Chapitre 34

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Lorsque le bar fut vide je me dirige vers Antoine au fond de la salle.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Aux dernières nouvelles tu étais au Nord. Commençais-je.

- Ouais mais j'ai eu vent d'un meurtre dans un manoir par un certain chevalier et ça m'a mis la puce à l'oreille. Et vu ta réaction tout à l'heure j'en déduis que mon hypothèse est juste. Me confie-t-il

- Tu ne peux pas tirer de conclusion aussi hâtive. Dis-je méfiante.

- Oh si je sais très bien que c'est toi qui libères les damnés prisonniers et qui tue les tops qui en sont responsable.

- Bien sûr que non... mentis-je

- Voyons Lucy ces mensonges de bas étage ne marche pas avec moi. Aurais-tu oublié que je lis dans les pensées ?

- En quoi ça te dérange ce que je fais ? Ne va pas me dire que tu prends parti pour ces tops ? Depuis le début tu es contre toutes leur pratique ! je lui reproche.

- Je n'ai jamais dit que je prenais leur parti j'ai juste dit que tu te prends pour un dieu alors que tu n'es qu'une sale gamine à qui on a ouvert les yeux sur sa vraie nature. Ce n'est pas parce qu'un vieux monsieur a écrit une prophétie sur toi que tu dois te prendre pour ce que tu n'es pas ! cria-t-il.

Je suis un peu sonnée par ces propos. Il est vrai que j'ai quelque peu changer en apprenant l'existence de cette prophétie, mais ce n'est pas pour cela que je me prends pour un dieu.

- ... Je... je suis celle qui sauvera ce monde de la misère et pour cela je dois renverser ce trône !

- Ah oui et alors quoi ensuite ? Quand tu seras sur le trône tu feras quoi ? Rien car absolument rien ne changera. Les enfants des tops se retrouveront dehors sans famille sans rien et ça sera eux les nouveaux damnés !

Encore une fois son propos me cloue le bec. Il est vrai que je n'avais pas penser à cette perspective. Comment ai-je pu passer à côté d'un élément aussi important ? A cause de ta colère et de ton entêtement peut-être me souffle ma conscience.

- Ne dis pas de bêtises ! C'est totalement débile je... je... Je ne souhaite pas être comme l'empereur ! C'est tout l'inverse. Hésitais-je

- Pourtant tu fais exactement ce qu'il fait à créer ta propre justice. Tu ne t'en rends pas compte mais tu as tellement changé. Tu n'es plus la même Lucy que j'ai rencontré dans cette rue. Me confia-t-il.

- C'est normal l'ancienne Lucy l'ignorante la naïve n'existe plus. Elle a laissé place à la Lucy puissante et confiante que je suis. Dis-je

- Tu te rappelles de ce que je t'ai dit sur la compagnie le jour où ton père a perdu la vie ?

- Que t'allais pas me laisser crever sous la pluie. Dis-je ironiquement.

- Mais non gamine. Il souffla d'exaspération. C'est que la compagnie est une famille et que dans une famille on se serre les coudes et on affronte les problèmes ensemble pas seul dans son coin. Et on doit dire quand quelqu'un fait quelque chose de mal. Et là je te le dis... tu es totalement perdue. Tu es partagée entre celle que tu étais et celle que tu veux devenir. Mais sache qu'en étant simplement toi même sans savoir que cette prophétie existait tu peux très bien le renverser.

- Comment peux-tu en être si sûr, qui te dis que je peux le renverser sans savoir que c'est ma destinée ? Je n'étais pas un leader avant de te rencontrer ! Et pourtant voilà où j'en suis. Je suis celle qui doit sauver le peuple de la dépression et la famine. Avant j'étais ignare je pensais finir ma vie ici alors qu'en fait le trône m'attendait à bras ouvert.

- Ton désir et ton arrogance te mènera à ta perte, tu es suivi, tu as beau être discrète l'empereur à des espions partout. Il t'a probablement déjà repérée. Tu es en danger et tu ne t'en rends même pas compte. Tu te crois invincible alors que tu es toujours aussi faible à l'intérieur. Pas capable de protéger les siens. Soupira-t-il.

Sur ces mots Antoine disparut par la fenêtre arrière. Instinctivement je fus tentée de le suivre mais ma raison m'en empêche. Après ce qu'il m'a dit je n'arrive plus à réfléchir clairement, il est vrai que cette sensation de puissance qui m'envahit est grisante mais est-ce vraiment une bonne chose. Est-ce que j'abuse du pouvoir qui m'a été offert ? Probablement. Est-ce que tous ces tops méritaient de mourir ? Bien sûr ! Ils ont dû tuer bien plus de damnés que je pourrais en tuer en une seule vie.... Mais peut-être pas tous...

Peut-être qu'ils pouvaient se repentir... Et les enfants, si au final les enfants des tops deviennent orphelins ils seront recalés au rang de damnés. Et ils chercheront à se venger. A venger la mort de leur père et je ne pourrais que comprendre la souffrance qu'ils endurent. La souffrance ne mène qu'à la souffrance, c'est un cercle vicieux, une fois qu'on est pris dans ses filets il est impossible de s'en sortir. La seule porte de sortie est... le pardon.

Pardonner. Comment pourrais-je demander à un damné de pardonner à une personne qui l'a probablement torturé ou pire qui a tué un de ses proche. Il ne le pourra pas. Mais moi je n'hésite pas à tuer un homme de sang froid qui n'a aucun lien avec moi de près ou de loin. Ne vaudrais-je donc pas mieux qu'un meurtrier ?

Je suis une meurtrière. Je suis un monstre...
Le sentiment de culpabilité m'envahit et sème le doute et la confusion dans ma tête.

- Stop, arrête ! Retire ça tout de suite de ta tête !! Je connais que trop bien ce regard. Ambrose interrompit le cours de mes pensées. J'ai vu Antoine sortir, il t'a parlé et il t'a reproché d'avoir tué ces tops ? Bichette, ne culpabilise pas pour ce que tu as fait. C'est la pire chose qui peut t'arriver.

- Mais... mais j'ai tué des hommes, certes ils avaient fait du mal mais ça ne justifie en aucun cas mon crime !! Ce n'est pas parce qu'une femme porte un décolleté que l'homme peut la violer ça ne justifie pas ce crime. Rien ne peut justifier un tel acte. Dis-je en sanglotant.

- Certes je suis d'accord mais regarde-moi, tu te rends compte du mal que tu as fait.

- Non c'est faux il a fallu qu'on me remonte les bretelles pour que je m'en rende compte. Soupirais-je

- Il vaut mieux ça que rien du tout ! essaya-t-il

J'essuie les quelques larmes qui ont coulé et le reprend vivement comme si rien ne s'était passé.

- Tu sais tout comme moi qu'au fond tu n'es pas quelqu'un de mauvais.

- Tu as raison, il faut que je crée des aides pour chaque populations, tops et damnés. Il faut que nous formions plus qu'une seule et même population. Et il faut que cela change et maintenant ! Nicolas, tu es prêt ? commençais-je à dire en reprenant du poil de la bête. Le gouvernement tombera dès la semaine prochaine, rassemble le maximum de personnes prêtent à se battre. Je me retourne quand une idée me vînt à l'esprit. Et si... et si nous pourrions expliquer nos idéaux dans le journal populaire ? Certes ce serait un pari risquer mais s'il marche il peut être payant.

- Et voilà ! Voilà la Lucy que je connais confiante et puissante.

- Non je suis simplement Lucy et je compte bien mener cette bataille contre l'empereur.


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Coucou les gars. J'espère que vous allez bien un petit chapitre pour la fin des vacances pour vous remonter le moral ;).

Pour ne pas vous mentir je pensais arrêter de publier cette histoire de toute façon si vous avez mon histoire dans votre bibliothèque ou si vous me suivez, vous avez dû le remarquer. Durant tout l'été je n'ai rien écrit. Je sais ce qu'il va se passer je sais comment tout ça va se finir mais je n'avais plus du tout l'envie d'écrire.

Mais maintenant j'ai repris l'envie et sachez qu'il y a plein de chapitre qui n'attendent que d'être lu.
Et pour le moment je remercie les cinq personnes qui continuent à lire mon histoire même s'ils ne la commentent pas. Sachez que c'est pour vous que je continue cette histoire.

Bon voilà vaut mieux que je m'arrête là sinon je vais dire n'importe quoi ^^'

Bon bisou à tous et surtout prenez bien soin de vous !  

Lucy et la bataille de l'empereurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant