Lucy et la bataille de l'empereur

Chapitre 30

Les doux rayons chauds du soleil me tirent de mon sommeil. Je me frotte les yeux pour essayer d'y voir plus clair quand je sentis un poids sur mon ventre. Le soleil éblouit encore mon visage alors ma vue est encore flou. Mais je peux clairement sentir que quelque chose me touche le ventre.

Alors que je commençais à voir quelque chose je pu identifier la chose. C'est une main, mais pas la mienne ! Par ailleurs celle-ci est en train de bouger pour remonter plus haut. Avant qu'elle puisse toucher une zone privée, je lance la main sur le côté. La main vole et atterrit pile sur la joue de mon voisin ce qui le fit se réveiller en sursaut. Alors il se décala puis tomba par terre. Il se releva les cheveux ébouriffés, le visage a peine réveillée. Face à cette situation je ne pouvais faire qu'une seule chose, exploser de rire.

Philippe ne se rend même pas compte de sa situation. Il me regarde incrédule ne comprenant pas pourquoi je rigole. Mais quelques secondes plus tard je vois sa tête tomber sur le bord du lit. Il ne doit pas avoir l'habitude de se lever dès le lever du soleil. Je me lève tranquillement et m'étire. Une belle journée s'annonce. Je me change rapidement avant qu'il se réveille. Aujourd'hui j'ai pris une petite chemise blanche avec une veste marron et un pantalon noir.

Je descends les escaliers en essayant de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller les deux hommes qui habitent ces lieux. Je sors les poissons que j'avais laissé dans le sel et commence à les faire cuire dans une grande poêle. Bon ils ne sentent pas encore mauvais, c'est plutôt bon signe. Je n'ai pas envie de faire une intoxication alimentaire. Pendant ce temps je coupe quelques légumes puis je les dépose dans la poêle avec le poisson. Ensuite je rajoute quelques épices et en avant la cuisine. Je prends une spatule et commence à mélanger le poisson, les épices, et les légumes.

Ça sent bon ! Quand je trouve que la cuisson est bonne je mets un peu d'eau pour éteindre le feu et je laisse un peu refroidir. Je sors dans le jardin je prends la grande marmite remplit de soupe de légumes. Quand je rentre à l'intérieur du bar je pousse la porte avec mon pied et je découvre Ambrose au-dessus de la poêle essayant d'en prendre une cuillère.

- Je te préviens Ambrose, prend ne serait-ce qu'une goutte avant tout le monde. Je t'envoie dehors par la peau du nez s'il le faut.

Il reposa la spatule et lève les bras en signe de rédemption. Je lui demande de venir m'aider parce que porter cette marmite pour une si frêle et jeune fille c'est compliqué. Ensuite je lui demande de m'aider pour mettre la table.

- Pour ce soir j'ai deux options qui s'offrent à moi. Il continue de m'aider tout en m'écoutant. Soit c'est toi qui m'accompagnes pour la mission et c'est Philippe qui garde le bar ce soir. Soit c'est lui qui m'accompagne et toi qui reste.

- Pourquoi me demander à moi ?

- Parce que j'ai besoin d'un avis extérieur. Je ne fais pas assez confiance à Philippe pour lui laisser le bar et s'il m'accompagne il va devoir être au courant de mes projets. Mais après je pense qu'on s'est plutôt rapproché puisque nous avons passé une nuit ensemble et... Il fit tomber les couverts de sa main.

- Vous avez passé la nuit ensemble ? Dans la même chambre ? J'acquiesce. Dans le même lit. Dit-il sévèrement.

- Oui, j'étais bien obligé puisque monsieur a laissé sa porte de chambre fermée à clé !

- Il ne t'a pas vu nue j'espère ?

- Grand dieu non. Bien sûr que non tu me prends pour qui ! Je lui ai demandé d'attendre à l'extérieur et il a respecté mon intimité.

- C'est sur on est obligé de le laisser diriger le bar en notre absence. Je ne vais pas laisser cet abruti avec toi cette nuit.

- Et pourquoi ça ? Quels sont tes arguments ?