Chapitre 43

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PDV Lucy.

Cela fait une journée que nous sommes parti de Donatel. Après avoir remercié la famille du président pour leur hospitalité nous sommes partis. Nous ne devions pas nous attarder plus longtemps aux vues de l'urgence de la situation. Enfin vous comprenez... Donc Philippe, Éric et quelques soldats sont dans leurs voitures pour rejoindre le port d'une petite ville répondant au nom de TUPIO. Je dois avouer que je n'ai jamais emprunté de bateau. Ça a un côté excitant mais en même temps je suis un peu réticente. Je n'espère pas avoir le mal de mer je sais quels effets ils peuvent avoir, et voir la reine vomir son déjeuner n'est pas très gratifiant. Il faut que je préserve mon honneur ! Nous naviguons depuis maintenant 1 heure. Je suis à l'avant du bateau la main sur une corde regardant l'horizon bleuté dont les reflets dorés montre que le soleil est bel et bien parmi nous. Je souffle en sentant la brise marine caresser mon cou et mes épaules. Je comprends désormais les marins et cette fâcheuse envie de sillonner les mers. On a l'impression de voler sur les vagues d'être libre d'aller où l'on souhaite car seul la mer peut nous arrêter. Je tends mes mains vers l'avant comme pour toucher les quelques gouttes qui volent provoquées par la frappe des vagues contre la coque. Je frissonne lorsque je sentis une paire de mains accrocher mes hanches. Seules ses grandes mains douces et fermes provoque la chair de poule.

- Que fais donc ma reine toute seule sur ce bateau. Murmure Philippe derrière mon oreille.

- J'observe. Je me suis dit qu'en utilisant mes yeux je pourrais surement voir l'ile bien avant ces matelots.

- Mais tu ne vois rien. Conclut-il.

- Tout à fait. Je me retourne et le fixe dans ses yeux couleurs émeraude. C'est tellement frustrant, et si jamais nous n'arrivons pas à temps ? Et si...

- Et si nous arrivons à bon port en temps et en heure ? Que nous arrivons à sauver notre peuple ?

- Ça n'arrive que dans les livres et tu le sais très bien Philippe.

- Alors il va falloir écrire ton autobiographie en rajoutant à la fin que tu sauves toute la population et ce sera bon.

- Si seulement c'était aussi simple. Soupirais-je défaitiste.

- Arrête de te tracasser nous ne savons rien de ce qui nous attends. Je suis d'accord sur le fait que nous pouvons aisément avoir peur de l'inconnu mais peut-être que ça a du bon. Regarde quand je me suis lancé avec toi dans ta quête pour détrôner l'empereur se fut plus que l'inconnu pour moi. Et regarde ou est-ce que j'en suis : roi d'un peuple entier.

- J'adore ton positivisme. C'est surement ce qui me donne envie de me surpasser.

- Tu es sûr que ce n'est pas le fait de voir mon corps chaque jour qui te donne envie de te surpasser.

- Mais non idiot. J'hausse les sourcils et lui frappe le torse. Le fait de montrer qu'il faut toujours voir le verre à moitié plein qu'à moitié vide. Et puis ton exemple ne fonctionne pas parce que tu m'as aussi suivi par rapport à tes sentiments.

- Hmmm c'est possible que ce facteur ait fait pencher la balance. Avoua-t-il en faisant semblant de chercher une autre réponse.

- Au moins nous, nous pouvons aimer qui nous voulons.

- Que veux-tu dire ? Demande-t-il en fronçant les sourcils.

- J'ai pu discuter avec le major Bellum et...

- Il t'as fait part de ces sentiments ? Me coupe t'il. Je sens un peu d'énervement dans sa voix mais je ne comprends pas d'où cela peut provenir. Je crus même entendre un "oh le petit con il a osé" mais bon peut-être n'est-ce que le fruit de mon imagination.

Lucy et la bataille de l'empereurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant