Chapitre 32

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L'heure tant attendu est arrivé. Moi qui au départ était réjoui à l'idée de botter les fesses de plusieurs tops c'est transformé en cauchemar. La tension est palpable et vraiment très gênante. J'essaie de détendre l'atmosphère lors de notre trajet.

- Il faut plutôt doux pour une nuit d'automne.

- Économise tes forces. Et il vaudrait mieux de ne rien dire du tout.

Bon... ok. Je ne sais plus quoi faire. Alors je me contente de tracer ma route plus rapidement. Plus vite la mission sera finie plus vite je pourrais aller m'enfermer à triple tours dans ma chambre. Je suis tellement focalisé que je ne vois pas une charrette me foncer dessus.

- ATTENTION !!!

Une main attrape mon bras fermement et j'évite de justesse la charrette. Je relève la tête pour me retrouver face à Philippe. C'est fou mais je pense que j'ai un problème avec les charrettes, j'en croise toujours une qui me fonce dessus...

- C'est toi qui as causé cette tension... mais c'est quand même toi le leader alors... je... nous ne pouvons pas nous permettre de te perdre. Maintenant tu vas reprendre ton sang-froid et nous allons réussir cette mission.

Je le vois dans ces yeux. Il a mal et c'est de ma faute... encore... Il faut vraiment que je lui avoue tout. Je ne peux pas le laisser dans l'incompréhension indéfiniment. Il faut que je me lance... maintenant... il le faut... A ce moment ces yeux croisent les miens.

Je n'y arrive pas, je ne vais jamais y arriver. Je souffle et continue à avancer la tête baisser.

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Nous sommes enfin arrivés devant la grille du manoir géant. On en a au moins pour des heures. Je sors le lance grappin de mon vieux sac en toile de jute. Je vise et le grappin se coince entre deux rochers du toit.

- Je monte en première je te fais signe quand tout sera en place.

Bien sur ce grappin ne me sers à rien mais il me sert à faire semblant de Philippe. Et ça marche parfaitement bien. J'espère qu'il ne se doute de rien. Je laisse toutes ces pensées superflues derrière moi. L'objectif principal que je ne dois pas perdre de vue n'est autre que la mission. Lorsque j'arrive sur le toit j'enroule une corde autour de la cheminée puis je laisse tomber l'autre bout par terre pour que Philippe puisse monter. Je lui fais signe puis par devant.

Comme nous avais dit Nicolas il y a une petite trappe qui nous mène à l'intérieur du manoir. Sans faire aucun bruit j'atterris dans un couloir sombre et silencieux. On pourrait entendre une mouche voler. Je suis aux aguets voir sur les nerfs qu'un seul geste pourrait me faire hurler.

- Il faut trouver la cave.

Je me retourne en sursaut et met rapidement ma main devant ma bouche.

- Ne refais plus jamais ça, j'ai eu la peur de ma vie. Et sinon on s'en tient au plan. Suis-moi.

Nous traversons les couloirs sans un seul bruit. Ils sont surement tous en train de dormir à cette heure. Vraiment les tops pense qu'ils sont invincibles. Nous les damnés on ne dors que sur une oreille les vols et les cambriolages sont tellement fréquents qu'aucun quartier n'est vraiment sur. Et ce n'est surement pas la police qui va venir faire des recherches. Ils ont plus peur que nous d'eux. Nous arrivons au sous-sol du manoir, selon notre informateur ce serait ici que le top entrepose les damnés pour en faire son commerce. Mais rien seulement une cave à vin avec quelque livre sur la façon dont on cultive les grappes de raisins.

- Tu penses que l'informateur nous aurait menti ?

- Non je fais confiance à Ambrose et il fait confiance à cet homme. Pourquoi nous mentirait-il. Il n'a rien a gagné, et je suppose que vu la somme d'argent qu'il a amassé il n'a plutôt pas intérêt à nous mentir.

- Par ailleurs je me demande d'où tu sors tout cet argent.

- Je l'ai gagné c'est tout. Il ne faut pas chercher plus loin. Mais c'est vrai qu'il n'y a rien de suspect ici, je vais fouiller toi reste au premier étage si jamais tu entends quoi que ce soit préviens moi.

Une fois qu'il faut parti j'active ma vision. Je suis sure qu'il y a quelque chose de cacher une trappe ou une porte secrète. Je cherche partout quand je remarque un petit trou derrière un livre de la bibliothèque. Un si petit trou qu'a l'œil nu personne n'aurait pu le voir. Est-ce que le propriétaire est un sensitif ? C'est fort probable. Mais si s'en ait un cela peut nous causer des problèmes. Il n'est peut-être as si faut que cela. Si jamais il peut activer son ouïe même en dormant nous sommes mal... Vraiment mal. Je tire sur le trou qui fit apparaitre une poignée, je la tourne et entends un clic. Ensuite la bibliothèque se décale sur le côté pour laisser place à un escalier en pierre.

Je regarde derrière moi aucun signe. Je me lance dans cet escalier. Il mène tout droit à un couloir sombre et humide. Ce couloir est éclairé par quelques torses accrochées au mur, j'en attrape une et je m'enfonce dans ce couloir. Plus j'avance plus je perçois des gémissements. Il y a quelqu'un ! e cours vers ces bruits et plus je m'approche plus je peux distinguer plusieurs ombres entassées au fond. Une cage... il y a une cage... Lorsque je m'approche de la cage toutes les personnes prisonnières s'entassent au fond de la cage comme s'il avait peur de moi.

- Vous n'avez rien à craindre je suis ici pour vous libérer !

- Vous... Vous ne pouvez pas nous sauver.... Nous sommes prisonniers à vie... dis l'un.

- Si nous sortons ils viendront nous punir ! rétorque un autre.

- Et si c'était un test du maitre ! NON ! Je ne vais pas me faire avoir deux fois. S'inquiète une prisonnière.

Ça risque d'être plus dur que ce que je croyais. Je prends le pied de biche que j'avais laissé dans mon sac et j'éclate le verrou qui laissais les prisonniers dans la cage. J'ouvre la porte et me dirige vers eux.

- Je vous offre la liberté. Je vous offre la chance de pouvoir reconstruire votre vie. Dehors vous attends foyer, nourriture et vie. Restez-la et mourrez misérablement ou suivez-moi et ayez la chance de vivre. A vous de choisir.

Plusieurs chuchotements se font entendre, il faut vite qu'il se décident le temps presse. Pour l'instant je n'entends aucun provenant des étages supérieurs mais je pense que ce silence inquiétant ne mène qu'a un désastre prochain.

- Alors que choisissez-vous ?

- Nous choisissons la liberté.

- Très bien alors ne me perdez surtout pas de vue.

Tous me suivirent tranquillement mais lorsque nous arrivons à l'étage ils commencent tous à s'exciter et faire du bruit. C'est ce que je craignais. Je vois Philippe arriver devant moi essoufflé.

- Ils savent qu'ils y ont des intrus dans le manoir et ils ne vont pas tarder à savoir pour les prisonniers.

- S'il nous trouvent nous sommes MORT !! s'inquiète l'une des femmes.

Dès qu'elles prononcèrent le mot mort tous s'inquiétèrent.

- Sachez que je ne laisserais personne mourir ici. Philippe aide les à s'échapper moi je vais les mener sur une fausse piste. Je vous jure que vous allez vivre, vous avez déjà vécu tant d'atrocités je ne veux pas vous en causez plus.

Ils se calmèrent peu à peu.

- Très bien, suivez-moi dépêchez-vous.

Il réussit tout de même à me glisser un "fait attention à toi surtout" puis il disparut de mon champ de vision. Je file en direction des pas que j'entends derrière moi. Ce sont des gardes en armure, comment vais-je faire... J'augmente mon acuité visuelle, ils sont deux et visiblement ne sont pas très concentré. C'est faux tout de même ils ne sont même pas fichus de faire leur travail correctement. Je vois une statue avec une massue en guise d'arme.

- Je suis désolée mais j'ai besoin de ceci.

Puis je fonce sur eux telle une furie et je les assomme tous les deux à l'aide de la massue. Je les déplace sur le bord et les dépouilles de tous objets de valeur, je pourrais bien les revendre au marché noir. Je me levai quand j'eux une idée, je prends le casque d'un des deux gardes et le mets sur ma tête. Monsieur n'a qu'à bien se tenir puisque le chevalier doré va sonner à sa porte. 

Lucy et la bataille de l'empereurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant