Épilogue

18 2 6
                                    


Trois mois s'est écoulés depuis que tu es partie, saches que tu me manques plus que je ne l'aurais imaginé. Pourtant je fais face à ta mort chaque jour qui passe. Ton sacrifice n'a pas été vain, après que la lumière blanche est aveuglée toute la population les géants des glaces se sont tous effondrés et se sont désagréger en un amas de poussière noire. Rien n'aurait été possible sans ton sacrifice. J'aurais tellement aimé en apprendre plus sur toi ! La vie à fait que nos destins si liés se soient séparés, nous nous sommes retrouvés et pourtant nous voilà encore séparé, mais cette fois-ci aucune retrouvailles ne pourra se faire. Je soupire et dépose le chrysanthème que j'ai en main sur sa tombe.

- MAJESTÉ !! Cria Carmen totalement affolée. Que faites-vous ici ! Nous avons été d'accord pour déposer la tombe de votre sœur dans l'enceinte du palais mais vous ne pouvez pas vous y rendre seule !

-Carmen... Commençais-je en soupirant. Je ne suis pas mourante je suis seulement aveugle.

-Mais votre main !

-Ma main va très bien je peux toujours l'utiliser cela me fait mal quelque fois mais rien de très alarmant. Je peux m'en sortir. Maintenant dis-moi seulement ou je peux trouver mon mari.

- Le roi est à la salle du trône il se repose.

- Merci. Je me dirige vers la sortie mais Carmen m'arrêta.

- Vous ne pouvez pas sortir ainsi ! Vous êtes encore dans vos habits de nuit. S'indigna Carmen.

- eh bien alors ! Que fait-je encore ici !

- Oh oui bien sûr...

Carmen me tendit son bras et nous passons la petite porte qui mène à mon nouveau jardin secret, et donc à la tombe de ma sœur. Nous traversons seulement le petit salon qui m'est exclusivement autorisé d'entrer puis nous entrons dans la chambre royale.

J'entendis Carmen s'afférer au niveau de mon armoire. Je n'ai absolument aucune idée de quelle robe va-t-elle me faire porter. Tout ce que je sais, c'est que le tissu est fin et doux. Parfais pour un mois d'été. Je sentis ses petits doigts boudinés boutonner l'arrière de ma robe. Une fois prête Carmen m'informa que la robe que je porte est vert sapin cintrée juste en dessous des seins.

- Majesté, votre bâton.

Carmen me tendit mon bâton un accessoire de mode très prisé qui me sert désormais de détecteur de meuble afin de me diriger dans ce somptueux palais, dont les dorures me semblent désormais vide et sombre.

Je la remercie puis partis en direction de la salle du trône. Heureusement pour moi je connais par cœur tous les couloirs du château. Malheureusement je vais devoir passer par la grande salle. Ce qui signifie voir toutes les personnes de la cour. Ces derniers me jugeaient faible au vu de ma condition de femme mais maintenant à cause de mon handicap j'ai l'impression que c'est devenu pire. A moins que ce soit parce que mon ouïe est désormais bien plus développée. Je marche tranquillement quand je sentis quelque chose ou plutôt quelqu'un toucher mon bâton.

- Votre majesté. J'allais à votre recherche... Commença cette personne que je reconnais immédiatement.

- Ambrose arrête toutes ces fioritures inutiles et appelle moi Lucy. Lui-ordonnais-je

- Ce n'est pas très protocolaire. Rétorqua-t-il avec une grosse voix.

- Avoir une reine aveugle n'est pas très protocolaire non plus. Répondais-je du tac au tac.

- Très bien. Se résigna-t-il. Donc, je dois te rappeler que nous avons une réunion commerciale avec notre partenaire Danaforois. Et je vois que tu te diriges dans la mauvaise direction.

Lucy et la bataille de l'empereurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant