Lorsque le dernier coup sur sa cuisse retentit et qu'avec lui, enfin, la punition s'achève, Antigone est dans un état proche de l'évanouissement. Chaque parcelle de son corps qui a été frappé la fait atrocement souffrir et à cause de la menotte elle ne pouvait pas se laisser tomber à genoux. Elle était contrainte de garder les jambes droites et se contentait de s'appuyer sur le cheval d'arçon. Au début elle se retenait de crier, mais les gémissements ne mirent pas longtemps à se changer en hurlements, jusqu'à ce la douleur soit si intense qu'elle n'avait même plus l'énergie pour pousser un son. Elle se contentait alors d'haleter et gémissait la phrase attendue après chaque coup.
Césaré retourne reposer le martinet puis vient se placer face à sa soumise qui le supplie du regard pour qu'il la détache enfin. Il articule d'une voix dénuée de la moindre empathie:
-J'attends. Il ne tient qu'à toi d'achever la punition.
Elle ferme les yeux et utilise tout ce qui lui reste d'énergie pour entrouvrir la bouche et murmurer:
-J'ai... insulté mon... Maître. Je mérite... ce qui m'arrive...
Césaré s'approche et détache la menotte qui entrave son poignet. Antigone se laisse alors tomber et son Dominant la rattrape avant qu'elle se s'écrase à terre. Il la soulève du sol et la porte comme on tient une princesse. Aussitôt la jeune femme se serre contre lui et cache son visage dans le creux de son cou. Elle sent son odeur virile, son parfum mélangée aux effluves naturelles de sa peau et elle s'en délecte. Elle se sent en sécurité là, maintenant. Elle se sent étrangement bien. Comme sur un nuage. Son cerveau envoie à son corps les hormones nécessaires pour supporter la douleur et désormais elle se sent comme droguée. Paisible. Césaré la berce doucement. Elle a supporté la punition et l'a acceptée, il ne peut être que fière d'elle, même s'il aurait préféré ne pas en arriver là.
Soudain la porte du Donjon s'ouvre, brisant cette osmose particulière. Ignis apparaît, suivit de Jaune.
-Césaré, qu'est-ce que tu fous? Ton absence a été immédiatement remarquée. Et celle de ta soumise aussi. -Nous étions en train de régler quelque chose. Nous arrivons. -À ta place je me dépêcherais.
Ignis regarde quelques secondes Antigone, à moitié dans les vapes dans les bras de son ami, avant de tourner les talons et de repartir aussi vite qu'il est venu.
-Il a raison. Allons-y.
Il lache doucement les jambes de la jeune femme pour la remettre debout. Elle s'appuie quelques secondes sur lui pour ne pas perdre l'équilibre sur ses hauts talons puis le lâche.
Elle s'apprête à aller vers la porte mais Césaré la retient par l'épaule et avant qu'elle ne se tourne vers lui pour lui demander ce qu'il se passe, il tire brusquement sur le pompon et retire l'objet. Elle pousse un petit cri, mais plus par surprise que par douleur.
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-Et bien, tu aimes te faire désirer mon cher Pendragon...
Monsieur Vespéral dit ça à l'oreille de Césaré avec un léger sourire, tandis que Diane se contente de lui jeter un coup d'œil du centre de la Grande Salle en restant à côté d'un soumis attaché à une croix de Saint-André. Elle attrape une corde disposée sur un présentoir et finit par articuler à son attention:
-Tu as manqué le discours, j'en serais presque vexée si je ne te connaissais pas assez pour savoir que tu devais avoir d'autres chats à fouetter. Enfin dans le cas présent c'est surtout une jeune fille que tu devais fouetter je me trompe?
Quelques rires se font entendre dans l'assemblée tandis qu'Antigone se sent rougir. Il suffit de voir son dos, ses fesses et ses cuisses pour comprendre qu'elle vient d'être sévèrement frappée. Diane reprend, tout en enroulant machinalement la corde autour de ses doigts:
-Heureusement, vous n'allez pas manquer la meilleure partie de la cérémonie. Il aurait été dommage qu'elle ne voit pas ce à quoi elle a échappé de justesse ta petite chienne...