Chapitre 20

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Après être sortie de la salle du conseil je me dirige vers ma chambre exténuée. Ce voyage m'a épuisée aussi bien physiquement que mentalement. Dès que la matinée fut annoncée, je suis sortie du château sans que personne ne s'en rende compte. Muni d'un pantalon en toile et d'une chemise en lin blanche et d'une épée me voilà devant la nouvelle maison du lord Galande. Depuis hier mon mari ne m'a pas adressé la parole. Est-il vexé que j'ai eu le même avis qu'Ambrose alors que c'est mon mari ? Je n'en ai aucune idée les hommes sont si difficile à comprendre.

Me voilà donc devant une jolie mais petite bâtisse. Je souris intérieurement en pensant que cela doit bien lui changer de son immense palais ayant un nombre de salle infinies. Je trouve que mon palais est immense le sien l'était presque tout autant si mes souvenirs ne me font défaut. La première fois, je m'étais déjà perdu alors j'étais arrivée une demi-heure en retard pour le conseil hebdomadaire. Un groupe d'ami me passe devant tout en rigolant. S'il savait qu'il venait d'ignorer leur reine je pense qu'ils s'en voudront jusqu'à leurs derniers soupirs. Au moins je suis sûre que ces vêtements me permettent de passer inaperçu.

Je souffle une dernière fois puis toque à la porte. J'attends quelques secondes puis une femme d'un âge avancé m'ouvrit. Elle me toise de haut en bas, alors j'en fait de même. Au vu de ses vêtements et des bijoux qu'elle porte elle ne doit pas être qu'une simple servante. Je fis un rapide tour dans ses pensées et je compris rapidement qu'elle est Madame Galande. J'ouvrit la bouche pour me présenter mais elle me coupe avant que je ne puisse esquisser ne serait-ce que l'ombre d'un sourire par un ton sec et aussi froid que la glace.

- Nous n'aidons pas les mendiants par ici ! Passez votre chemin !

Elle voulait refermer la porte mais je fus plus rapide et bloc la porte à l'aide du bout de mon pied. Je pousse la porte et je me laisse entrer dans la petite pièce servant de salon.

- Je crois qu'il y a méprise sur la personne madame Galande. Je la vois déglutir et prendre peur.

- Si vous venez pour vous venger saleté de damnés sachez que je vais mourir en tant que top et fière de l'être. Dit-elle en gardant la tête haute, mais toujours sur ce ton méprisant.

- Si vous voulez mourir libre à vous mais je ne suis pas venue pour vous aujourd'hui. Repris-je sur un ton neutre, après tout ce n'est pas elle que je veux voir mais son mari.

- Je... Comment ?... Je souffle un peu d'exaspération ou d'impatience. Peut-être des deux.

- Je souhaite rencontrer votre mari. Je plisse légèrement ma chemise en enlevant les derniers plis créer à cause de ma marche.

- Il ne souhaite pas rencontrer une personne dans votre genre. Si vous chercher l'aumône demandez donc à quelqu'un comme vous, il acceptera. De plus mon mari n'est pas ici donc je vous serez gré de bien vouloir vous en aller.

- Madame, je crois que je me suis mal exprimée. J'ordonne à votre mari de descendre immédiatement de son bureau qui se trouve à l'étage la... deuxième porte sur la droite au fond du couloir si je ne me trompe pas. Je pus lire un léger sentiment de peur dans son regard.

- Mais... Qui êtes-vous ? Demanda-t-elle méfiante et curieuse.

- On me donne beaucoup de nom vous savez. Mes proches m'appellent Lucy, mais on me surnomme le plus souvent fille de brume ou désormais Majesté. Même si je dois l'avouer j'ai un léger faible pour ce dernier.

Je vois son visage blêmir alors que le mien ne fait que montrer ma dentition. Je referme la porte d'entrée de mon pied puis entend le mari sortir de son bureau. Ce n'est pas trop tôt ! Il épi notre conversation depuis le début grâce à ses pouvoirs de sensitif et il n'a même pas daigné descendre durant tout ce temps ! Monsieur Galande fait enfin son entrée alors que sa femme reste toujours aussi paralysée après ma révélation.

Lucy et la bataille de l'empereurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant