64ème partie : Séparation Temporaire.

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Mina.

Je ressens que l'on me transporte, j'ouvre les yeux et voit Kunta me transportant, je pose ma tête sur son torse et ferme à nouveau les yeux. Que je suis bien dans ces bras mais bon je suis quand même lourd.

Moi : je suis réveillé.

Kunta : ah.

Il me lâche, je tombe sur mes fesses.

Moi : aïe.

Kunta : désolé.

Il me tend, son bras en rigolant, il tombe à son tour. Et je rigole à mon tour.

Kunta : mais si t'avais vu comment t'étais tombée, je pensais que t'allais te retenir.

Moi : je viens de me réveiller, tu crois vraiment que je serais en forme au point de pouvoir me retenir.

Kunta : oui c'est vrai, j'ai été méchant, je suis vraiment désolé.

Moi : non j'ai apprécié ce que t'a fait? Tu sais que c'est la première fois que tu me fais une blague.

Pff, Mina dit plutôt que t'es une cruche qui l'aime vraiment au point qu'il pourrait tout te faire, tu l'aimeras toujours. Tout d'un coup, ma bulle de bonheur s'éclate, j'ai peur et je ne veux pas rester ici.

Moi : je me sens déjà enfermé.

Kunta : Mina, je crois en toi donc crois en toi, je vois le doute et la peur dans tes yeux.

Moi : je suis si transparent, viens, on part encore un peu?

Kunta : non.

Moi : je te promets que je vais faire une crise d'angoisse, je peux pas rester ici.

Quand je regardais la maison, mon coeur ne pouvais pas s'empêcher de battre à tout rompre et mon esprit rejoué en boucle la scène de la mort de Loubna, la vision de Françoise souriante avec des éclaboussures de sang me disant qu'elle a tué sa soeur, oh si seulement j'étais forte. Mina oublie tout ça, ça ne doit pas entravés ta mission.

Moi : j'arrive... vraiment pas à respirer.

Ces images qui tournent sans cesse, je vais devenir folle, je vois Françoise approcher vers moi rapidement, est-ce dans ma tête, je tiens ma tête et bouche mes oreilles, j'entends ces coups de feu, ses cris, j'entends tout.

Kunta : Mina? MINA? Regarde-moi.

Je lève légèrement la tête vers lui, le coeur battant. Lorsque mes yeux croise son regard, je n'ai plus peur mais lorsque je vois la maison soudain mon coeur s'accélère, je ne veux pas l'a voir, plus jamais mais ma mère.. elle a besoin de moi. Je garde mes yeux dans les siens.

Moi : j'ai peur.

Kunta : Mina?

Il semble inquiet.

Kunta : attends-moi, je veux appeler Antoine, il va nous aider.

Il s'en va en courant, je pose ma main sur ma poitrine où se trouve mon coeur. Pourquoi il me fait si mal c'est pas comme-ci c'était moi qui les avait tué mais je ne cesse de penser que j'aurais pu faire quelque chose ou que  c'est ma faute et celle de ma mère mais je ne peux pas lui en vouloir d'avoir aimer mon père, celui qui l'a déjà oublier.

Esclave de "ma famille"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant