The Walking Dead : Silence in the face of death [Tome 3]

Chapitre 91 : En liberté conditionnelle

Point de vue d'Ariane :

Lorsque je descends la dernière marche du perron, je regarde de tous les côtés. Je finis par repérer Anna accoudée au-dessus d'un tonneau rempli d'eau. Je me dirige vers elle et la regarde s'asperger le visage.

- Qu'est-ce qui se passe ?

Anna pose son regard sur moi et m'offre un sourire tendu.

- Rien. Tout va bien. J'ai dû avoir un coup de chaud dans la salle.

- T'es sûre ? Je demande en fronçant les sourcils.

Mon amie hoche la tête. Je lui fais signe de retourner voir le groupe, mais elle refuse.

- Non. Avec tout le travail qu'on a eu, j'ai vraiment besoin de repos. On se voit plus tard.

Je n'ai pas le temps de répliquer quoi que ce soit qu'elle est déjà partie. Je la regarde s'éloigner quelques secondes avant de revenir sur mes pas, l'esprit inquiet de voir Anna dans cet état. Le regard sombre, je rejoins Daryl, qui m'attend à quelques pas de l'infirmerie, les bras croisés.

- Il y a un problème ?

- Je ne sais pas. Anna est bizarre. Je m'inquiète pour elle.

Pour me rassurer, Daryl me passe un bras sur mes épaules et dépose un baiser sur ma tempe.

- T'as pas à t'inquiéter pour la Castafiore.

- Tu ne peux pas l'appeler par son nom pour une fois ? Je réplique en levant les yeux au ciel.

- Nan. Allez viens. Rick va donner les ordres.

Nous entrons de nouveau dans la salle du Conseil et rejoignons les autres autour d'une table où une carte de la zone est dépliée.

- Trois objectifs, trois groupes, déclare Rick. Gabriel empêche l'avancée de la vague Nord. Anna et ses troupes partent disperser la vague Sud en amont. Et nous, on va à la frontière.

Je soupire. Daryl me lance un regard lourd de sens et je comprends qu'il souhaite que je ne vienne pas.

- On va vraiment y aller sans arme ? Demande Carol sur la défensive.

- Pas le choix, bougonne l'archer.

Daryl me fait signe de le suivre pour sortir du bâtiment. Nous marchons sur plusieurs mètres, à l'écart des autres avant de nous arrêter sous un chêne.

- Écoute Ariane, vaut mieux pas que tu viennes.

- Pourquoi ? Tu as peur que je pète les plombs quand je la verrai. C'est ça ?