"I'm the thing that monsters have nightmare about."
-Buffy Summers
Point de vue Billie jean.
La violence et le sang.
C'est terrible hein. Dix-neuf ans de vie et je n'aurais connu que ça. La violence et le sang. Même ma relation avec Hakim est sur cette base. La violence. C'est pas parce qu'elle n'est que verbale qu'elle est moins importante.
Moi, je voulais vivre. J'avais pleins d'objectifs, d'envie, d'ambition. Je ne suis même pas une statistique, parce que je n'ai pas de réelle excitante. Parce que personne ne va venir me sauver. Je vais mourir ici, comme j'ai vécu. Dans la violence et le sang.
Je comprends pas ce qui m'arrive. Une main me saisit brutalement par les cheveux. Elle me tire violemment pour me faire sortir de la cabine de douche. Je savais que j'aurais dû les couper. Des mois que je me dis qu'ils sont trop longs.
Je perds ma respiration quand le premier coup s'abat sur mon visage. Ma tête cogne contre la poignée de la salle de bain et je suis projetée au sol. Un liquide chaud coule sur mon visage et m'aveugle.
Ce que j'ai dans mes mains m'échappe et je peux voir mon téléphone glisser sous le lit. Ça m'emmerde fortement. Il était pas gratuit ce téléphone.
-T'as cru que j'allais jamais te retrouver.
La main toujours dans mes cheveux il me redresse le visage. Son haleine chaude à mon nez me donne envie de vomir. Je peux pas m'échapper de sa poigne, il me tient tellement fort que je peux sentir mes cheveux se détacher de mon crâne.
-Combien, de fois je t'ai dit ma femme c'est pas une pute, il murmure à mon oreille.
-Bah faut croire que si.
J'ai pas volé la réponse. Son poing s'abat à nouveau sur mon visage et cette fois-ci le sang se répand dans ma bouche. En vrai, je regrette pas d'avoir ouvert ma gueule. Karim se met à me hurler dessus, employant certains termes que je préfère censurer. Le champ est très clairement celui de la prostituée. Je vous laisse imaginer les dérivés.
De son côté, Amir est plus intéressé par la pochette contentant mon oseille. Je sais même pas pourquoi je m'étonne, ce connard m'a quasiment vendu au type qui me tapait dessus. À la loterie des frangins en carton j'ai tiré le gros lot. D'ailleurs, il se penche pour ramasser les billets qui se sont échappés de la pochette. C'est vraiment une vermine.
-C'est quoi tout cette oseille ?
-La recette des passes on n'a pas déjà établi que je suis une pute ?
Avant que je ne m'enfuis, la crainte des coups m'avait appris à fermer ma gueule. Quatre ans plus tard, ma personnalité à fait son retour. Et quitte à mourir ce soir, je le ferais sans me trahir. Bon je fais la maligne là. Mais quand Karim me lâche les cheveux pour me décoller un coup de pied dans les côtes, je me dis que des fois fermer sa gueule, c'est bien aussi.
Ma respiration se coupe, je vois flou. En partie, parce que le sang qui s'échappe de mon arcade commence à recouvrir une partie de mon visage.
-T'as cru que tu pouvais me mettre la hchouma et que j'allais pas te retrouver ?
Le mec n'a pas changé, toujours persuadé que le monde tourne autour de lui. Je suis pas partie pour lui foutre la honte. Je suis partie parce que je tenais à ma vie. Son pied sur mon corps est rapidement remplacé par son poing contre mon visage.
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FUGAZI
FanficHakim Akrour a toujours eu une idée précise de ce qu'il cherchait chez une femme. Lui il voulait une fille bien, une fille propre. Et si en plus elle pouvait être musulmane et algérienne ce serait encore mieux. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est de...