Chapitre 33

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En tout j'ai affronté cinq soldats. Et ils étaient tous plus nul les uns que les autres. Aucun n'a su me tenir tête alors qu'ils sont censés être formés pour. Ce n'est pas logique, et cette mission me parait si simple. Tout se déroule à merveille pourtant mon père m'a toujours dit qu'un plan qui se déroule sans accro est toujours une magouille bien cachée. Parce qu'il ne faut jamais sous-estimer son adversaire. Je laisse donc toujours mes sens en éveil. Je peux sentir où sont les prisonniers et Philippe. Pour l'instant il a réussi à en faire descendre plus d'une dizaine, il n'en reste que trois sur le toit.

Pendant ce temps je me dirige vers les appartements du propriétaire. J'entends sa respiration elle est calme, il est encore en train de dormir. J'entre prudemment à l'intérieur, et le propriétaire est bien installé dans son lit majestueux fait d'or et d'ivoire. Je retire les rideaux qui le protègent des insectes. Alors que je m'attendais à trouver un homme, je ne vois que des oreillers. Comment est-ce possible j'entends bien sa respiration dans la pièce... MERDE !

Je n'ai pas le temps de réfléchir et je sens quelque chose me transpercer le bas du dos. Je n'ai pas été assez prudente, c'est moi qui l'ai sous-estimé.

Je me retourne vivement et donne un coup de pied dans le ventre de mon agresseur. Ce n'est pas le propriétaire mais le fils de celui-ci.

- Armando Forest je suppose ? Dis-je en grimaçant.

Cette petite dague c'est bien planté mais heureusement n'a rien touché de vital.

- Et vous vous êtes la fille de brume dont tout le monde parle ? Vous êtes très douées pour une femme sang mêlé mais vous êtes encore trop NAIVE !

Il s'élance sur moi mais j'évite son coup à la dernière minute. J'active mes sens, à peine bouge-t-il que je prévois tous ces mouvements, je ne laisse rien au hasard. Je ne me ferais pas avoir deux fois pas la même technique.

- Moi qui m'attendais à trouver votre père je suis surprise... ou est-il ?

- Mort. C'est moi qui l'ai tué. Il m'agaçait à dire à tout va que les damnés ne sont pas si différents que nous et que ce que je faisais dans la cave était mal. Il m'a énervé.

- Alors vous l'avez tué ?

- Il est seulement malencontreusement tombé sur un vieux couteau de cuisine. C'est vraiment dommage. Mais bon je me suis bien amusez avec mes jouets, surtout ces filles elles sont tout de même bien plus belles et puis on peut plus s'amuser avec elles qu'avec les hommes. D'ailleurs si tu veux les rejoindre tu peux-tu seras ma favorite.

Plus il parle et plus il m'énerve il est l'incarnation de ce que je veux détruire. C'est moi qui m'élance en première mais ma blessure me ralentit. Ce connard est plus fort que moi, mais je suis plus rapide et plus rusé.

- Tous ces prisonniers ne vous appartiennent plus ils sont libres. Vous serez seuls et plus jamais vous ne pourrez revoir leurs visages ou la lumière du jour.

- Taisez-vous. Mes prisonniers n'obéissent qu'à moi, au doigts et à l'œil.

Comme je l'avais prédit il se lance sur moi tel un ours sur sa proie. Je l'évite plus facilement qu'avant. Je le pousse et lui fais une clé de bras puis le maitrise au sol mais en ayant plus de force que moi il parvient à me projeter contre le mur et le couteau s'enfonce plus profondément.

MERDE ! MERDE, MERDE ! Ça fait un mal de chien.

Je suis à genoux et je sens mon propre sang couler à flot sur mes jambes. Je perds beaucoup de sang. Je ne vais sûrement pas tenir très longtemps.

- Pauvre petite chose, tu t'es bien battue maintenant tu vas mourir. Mais il faut que tu sache avant de mourir que ton traitre de père n'a pas attrapé une maladie mortelle juste en sortant dehors.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? Dis-je avec une pointe de crainte dans ma voix.

- On lui a injecté une maladie qui détruit les poumons petit à petit. On lui avait dit de coopérer mais c'est idiot a préféré mourir pour protéger sa jolie fille qui finalement va mourir comme une chienne.

Mon père... alors ce n'est pas la maladie qui l'a emporté mais ces tops dégoûtant. Une rage incontrôlée me traverse le corps et je me relève en criant.

- C'EST TOI QUI VA MOURIR !

Je retire le couteau de ma plaie et le plante en plein dans le thorax de ma victime. J'ai agi en une seconde mais il a eu le temps de bouger. Il a réussi à dévier ma trajectoire mais ça ne changera pas l'issue de son destin. Il va mourir avec seulement quelques secondes de différence. Il s'écroule sur le sol, je vois ses yeux sortir de ses orbites. Certains trouveront ceci écœurant mais moi je trouve cala fascinant et merveilleux. Un sourire de satisfaction nait sur mes lèvres et je me rapproche du corps de ma victime.

- Tu as l'honneur d'être le premier sur ma liste mais sache que tu as été par le chevalier doré...

Je vois une lueur de peur traversé ses yeux puis plus rien. Son âme a enfin quitté son corps et notre citadelle a été débarrassé d'un parasite. Maintenant passons à l'œuvre d'art. J'accroche le corps à l'aide d'une corde de part et d'autre de son lit, puis avec son sang je laisse un petit message afin de laisser une trace de mon passage. Et surtout de montrer à l'empereur qu'il garde mon trône au chaud.

Je sors de ses appartements en laissant mon casque trainer sur une petite console. "Ennemi du chevalier prenez garde" voilà ce que j'ai laissé comme trace. Je sors par la fenêtre et atterrit dans les jardins avec grâce et beauté. Je repère le groupe pas loin et je m'y dirige tranquillement.

- Me revoilà, je vous ai manqué ?

- Oh mon dieu ! Tu m'as fait peur j'ai bien cru que je ne te reverrais plus jamais.

- Et notre maitre ?

- Ne vous en faites pas le problème est réglé. Maintenant il faut rentrer.


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Une semaine s'est déjà écoulée et nous avons réussi à sauver plus d'une cinquantaine de damnés. Et la légende du chevalier doré commence à se répandre comme une trainée de poudre. On peut remarquer une nette différence, maintenant il y a des patrouilleurs dès la nuit tombée. Il y a même des damnés qui ont créé le culte du chevalier doré. Enfin mon travail est reconnu à sa juste valeur, je suis source de bonheur et d'espoir pour chaque damné qui peuple cette citadelle.

Ce soir je ne sors pas sauver des damnés il faut que je m'occupe du bar pour ne pas éveiller trop de soupçons. Je sers mes clients quand j'intercepta une conversation.

- Moi je suis sûr que cette histoire de chevalier c'est qu'du pipeau, ce sont les tops qui font des soirées pour s'amuser et ça fini mal. Et puis de toute manière ce sont des tops qu'est-ce qu'on en a à faire.

- Nooooon, moi je t'le dit c'est du vrai de vrai. En plus moi je le connais ce chevalier. Et tu veux que je te dise moi je le soutiens à fond !

- Ah ouais et c'est qui alors ce fameux chevalier ?

- C'est Francis le fabricant d'armes ! Et si je te le jure c'est lui-même qui m'la dit. En revanche tu ne le répète pas il veut garder son identité secrète comme une sorte de justicier.

- Si tu le dis.... Et toi ma petite Lucy t'en pense quoi ?

Je sors de mes pensées et répond gaiment à mes clients.

- Oh vous savez moi je pense juste que ce fameux chevalier veut seulement le bien des damnés en les sauvant des tops.

- Moi je pense que ce chevalier se prend pour un dieu.

Je me retourne pour voir qui vient d'entacher mon nom. De toutes les personnes que je ne voulais plus revoir lui en faisait partie.

ANTOINE ! 

Lucy et la bataille de l'empereurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant