Chapitre 44

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Le moment est venu la nuit commence à tomber. Hier nous avons festoyer jusqu'au lendemain matin. Je n'ai pas arrêté de dormir de la journée. J'attache les lanières en cuir sur mes poignets et mes avant-bras. Je fais de même avec mes jambières. En revanche il me faut un peu d'aide pour la protection du corps alors je demande à Philippe de me l'attacher. Il tire un coup sec dessus et fais le nœud. Je me retourne et fixe ses yeux verts. Il remet une de mes mèches derrière mes pareilles et m'embrasse langoureusement.

- Surtout ne fais rien de stupide. Si jamais on commence à perdre opère un demi-tour. Je ne veux pas qu'il t'arrive malheur. Je ne veux pas retrouver ton corps couvert de sang sur le champ de bataille. Je serais presque tenté de t'enfermer ici à triple tour mais je sais aussi que rien ne pourra t'arrêter.

Je voulais l'interrompre mais il pose son index sur ma bouche avant qu'un son ne sorte de ma bouche.

- Si nous nous en sortons vivant tous les deux je veux que nous nous mariions. Je te ferais la plus belle des demandes en mariage. Si belle que tout le monde souhaite la même. Et tu deviendras ma femme.

- Et ce serais un immense honneur pour moi de devenir ta femme.

Il m'embrasse une dernière fois. Pas un baiser d'adieu mais un baiser remplit de promesses mais aussi d'amour. On se quitte à contre cœur et descendons les escaliers là où nous attendent Ambrose et Esteban. L'heure est proche. Je sens mon cœur pulser du sang dans toutes mes veines. Les booms incessant de mon cœur se font de plus en plus fort au fur et à mesure que je marche. Je n'ai jamais été aussi proche de la fin.

Mon regard parcourt chaque centimètre carré de ce bar. Je suis née ici. Maintenant il est temps de quitter cet endroit pour espérer une meilleure vue pour chacun. Je regarde mes compagnons d'armes. Ambrose a enfilé ses protections en fer et porte son épée fétiche. Il m'avait raconté une fois que cette épée est le seul souvenir de son frère mort au combat. Alors qu'Esteban porte l'armure propre des chevaliers de l'empereur. Mais pour qu'on puisse le reconnaître son armure est noir contrairement aux chevaliers qui en ont une blanche. Je souffle pour me donner un peu plus d'assurance.

- Il est temps d'y aller.

Nous sortons tous dehors. Alors que d'habitude les rues sont bondées de mondes. Ce soir il n'y a personne. Pas un bruit. Avec le stress qui monte en moi ce silence me donne la chair de poule. Au moins je suis plutôt rassuré ça signifie que beaucoup de monde sont venue au point de rendez-vous. Nous devons arriver au point de rendez-vous dans une dizaine de minutes. Personne ne parle mais j'entends non loin de là un petit groupe d'hommes. J'écoute donc ce qu'ils ont à dire ma curiosité est bien trop grande. Peut-être est-ce mon pire défaut mais il peut toujours me sauver la vie.

- Allez ! dépêchez-vous les gars ! Grouillez vos culs sinon on ne va pas être à l'heure pour la rébellion.

- J'ai hâte de détruire quelques tronches.

- Qu'est-ce qu'on va faire déjà ?

Bon au moins ils viennent... même sans savoir pourquoi.

- Idiot ! On va se battre au côté d'une fille de brume. On dit qu'elles sont d'une beauté sans pareil. Je ne pensais jamais en voir une pour de vrai. Et je serais bien heureux de me battre pour elle.

- Mais père on ne la connaît même pas pourquoi je me battrais pour elle !

- Parce qu'elle est porteuse d'espoir mon garçon. Et l'espoir fait vivre.

Ces mots me font chaud au cœur et j'arrête de les écouter. Après tout ce n'est pas très poli. Je souris fier d'apporter espoir à une population ou espérer n'était pas permis. Nous arrivons devant la grande porte d'un ancien entrepôt. Voilà notre point de rendez-vous. Nous avons pris cet entrepôt car à cet endroit mon champ télépathique arrive à détecter Sabrina, Luc, et même Nicolas qui est au Nord. Quand nous ouvrons la porte nous nous retrouvons devant une foule de personne. Au moins cinq cents peut-être plus. Et nous sommes qu'au Sud. Je suis tellement heureuse qu'un tel nombre me fait assez confiance pour être venu jusqu'ici. Mais d'un autre côté tout ce monde m'effraie un peu. Cela va être ma toute première véritable apparition en public. Une petite estrade en bois a été installé au fond de la salle. On peut noter l'effort dans la confection de la bannière. Même s'ils ont marqué Bienvenu File deux Brumes. Si on plisse les yeux et qu'on regarde de loin on pourrait presque croire qu'ils ont vraiment écrit en français bienvenue fille de brume. Mais j'apprécie l'effort, à près tout de nombreux damnés n'ont pas accès à l'éducation. Chose qui va radicalement changer sous mon règne. Je me tourne vers mes compagnons d'armes qui m'encouragent par des gestes. Ambrose et Esteban par un léger signe de main. Tandis que Philippe m'embrasse délicatement et me caresse le dos. Ils réussissent à me booster et je monte sur l'estrade. Des acclamations se font entendre puis le vide absolu. Plus une seule voix ne s'élève. Je déglutis légèrement mais ne laisse rien paraitre.

- Comme vous le savez tous, nous sommes réunis ici tous ensemble dans un seul et unique but. Vaincre la tyrannie de l'empereur et libérer les damnées opprimées par tant d'années de discriminations. Je serais là pour vous guider dans ce chemin rude et aride.

- Qui nous dis que vous êtes la fille de brume qu'on attend ?

- Eh bien... Moi.

- Comment pouvons-nous le savoir ?

Des "ah oui c'est vrai c'qu'il dit" s'élèvent paris la foule. Pour que tous soient au courant de ma nature je m'introduis dans leur pensée et leur parle dans leurs esprits. Tout d'abord ils plaquent leurs mains sur leurs oreilles mais se ravisent. Ma voix est douce et inspirent confiance. La plupart se relève et me fixe droit dans les yeux puis s'inclinent légèrement en signe de respect. Ils me reconnaissent comme leur souveraine légitime.

- Je suis heureuse que vous soyez venu en nombre m'aider à vaincre mon... Non, notre pire ennemi. Un ennemi commun à tous. L'empereur ! Nous avons passé trop d'années à attendre un changement. Nous avons passé trop d'années à baisser le regards lorsqu'un top passait devant nous. Nous avons passé trop d'années nous faire marcher dessus comme des chiens. Aujourd'hui mes amis, je vous le dis c'est fini. Si vous me faites l'insigne honneur d'être votre souveraine rien ne sera comme avant l'égalité primera et retentira sur tous les fronts. Nous voulons, nous rêvons tous d'une vie meilleure pour les générations à venir. Si vous voulez vraiment sauvez vos enfants, votre propre chair de l'opprimassions vous devez me suivre ! Des acclamations se font entendre. Si vous voulez d'un monde comme j'en rêve brandissez vos fourches ! Elles se font encore plus forte et me donne la force de continuer. Aiguisez vos lames ! Ce soir nos partons pour le combat de notre vie !

Des applaudissements et des ouais fusent de toutes part. J'espère au moins les avoir convaincus. Je descends de l'estrade en sautant. Quelques hommes me tapent l'épaule en me disant qu'ils sont prêts à se battre et d'autres sont un peu plus réservé. Mais de tous les hommes présents un seul et unique m'intéressent. Je me jette dans ses bras. D'abord il fut surpris mais il se reprend très vite et m'enlace à son tour.

- Alors j'étais comment. Parce que je trouvais que ma voix tremblait un peu vers la fin et je n'étais pas trop sûre de la force de persuasion de mon discours.

- Tu as été parfaite. Dit-il en accentuant le dernier mot. Tout, le ton y était, la détermination dans tes yeux. J'aurais pu te suivre n'importe ou si tu me faisais ce discours.

- Tu dis ça pour de vrai ? Pas parce que je suis ta compagne ? Rétorquais-je.

- Peut-être que ça joue un peu en ta faveur mais si je regarde autour de toi je vois que tu as déjà conquis le cœur de tous ces damnées. Pourtant je ne pense pas qu'ils sont tous aussi amoureux que je ne le suis déjà.

- Si ça peut être possible. Après tout je ne suis pas n'importe qui. Dis-je en le narguant.

Il rigola et me fit basculer un peu en arrière pour m'embrasser avec douceur mais fermement. J'ai plutôt l'impression qu'il veut montrer à tous ces mâles à qui j'appartiens. Même si je tiens à ma liberté plus que tout sa possessivité ne me dérange plus tellement.

Maintenant plus qu'un seul et unique objectif. L'empereur !

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La bataille approche et la fin aussi :)
J'espère que ce chapitre vous a plu en tout cas moi j'ai adoré l'écrire.

J'espère que vous allez bien.
Bon week-end à tous et à la semaine prochaine.

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Lucy et la bataille de l'empereurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant