconnue, tout ça pour aller dormir? Arrête de mentir je te connais par coeur!
Ou plutôt... elle croit la connaître.
Antigone soupire, passe sa main dans ses cheveux et s'appuie contre la barrière du balcon qui donne une vue magnifique sur Paris, avant de répondre:
-Bon le principal est que j'aille bien. Je suis encore désolée pour hier d'accord. Il faut que je te laisse. Je t'appelais juste pour te rassurer. -Tu es occupée? -Oui, je dois bosser.
Margot n'est pas dupe. Elle voit bien qu'Antigone lui cache quelque chose. Mais elle comprend également qu'insister d'avantage ne ferait que la braquer d'avantage alors sans plus de questions elle reprend:
-Bon alors dans ce cas je te laisse. On se voit lundi? -Oui, à lundi.
Antigone raccroche et met le portable dans la poche de robe de chambre que Césaré lui a prêté pour se vêtir sachant qu'elle n'avait que sa robe de soirée.
Elle se redresse, se retourne et regarde à travers la baie vitrée qu'elle avait préalablement fermée en passant sur le balcon pour passer son coup de téléphone et elle voit Césaré, en train de la regarder, debout à l'autre bout du salon. Et tous deux se fixent, comme deux étrangers à travers une frontière de verre, et comme deux amants qui se connaissent depuis toujours.
