Chapitre 74 : Carphanaüm

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Point de vue d'Ariane :

Connie, Henri et Lydia sont sortis pour voir s'il n'y a pas d'autres bâtiments non loin d'ici. Mais plus le temps passe, moins j'ai d'espoir. Pendant ce temps, je continue à chercher partout dans le magasin. Les autres ont forcément oublier de fouiller quelque chose. Je balance par-dessus mon épaule tout ce que je trouve sans pour autant tomber sur ce que je cherche désespérément.

La porte du magasin s'ouvre. Nos trois compagnons entrent en faisant le moins de bruit possible. Je m'approche d'eux, l'estomac noué.

« Plus loin, on a trouvé un laboratoire pharmaceutique, mais... ».

- Mais quoi ?

- Il est envahi de rôdeurs, me répond Henri. Impossible d'entrer.

J'ai l'impression que le ciel me tombe sur la tête. Il y a forcément une brèche quelque part. Je suis sûr qu'on peut entrer ; il faut juste trouver où. Je me précipite vers mon sac et m'agenouille près de Daryl, qui tient toujours la main d'Erwan pour tenter de le rassurer.

- Ils ont trouvé quelque chose. On va chercher des médicaments et on revient.

- Non, murmure Daryl.

Il tousse à en s'arracher les poumons puis repose son regard sur moi.

- J'ai vu ce qu'à dit Connie. Tu n'iras pas là-dedans.

- Daryl, tu n'es pas en état de négocier. Erwan et Henri vont rester avec toi. Je préfère avoir Lydia à l'œil. Et elle est plus apte à se confronter au danger qu'Henri.

L'archer veut répliquer, mais je ne lui en laisse pas le temps. Je dépose un baiser sur ses lèvres, puis me relève. Je donne les instructions à Erwan et Henri avant de sortir du magasin, un dernier regard rempli de tristesse sur ma famille. Une fois dehors, je me tourne vers Connie et Lydia.

- C'est loin ?

« Non. Moins de dix minutes à pied », me répond Connie en me montrant la direction à prendre.

Après un hochement de tête, nous nous mettons en route.







Je refuse de donner raison à Henri, mais lorsque je vois la horde grouillante partout autour du laboratoire pharmaceutique, mon sang se glace.

- Il faut faire une diversion, déclare Lydia. De ce côté, les rôdeurs sont légèrement moins nombreux.

La jeune fille nous montre un coin du bâtiment. Je compte une quinzaine de morts. C'est jouable. A trois, si on est bien organisé, je sais qu'on peut tous les tuer. Connie fouille dans son sac et en sort un fumigène. D'un commun accord silencieux, mon amie se décale en silence à droite et le lance le plus loin possible. Il atterrit à plusieurs mètres de l'immense bâtiment. Dès son impact sur l'asphalte du parking, les premiers rôdeurs tournent leur attention vers le fumigène et se dirigent vers lui, bientôt rejoint par d'autres. Nous attendons plusieurs minutes avant de sortir de notre cachette. Nous longeons les arbres, passons derrière un camion de livraison. Au moment où je passe devant l'ouverture, un rôdeur apparait en tendant son bras vers moi. Je retiens un cri de surprise et lui transperce la tête. Le cœur battant la chamade, je continue à suivre Connie et Lydia jusqu'à l'endroit indiqué par l'adolescente. Grâce au fumigène, trois rôdeurs s'éloignent de notre entrée. Nous nous séparons et tuons les dizaines de rôdeurs qui restent avant de nous diriger vers une porte métallique. Mon amie muette pose sa main sur la poignée tandis que je me positionne devant la porte pour la couvrir. D'un hochement de tête, elle me fait signe qu'elle va ouvrir. Un rôdeur sort précipitamment pour se ruer vers nous, mais je le décapite et lui transperce le crâne. Je souffle un bon coup et m'empare de ma lampe torche avant de m'engouffrer dans le bâtiment. Lydia pousse la porte pour empêcher d'autres rôdeurs d'entrer et nous rejoint Connie et moi. Je reste bouche bée. Le bâtiment est immense. Je ne sais même pas comment on va réussir à se repérer là-dedans. Plusieurs escaliers se superposent pour servir une multitude de couloirs.

The Walking Dead : Silence in the face of death [Tome 3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant