Chapitre 45

10 2 1
                                    


Quand je rouvre les yeux je ne suis plus sur l'île ni même sur le bateau. Me revoilà dans la brume, ce même endroit ou j'ai refait la rencontre de l'empereur. Même si je ne sais si nous pouvons qualifier de notre première rencontre, une première rencontre. Je m'égare un peu du sujet désormais. Mais me doute m'assaille. Je sais que mon mari a eu très peur pour moi il ne peut me perdre et je le conçois mais une colère sans nom fait surface. J'aurais pu sauver MON peuple ! J'aurais pu sauver MA nation, MON pays ! Mais ce n'est plus possible. Nous n'avons plus aucune chance de survie. Les géants des glaces vont tous nous tuer et c'est entièrement ma faute. Ma rage m'a complètement aveuglé et j'ai tué mon prédécesseur, même s'il était le pire des hommes il méritait un procès équitable et juste. Je crie toute ma colère et ma tristesse mais une voix que je ne pensais plus entendre apparait derrière l'épaisse couche brumeuse.

- Ne crie pas aussi fort gamine ! Je suis juste à côté !

- An... Antoine c'est toi ? Demandais-je abasourdie en essayant les larmes de colère qui naissaient sur mon visage.

- Bien sûr que c'est moi qui voulais-tu voir de plus ?

- Personne c'est juste que je ne m'attendais pas à te voir puisque tu es... Je n'eus pas le courage de finir mais il termina ma phrase.

- Je suis mort ? Effectivement mais je suis un fils de brume mort et ça change tout !

- Oui j'ai pu en apprendre auprès de l'empereur.

- Alors c'était lui ta première visite ! Je suis triste que tu n'es pas pensé à moi en premier. Mais bon je me contenterais de la seconde place.

- Tout est perdu Antoine. Je m'effondre et tombe à genoux. Par mon erreur j'ai condamné tout mon peuple à la mort.

- Techniquement c'est moi qui t'ai soumis l'idée de détrôner l'empereur donc j'ai ma part aussi dans cette erreur. Mais c'est vrai c'est toi la plus fautive.

- Je croyais que les amis étaient censés se réconforter quand l'autre va mal.

- Ah non pas du tout. Souvent les Hommes ont ce genre de pensée, mais la véritable amitié c'est de toujours dire que la vérité et rien que la vérité.

- C'est étrange mais tes idioties ne m'ont aucunement manquées.

- Dommage parce que j'en ai plein en réserve. Mais parlons plus franchement. Tu crois vraiment que ta cause est perdue ?

- Et bien... Oui. Répondis-je sans trop de conviction.

- Et bien non. Rétorque-t-il du tac au tac.

- Comment peux-tu dire cela ! On a plus cette arme et les géants fonctionnent par réincarnation. C'est une guerre sans fin ! Ils n'ont pas besoin de se nourrir ou de s'abreuver contrairement à nous. Donc non je ne vois aucune autre échappatoire que la mort. Il vient frapper sa main contre mon front.

- Oh mon dieu mais avec quoi est donc fait ta cervelle ! De la cervoise ! Vraiment tu peux en dire des idioties toi aussi.

- Mais il n'existe aucun autre fabricant ! Ils sont tous morts !

- En es-tu aussi certaine ! Ne connais-tu pas quelqu'un dans ton entourage un peu excentrique mais qui peut se révéler utile... Mon visage s'illumine mais comment ai-je pu oublier ce détail.

- Luc. Mais oui et puis il m'a dit qu'un pêcheur l'avait retrouvé ! Et que... Mais comment pourra-t-il créer cette arme il ne l'a jamais vu ! Et maintenant elle est détruite. Il souffle en se prenant la tête

- Lucy, ma douce Lucy. Un problème, Antoine te trouve la solution !

- Ah bon tu vas me demander si quelqu'un dans mon entourage peut transmettre des images. Non merci mais là tu vas devoir passer

Lucy et la bataille de l'empereurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant