Chapitre 41

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PDV Philippe et oui on va donc savoir ce qui s'est passé de l'autre côté du mur.


Après avoir donné un dernier baisé à mon épouse le carrosse me mènent à la gare. L'effervescence est le mot qui qualifierait le mieux ce début journée. Dans la gare la fumée et la vapeur s'échappe des cheminées et les cris fusent de toutes part. Une rangé de garde se tient droit attendant mes ordres. Lorsque je passe devant eux ils s'inclinèrent tous sans exception. Je garde la tête haute mais intérieurement j'espère que ma couronne tient bien en place. Il est vrai qu'avec Lucy nous ne portons pas souvent nous couronnes mais dès qu'il faut sortir pour des raisons diplomatiques nous nous devons de les porter. Je vois de loin Ambrose qui monte dans le premier wagon. Il me fait un petit signe de la main que je lui rends puis il s'engouffre et trouve sa place. Ma garde personnelle s'avance vers moi et m'invite à prendre place à mon tour dans le premier wagon. Mais le regard impénétrable du major croise le mien. Une idée me traverse l'esprit mais elle ne me plait absolument pas. Mais cette fois-ci je ne suis pas le seul concerné, donc il va falloir que je range ma jalousie de côté. Et je dois dire que c'est extrêmement compliqué ! Je stoppe mes gardes et me dirige rapidement vers le major.

- Major Bellum attendez. L'appelais-je. Vous ne monterez pas dans ce train aujourd'hui.

- Mais je dois emmener mes troupes sur le front. Me contredit-il en bombant le torse. Voilà pourquoi je déteste cet homme plus le fait qu'il regarde un peu trop intensément ma femme.

- Votre lieutenant s'en chargera ne vous en faites pas pour cela. Vous ne devez pas prendre ce train votre place est aux côtés de la reine qui reste sur le trône sans aucune aide extérieur.

- Vous me demander donc de désobéir aux ordres de sa Majesté pour obéir aux votre ?

- Vu sous cet angle on dirait que je vous demande la trahison ultime ! Et techniquement c'est moi qui ai répondu à l'appel du président donc on peut dire que ce sont mes ordres eux aussi. Et il me semble que vous avez prêtez serment major ?

- Effectivement votre Altesse. Et je respecterais tous les serments que j'ai prononcé envers le trône et sa majesté.

- Vous avez pour devoir de protéger le trône et celui qui y siège.

- C'est cela.

- Donc je vous demande simplement de protéger votre reine. Elle... Elle a besoin de soutient, j'aimerais être à ses côtés mais je ne le peux. Donc vous serez ce soutient que je ne puis lui prodiguer.

- Je protégerais sa majesté en votre absence. Souhaitez-vous me dire autre chose.

- Je ne suis peut-être pas présent physiquement mais je le saurais si jamais vous essayer quoi que ce soit.

- Je ne vois pas du tout ce que vous insinuez majesté.

- Vos regards ne trompe personne. Peut-être seulement la personne concernée. Mais je sais que vous êtes un soldat d'exception, vous perdre affaiblirait nos défenses.

- S'il ne vous faut pas autre chose Majesté, je retourne au palais.

- Non, vous pouvez disposer.

Le major se retourne mais ne s'incline pas et ne me lance plus aucun regard. Je tic mais n'y fais pas plus attention. Après tout le major a toujours été un électron libre un peu comme Lucy, peut-être est-ce cela qui lui plait tant chez elle. J'essaye de ne plus y penser et je rentre dans le premier wagon. Je retrouve rapidement mon partenaire de mission. C'est bien la première fois que je monte dans un train. Je ressens un léger mélange entre excitation et appréhension. Même si la première est plus puissante que la seconde. Les fauteuils en cuir matelassé rouge sont tout bonnement confortable. Quand on s'y assoit on a l'impression d'être sur un nuage. Je m'installe doucement tout en touchant du bout de mes doigts cette matière si douce. Ambrose regarde le journal quotidien et une serveuse nous apporte du café pour patienter et rendre le voyage plus agréable. Je prends ma première gorgé lorsqu'Ambrose daigne montrer son visage qui était auparavant caché derrière le vieux journal.

- Tu m'impressionnes de jour en jour. Commence t-til en abaissant le papier de ses deux index.

- Heureux de voir que tu m'estime encore un peu.

- Je ne sais pas si j'irais jusque-là... Mais au vu de ton caractère je ne savais pas que tu allais laisser un homme avec ta femme, tout en sachant que cet homme aime ta femme.

- Peut-être mais ma femme ne l'aime pas et je la connais assez bien pour savoir que s'il tente quoi que ce soit il aura à faire avec son poing. Et crois moi Ambrose personne ne voudrais voir cela.

- Je crois bien que la concerné est la seule à n'avoir rien vu. Cela prouve qu'elle tient à vous plus que vous ne le pensez.

- C'est ce qui fait de moi l'homme le plus heureux de ce pays.

- Je ne vous le fait pas dire vous avez beaucoup de chance.

- Mais surtout du charme.

- Ben voyons. Dans ce cas trinquons à votre... Charme.

- Moquez-vous donc, ceci dit ou en êtes-vous avec la belle Carmen ?

- Elle m'évite comme au premier jour. Mais je me suis fait la promesse qu'un jour je lui prendrais la main.

- Vous n'êtes pas très ambitieux !

- Je suis surtout un gentleman !

- C'est ce que vous avez dit à votre fille en la laissant à l'orphelinat. Ne croyez pas que j'ai oublié mon ami. Elle a beaucoup de caractère elle doit surement tenir cela de vous. Je ne comprends seulement pas pourquoi vous ne la prenez pas avec vous. C'est votre fille vous en avez parfaitement le droit !

- Je ne suis pas un bon père et...

- Et quoi ? Votre fille est vivante bon dieu ! Vous ne savez donc pas la chance que vous avez ! Je m'exclame. Je suis énervé tout en étant triste. Votre enfant, elle est à votre portée en parfaite santé et vous qu'est-ce que vous faites ! Vous la laisser seule à la merci de je ne sais quel homme et votre excuse pour cela est un manque de confiance ? Votre enfant est vivant alors chérissez tous les moments que vous pouvez avoir avec elle. Certain drame arrive plus vite qu'on ne le pense.

Ambrose baisse la tête et reprends en main son journal. Je ne sais absolument pas si mes mots ont pu faire écho à son cœur. Il a la chance d'avoir son enfant en vie et pourtant... Il ne s'en occupe même pas. Il ne se rend pas compte de la chance qu'il a, mais moi si et je ne peux plus rester indifférent. Un bruit assourdissant s'élève dans les airs annonçant notre départ imminent, et trois secondes plus tard le train se mit en route. Le paysage défile à toute vitesse. Aucun cheval ne pourrait nous dépasser ! Ce mode de transport est vraiment des plus rapide. Le trajet fut agréable même si les tensions sont toujours présente avec mon partenaire. Pendant qu'il lit le journal mais je m'attèle à mes taches habituelles, c'est-à-dire remplir et signer un tas de formulaires. C'est bien la seule et unique chose que je déteste dans mon nouveau rôle. Mais c'est bien moins important comparé à tous ce que Lucy doit faire. Je soupire légèrement tout un pays repose sur notre frêle épaule quelque peu fragilisée par cette récente perte. Je dois me tenir fort pour mon pays et pour mon peuple je ne dois pas flancher.

Le train commence à ralentir la cadence. Nous arrivons. Le soleil fut caché par les toits de la gare de Donatel. Je peux voir par les fenêtres du train qu'une foule a commencé à se former devant l'entrée. Pour la plupart ce sont surtout des journalistes. Mais d'autres sont aussi de simples habitants venus observer le roi d'une nouvelle contrée. Les roues du train se stoppent et ma garde me demande de me lever. Je sors du train et tout un tas de flash m'éblouirent. Des "votre Altesse par ici" fusent de toutes part. A tel point que je ne sais plus marcher droit. Mais un homme à la carrure élégante et au vêtements couteux les fit tous taire. L'homme s'éclaircit la voix et se présente.

- Votre Altesse, je suis le majordome personnel du président Donatel. Si vous voulez bien me suivre le président attends votre arrivé avec impatience.  

Lucy et la bataille de l'empereurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant