Peaky Blinders

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"Everyone's a whore, Grace. We just sell different parts of ourselves."

-Thomas Shelby

Point de vue Hakim Akrour.

-T'as dit quoi là ?

Je laisse pas au gars le temps de répondre, mon poing s'abat sur son visage avec fort et rapidité. Ses potes sont surpris. Il y a un moment de flottement, avant que l'un d'entre eux ne me fasse reculer durement.

Des fois, tu fais des trucs dans la vie, tu sais que c'est débile mais tu les fais quand même. C'est exactement ce qui se passe quant au lieu de lâcher l'affaire je repars à la charge. Ils sont peut-être pas bâti comme des rugbymen, mais ils sont trois.

Sauf qu'avec ma colère, vient l'adrénaline, et ma raison s'est fait la malle il y a un moment déjà. Je parviens à mettre un autre coup hyper bien placé dans le visage du gars qu'a osé ouvrir sa bouche, puis je perds le contrôle de la situation.

Le type que j'ai frappé se redresse et c'est son tour de m'asséner un coup violent au visage. Prendre des coups, je sais faire, mon arcade sourcilière saute et je le sens passer.

La bagarre n'a pas le temps de s'éterniser, du coin de l'œil je vois Bille s'approcher de nous armée d'une bombe, qu'elle vaporise avec abondance dans notre direction. C'est pire que les coups. Sous l'effet du produit, ma gorge se ressert, mes poumons s'enflamment, mes yeux me brûlent.

Mon regard déjà troublé par mon sang se brouille un peu plus. Je comprends pas trop ce qui se qui se passe autour de moi. J'entends des cris, on me soulève avant de me conduire plus loin sur le parking.

-Fait-le entrer dans la voiture, la voix d'Inès tranche.

Je me retrouve installé dans le siège passager avant de sa Clio bleu. Je vois toujours rien, mais j'entends.

-Billie monte dans la voiture.

-C'est mort, je rentre pas dans ta voiture avec ce grand malade.

Alors maintenant, je suis un grand malade. La meuf se fout à poils devant des types et c'est moi le grand malade ?

-Billie monte dans la voiture, je te laisse pas seule sur ce parking.

-Je veux pas qu'il s'approche de moi, je ne monterais pas dans la voiture.

-Je peux la déposer moi.

Je reconnais pas la voix masculine qui s'exprime. Ça me vénère encore plus, mon poing s'abat sur la portière pour signaler mon désaccord, mais tout le monde m'ignore. On m'ignore et j'arrive toujours pas à respirer à cause de la putain de bombe au poivre que l'autre connasse a vidé sur ma gueule.

Il y a du mouvement à l'extérieur avant que la voiture s'ouvre à nouveau et qu'Inès prenne place dans le siège conducteur. Elle dit rien, mais je peux sentir sa colère s'échapper de son corps par vagues successives. Et sa colère nourrit la mienne.

Soyons honnête, je devrais fermer ma gueule, mais j'y parviens pas :

-C'est qui ce type avec qui elle est partie ?

-Va bien te faire foutre Mekra. Tu tapes scandale devant son travail et t'ose la ramener ? T'es tellement gonflé, j'hallucine.

-J'tape scandale si j'ai envie d'abord, c'est pas toi avec ton air de cheftaine scout qui va m'en empêcher.

-Tu sais vraiment pas quand fermer ta gueule, je te jure que si je tu l'ouvres encore je te laisse sur le bord de la route.

Elle n'a pas l'occasion de mettre sa menace à exécution. Non pas parce que je la ferme, mais parce que nous sommes déjà arrivés. Je repère immédiatement la voiture garée en double file devant l'immeuble. Inès a à peine le temps de garer sa bagnole que j'en sors en furie et me dirige vers la voiture.

FUGAZIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant