16 Retrouvailles

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Je prends une profonde inspiration avant de parcourir les derniers mètres qui me séparent de celui qui me fait me sentir vivante. Plus je m'approche plus mon cœur bat fort. J'adore cette sensation. Soudain, la portière côté conducteur s'ouvre et William apparaît. Il est encore plus grand que dans mon souvenir.

- T'as fait bon voyage ? Demande-t-il en attrapant ma valise pour la mettre dans le coffre.

- Oui super, mais j'avais hâte d'arriver.

- Aller grimpe, dit-il en montant dans la voiture.

Silencieusement, je prends place à bord du bolide. L'intérieur est en cuir blanc et je n'ai jamais vu un tableau de bord aussi sophistiqué et complexe. William me lance un petit sourire en coin que j'ai du mal à interpréter car il porte encore ses satanées lunettes de soleil. C'est impressionnant à quel point il est difficile de deviner les pensées de quelqu'un lorsque l'on ne voit pas ses yeux.

- C'est pas la mienne, ajoute-t-il en démarrant. Je l'ai loué pour venir te chercher. 

- T'as pas de voiture ? Je demande surprise.

William me regarde avec un sourire amusé.

- Au début, j'en ai acheté pas mal. J'étais un peu comme un gamin qui pouvait enfin avoir tout ce qu'il voulait, puis je me suis lassé. De toute façon, je suis jamais chez moi alors elles dormaient dans mon garage. Du coup, j'ai tout revendu et maintenant je me déplace en Uber ou je loue une voiture. 

Je suis surprise par ses révélations car je rêve d'avoir ma voiture. C'est tellement bien de pouvoir aller où tu veux, quand tu veux. Malheureusement, je n'en ai pas les moyens. Alors que je m'enfonce dans le siège ultra confortable, je me mets à fixer sa main. J'ai envie de l'attraper et de la serrer de toutes mes forces. Je finis par détourner le regard pour admirer la capitale à travers la vitre.

- J'étais jamais venue à Paris avant.

- Sérieux ? Je vais pouvoir te faire découvrir la ville alors. J'en connais tous les moindres recoins. 

Le silence s'installe dans l'habitacle. Seule la musique résonne en fond. Je profite de chaque minute et j'essaye de les graver à jamais dans ma mémoire. Je ne veux rien oublier de ces instants. Alors que la chanson qui passe à la radio me plaît, je commence à bouger la tête et à m'agiter sur mon siège. William se met à rire.

- T'aimes bien cette chanson ?

- Grave, elle donne envie de bouger. Elle est pas récente, mais je l'adore. Je sais même pas de qui elle est. 

- T'es exceptionnelle comme fille toi ! Tu le sais ?

- Quoi ? 

Mon regard se pose sur l'écran de la radio et je me sens bête en lisant DJ Snake - Talk feat. George Maple. Je sens le sang me monter aux joues et j'ai envie de disparaître. 

- T'écoutais pas ma musique avant de me connaître alors ?

- Non, dis-je honteuse. Enfin, j'ai déjà entendu ce qui passe à la radio sans forcément savoir que c'était toi. 

- Ça me plaît ! Je suis au moins sûr que t'es pas une groupie dégénérée.

Nous rions ensemble de bon cœur comme si nous nous connaissions depuis longtemps. 

Lorsque nous arrivons devant le Georges V, je suis émerveillée. Un voiturier m'ouvre la porte et récupère ma valise tandis que nous rentrons dans le hall. Avant aujourd'hui, je n'étais jamais entrée dans un palace. Comme une enfant, je regarde tout autour de moi avec de grands yeux écarquillés. Tout brille et est luxueux. Le sol en marbre est tellement bien entretenu que je peux voir mon reflet dedans. De gigantesques bouquets sont déposés un peu partout et de grands lustres en cristal illuminent la pièce. Tout cela est bien trop majestueux et je ne me sens pas vraiment à ma place. Silencieusement, je suis William qui ne semble même plus voir la beauté de ce lieu. Quand nous montons dans l'ascenseur, il m'attrape la main.

- Ça m'a fait le même effet la première fois, dit-il en m'embrassant le haut du crâne.

- Et ça aussi ça t'as lassé ? Je réponds en me blottissant contre lui.

- Malheureusement...

Je me sens bien avec lui. Son corps est si imposant par rapport à mon gabarit que je me sens en sécurité. Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvre, William me tendant la carte de ma chambre.

- Le match est dans deux heures. Ta chambre est à droite, c'est la 51. Je suis juste à l'autre bout du couloir dans la 59. Tu m'y rejoins dès que t'es prête ?

- Parfait, dis-je timidement.

William me regarde en souriant. Je le trouve tellement séduisant que je n'ai qu'une envie, l'embrasser. Toutefois, je ne le fais pas et m'éloigne pour rejoindre ma chambre. Ma joie et mon excitation montent d'un cran quand je mets la carte dans la porte. Quand je l'ouvre ce que je découvre me coupe le souffle. La chambre fait au moins six ou sept fois la taille de mon petit studio à la résidence universitaire. Le sol est une moquette beige qui paraît super douce.  Lorsque mes yeux découvre la vue, je me mets à bondir et pousse un cri de stupéfaction. La Tour Eiffel est juste face à moi, je n'en reviens pas. Je me précipite pour admirer la vue de plus près. Je dois probablement être en plein rêve ou bien en plein conte de fées. Je n'arrive pas à croire à ce qui est en train de m'arriver. Quand je me retourne pour découvrir le reste de la chambre, je découvre sur mon lit un cadeau emballé dans un emballage en papier de soie. Il y a un mot par dessus.

Adrienne,
Voici un petit cadeau pour toi. J'espère qu'il t'ira et qu'il te plaira. Bien entendu tu as l'obligation de le porter pour aller au match.
Affectueusement William.

En ouvrant le paquet, je découvre un maillot du PSG. Je suis amusée par cette petite attention. De plus, le mot a été écrit à la main par ses soins et ce petit détail me va droit au cœur. En le retournant, je m'attends à trouver mon prénom sur le flocage mais contre toute attente, c'est celui de William que je découvre.

Dans son univers - DJ SNAKEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant