The Walking Dead : Silence in the face of death [Tome 3]

Chapitre 62 : "T'es vivante..."

Point de vue d'Ariane :

Deux jours se sont écoulés depuis notre départ. Michonne a accepté d'amener le groupe de Magna à la Colline et je suis du voyage. Il a été quelque peu mouvementé. J'ai appris que Maggie a quitté la Colline pour aider une communauté et que Jésus est désormais le chef. Non pas que je doute de ses compétences en la matière, mais Maggie était très investie et de ce que je me rappelle, elle avait fait de la Colline un endroit prospère.

Et comme si ça ne suffisait pas, la nuit dernière, Michonne a assassiné un Stradivarius sous les yeux de son propriétaire. Luke est anéanti. Il m'a fait pitié le pauvre. Tout ça pour dire qu'on ne s'est pas ennuyé !

Le portail de la Colline s'ouvre. Les champs à l'extérieur n'existaient pas il y a six ans. La communauté a encore prospéré. Nous descendons du chariot. Je regarde autour de moi jusqu'à ce que j'entende mon nom. Tara se précipite vers moi et me prend dans ses bras. Je lui rends son étreinte.

- T'es vivante ! Putain t'es vivante !

Elle hurle à s'en arracher les poumons. Une foule de curieux se forme autour de nous et des murmures se lèvent.

- Ariane ? Oh mon dieu !

Je me rue dans les bras de Carol et pleurs à chaudes larmes.

- C'est quoi ces cheveux ? Dis-je en rigolant. T'as décidé de devenir une elfe ?

- Espèce d'idiote ! Mais comment c'est possible ?

- Longue histoire.

Tous ceux qui me connaissent viennent à moi.

- Daryl et les garçons ? Ils sont ici ? Je demande, le cœur battant la chamade.

- Suis-moi, me dit Tara.

Je la suis, tremblante. Et si Erwan ne me reconnait pas ? Et si Evan ne veut pas de moi ? Mille questions se bousculent dans ma tête. Mon estomac se noue.

Et je les vois. Ils s'entrainent au tir à l'arc. Ils ont tellement grandi ! Tara me fait signe de m'approcher d'eux. Je m'exécute sans savoir quoi leur dire. Ma petite tête blonde reprend son frère en lui montrant comment bien tenir l'arc. Lorsqu'il tire, la flèche atterrit en plein dans le mille.

Je m'approche toujours. Puis Erwan se tourne. C'est d'abord de l'incompréhension que je lis sur son visage. Puis de la surprise. Et enfin de la joie.

- Maman ?

Evan se retourne à son tour et me regarde. Je me précipite vers eux et m'agenouille pour les prendre dans mes bras, en pleurs.

- Papa nous a dit que tu étais sûrement morte, pleure Erwan.

- Il avait toutes les raisons de le croire.

Je lui dépose mille baisers sur le visage. Evan reste plus discret, mais un sourire éclaire son visage lorsqu'il comprend qui je suis réellement. Je le sers fort contre moi. Je les contemple tous les deux.

- Vous êtes si beaux, dis-je en leur caressant le visage.

J'essuie mes larmes qui n'arrêtent pas de couler. Je n'arrive pas à croire que mes fils sont enfin dans mes bras.

- Tu nous as vus tirer à l'arc ? Demande Evan.

- Bien sûr ! Vous êtes doués !

- Papa est un super prof, se vante Erwan.

Je rigole et les sers de nouveau contre moi. A ce moment précis, je suis une mère comblée.

Les enfants m'expliquent tout. Où ils vivent, ce qu'ils ont appris, ce qu'ils ont fait. Vraiment tout. Nous mangeons tous ensemble, sous les regards à la fois amusés et méfiants du groupe de Magna. J'écoute attentivement mes deux garçons ; je les observe sous tous les angles. Je suis vraiment choquée de voir à quel point le regard d'Evan ressemble à celui de Daryl.