Chapitre 4

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Je pousse les grandes portes de la salle de réception. Deux de mes gardes reste à la porte tandis que deux autres m'accompagnent à l'intérieur. Je découvre ma sœur habillée d'une robe simple beige. Ils ont ramené ses cheveux châtain clair en un chignon ordonné. Elle se précipite vers moi mais ma garde l'empêche de me sauter dessus.

- C'est bon laisser.

Mes gardes lâchent ma sœur et s'incline légèrement.

- Je suis tellement heureuse de partager ce repas avec ma sœurette adoré.

Ce surnom idiot. Mais d'un autre côté personne ne m'a autant témoigné d'affection alors que je ne le connais pas.

- Viens assis toi nous allons passer à table.

- Oui j'avais vu. D'ailleurs j'ai demandé à ce qu'on change ma place pour que je puisse manger juste à côtés de toi. J'espère que ça ne te dérange pas ?

- Non pas le moins du monde. Avec Philippe nous faisons comme cela nous aussi. La table est si longue que pour s'entendre il faut que nous criions.

Nous prenons place chacune sur nos chaises faites en bois de rose. Mes gardes se placent de part et d'autre de la porte d'entrée. Je ne sais pas comment ils font pour rester si sérieux à chaque fois. Je regarde ma sœur dans les yeux et commence à briser le silence.

- Alors parle-moi un peu de toi. Tu es ma sœur Aurore et pourtant je ne sais rien de toi.

- Oh et bien ma vie n'est pas très palpitante tu sais contrairement à la tienne.

- En ce moment le calme me fait le plus grand bien, toute ses obligations et ce protocole auront ma peau.

- Jusqu'à mes seize ans je suis restée au château avec père et mère. J'ai appris comment me tenir et comment dois agir une lady. Ensuite mon père a conclu un marché avec un top et me voilà devenu la femme du marquis Tyvaïme. Juste avant de partir notre père m'a révélé ton existence.

- Pour moi il n'était que mon géniteur. Mon vrai père est celui qui m'a élevé au sein des damnés.

- Tu sais, il m'a confié dans ses lettres qu'il s'en voulait amèrement de t'avoir laissé aux mains de ces barbares.

Je tique légèrement sur sa dernière phrase.

- Il me l'a dit juste avant de succomber. Et mon père n'était tout sauf un barbare !

- Désolé, les vieilles habitudes. Elle se reprend vite et change de sujet. J'ai appris que Philippe et toi allaient vous marier dans quelques jours ?

- Oui, et en tant que sœur de la mariée tu seras bien évidemment convié à notre mariage.

Elle me saute dessus et me fit un câlin dans un élan de joie. Contrairement a tout à l'heure, je souris et lui rend son accolade.

- J'ai toujours voulu avoir une sœur. Quand je l'ai appris je voulais vraiment te rencontrer mais j'étais prisonnière du marquis. Je... Il me battait j'ai vraiment vécu un enfer. Je suis tellement heureuse de t'avoir rencontré si tu savais.

- Maintenant tu es à l'abris et je ne laisserais personne te faire du mal. Je prends son visage doux entre mes mains. Nous sommes une famille. T'attaquer reviendrait à s'attaquer à la reine. Quiconque te touche en payera le prix fort.

- Je ne sais pas comment je dois te remercier.

- En mangeant, sinon le repas sera froid et mon cuisinier déteste que ces œuvres ne soient pas appréciés à sa juste valeur.

Lucy et la bataille de l'empereurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant