Chapitre 22

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Après m'être quelque peu nettoyée je touche mon ventre le regard attendri. Je suis toujours dans ma bulle de bonheur. Mais celle-ci fut éclatée lorsque mon mari entre dans la chambre. Sa tromperie me revient en pleine face. Ma sœur se décale Our laisser mon mari s'approcher de moi mais je n'ose pas le regarder dans les yeux. Je me remets en position assise sur mon lit et Philippe ne faisant pas attention à mon regard fuyant touche mon ventre.

- Nous allons vous laisser vos Majestés. Commence Carmen.

- Mais Carmen j'ai envie de parler à mon neveu ! S'indigna Aurore.

- Rappelez-vous Altesse qu'il peut s'agir de votre nièce ! Fit remarquer ma servante. C'est sûr que je préférais de loin avoir une fille. Mais si c'est un garçon je le chérirais tout autant.

- Non je le pressens, surement un pressentiment de tante. Dit-elle sure d'elle.

- Carmen je vous prie vous pouvez disposer. Mon mari et moi-même avons beaucoup à discuter.

- Oui Carmen tu devrais te reposer. Ajouta ma sœur.

- Discuter en PRIVÉ. Dis-je en appuyant sur ce dernier mot pour faire comprendre à Aurore qu'elle faisait partie du lot elle-aussi. Cela vaut donc aussi pour toi ma chère sœur.

- Très bien. Répondit-elle boudeuse en trainant des pieds.

Une fois que ma servante et ma sœur fut parti le calme régna dans la pièce. Philippe continue de caresser le tissu de ma robe recouvrant mon ventre totalement fasciné. Ces caresses provoquent des milliards de frissons. Foutu corps qui ne m'obéit pas.

- C'est mon... notre enfant est ici... C'est tout bonnement... Je n'ai pas les mots...

- Moi non plus, surtout concernant ta petite escapade de tout à l'heure.

Ma phrase le perturba. Il se relève plongeant son regard émeraude dans le mien maronné.

- Quelle escapade ? Demande t'il surpris.

- Et tu oses me mentir ! Lui reprochais-je alors que je l'ai vu pas plus tard qu'une demi-heure.

Je me relève non sans mal tirant la couverture de toute mes forces. Enervée et surtout trahit mes émotions sont décuplés pourtant je n'ai pas utilisé mes pouvoirs. Peut-être cette nouvelle montée d'hormones. Je me dirige vers l'armoire ou tous les vêtements de Philippe y sont entreposé. Je prends tous ces costumes dans mon bras et les lui jette. Malheureusement il n'en récupère aucun ce qui fait qu'ils sont tous éparpillées par terre à ces pieds.

- Eh bien je ne savais pas que l'annonce d'une grossesse procurait ce genre de réaction.

- Mais arrête de faire l'idiot !!! Crais-je. Je sais que tu fricote avec cette putain d'Ania !!! Je vois de la surprise dans son regard qui me fait douter.

- Tu nous as surpris tout à l'heure ? Demande t'il intrigué.

- Oui et je vois que me tromper ne te fais ni chaud ni froid. De toute manière tu viens de me faire un enfant ce qui assure ma descendance, maintenant nous pouvons enfin faire chambre à part. Tu seras donc ravit d'apprendre que tu peux enfin l'inviter convenablement dans ton lit au lieu de baiser dans n'importe quelle pièce du palais !

- Tu te méprend mon amour... Dit-il pour essayer de me calmer, mais rien n'y fait quand je laisse parler mes émotions je deviens incontrôlable.

- Ah non il n'y a pas de mon amour qui tiennes ! Tu lui as offert un bijou soi-disant "le plus beau joyau du monde" et en plus elle a le toupet de...

Je voulu continuer mais une paire de lèvres s'écrasent sur les miennes. Par réflexe je place mes mains derrière sa nuque tandis que les siennes se placent sur mes reins. Pendant un moment j'oublie tous mes soucis, mais cet instant fut rapidement stoppé par ma conscience qui reprend le contrôle. Je le repousse et fronce les sourcils.

Lucy et la bataille de l'empereurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant