Tout ce qui brille

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"Parce que t'as une paire de pompes à trois cent euros tu crois que t'es arrivée" 

-Ely Wapler

Le bleu de ses yeux m'obsède. Je me souviens pas d'hier. Ma bouche est pâteuse et je sens la mort. L'Hennecy n'est pas mon meilleur ami. En tout cas, ça ne l'ai plus. La pression dans le bas de mon bassin qui m'a réveillé augmente. Je bande. Et les yeux apparaissent à nouveau. Le bleu me fait bander encore plus fort.

Une bouche humide avale mon érection, je gémis.

Fuck. On fait pire comme réveil. Je me passerais bien de la migraine, mais la langue qui monte et descend sur mon pénis me détend. Je contrôle rien. Le reste d'alcool dans mon sang m'empêche de réfléchir. Je me plonge dans le plaisir et surtout dans le regard bleu. Le même qu'hier. Putain ce qu'elle est bonne. Sans que je m'y attende, j'éjacule violemment, dans un grognement.

-Si tu venais plus souvent, t'aurais toujours droit à ça en guise de réveil.

La voix me force à ouvrir les yeux. Je suis bien loin des yeux bleu. Les siens sont verts. La peau bronzée, les cheveux châtains, des tatouages de meuf ayant passé un peu trop de temps sur instagram. Sophie me fixe avec son regard de salope. Comment est-ce que j'ai fait pour atterrir ici ?

Après le club de strip-tease, je me souviens de rien.

Sophie et moi, c'est pas l'amour fou. Elle est pas dégeu, du coup, je la baise quand j'ai rien d'autre à faire ou personne d'autre à me faire. Je sais que je devrais pas. D'abord, c'est l'ex plan de Nek, et franchement, je peux faire mieux que ses restes. Ensuite, elle est un peu tarée. Son kiff c'est d'envoyer des photos d'elle à poil à tous les mecs qu'elle se tapent. Mes mp insta ressemblent à un putain de site porno désormais.

Je la baise parce que c'est facile. Elle est toujours dispo, et surtout, elle est discrète. Notre arrangement reste entre nous, ce qui m'arrange. De toute manière avec les photos qu'elle m'envoit, j'aurais de quoi la faire blacklister dans toutes les soirées up parisienne dans lesquelles elle traine pour son boulot d'influenceuse. Influenceuse mon cul.

-T'as déboulé en plein milieu de la nuit bourré et super excité, elle reprend en se relevant. Je t'ai couché, t'étais pas en état de faire quoi que ce soit. La gâterie, c'est pour le déplacement, elle termine avant de déposer ses lèvres sur les miennes.

Elle se redresse me laissant une vue imprenable sur son cul. Juste avant de sortir de la pièce, elle se retourne pour s'assurer que je la mate. Cette meuf. Je m'assois sur le bord du lit et plonge mon visage dans mes mains.

Relevant la tête, je tombe sur mon portable posée sur la table de nuit. Je m'en saisis. Il est presque 13 heure. Je devrais déjà être chez Framal. Je sors de la chambre et prends le chemin de la salle de bain. La douche est petite, son gel douche a une odeur de fleur chelou. C'est vraiment un truc de meuf.

J'ai le seum de devoir enfilé à nouveau mes fringues, mais je le fais en pinçant les lèvres.

-Tu restes déjeuner ? Demande la Sophie alors que je traverse le salon.

-Non.

Je sors de l'appartement sans attendre qu'elle me réponde. Une fois, dehors, je repère facilement la Lexus. Je peux pas croire que je l'ai conduit alors que j'étais suffisamment bourré pour pas me souvenir de la fin de ma soirée. Surtout pour me rendre chez l'autre. À mon approche, la voiture se déverrouille et je monte dedans. Sur le siège passager se trouve le cadavre de la bouteille d'hennecy acheté chez un pakistanais.

FUGAZIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant