Chapitre 38

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Mes yeux papillonnent légèrement. Je m'étire et me relève de ce lit si confortable. Je me lève difficilement et tire les rideaux de ma chambre. La lumière pénètre la pièce d'un ton éclatant. Je réussis à bouger mon épaule sans avoir mal. Alors je décide d'enlever ce stupide bandage et d'être enfin libre de mes mouvements. Je respire un bon coup et me dirige vers la salle d'eau. Au-dessus du lavabo je prends quelques gouttes qui sortent du robinet. Je nettoie mon visage de cette eau transparente d'une part pour me calmer et d'une autre part pour me réveiller complètement. Quand ma préparation fut finie je m'habille d'une chemise en lin et d'une longue jupe plissée noire. Je prends un long manteau pour ne pas avoir froid. Après tout le printemps ne vient de commencer que depuis quelques jours. Dès que j'ouvris la porte je tombe sur le major qui s'apprêtait à toquer. Je lui souris contente de le retrouver.

- Bonjour major comment allez-vous ?

- Très bien, j'ai dormi d'une facilité déconcertante grâce au matelas si confortable de l'intendant.

- Ce n'est pas moi qui vais vous contredire. Si j'avais choisi de laisser ma paresse me dominer je serais encore sur ce lit à l'heure qu'il est.

- Cette tenue vous six à ravir même si elle n'est pas très conventionnelle pour une jeune femme de votre rang.

- Eh bien ce costume vous sied également même s'il n'est pas très conventionnel pour un soldat de votre rang.

- Nous ne devions-nous pas nous habillé comme des habitants lambda ? Nous déjeunons puis nous passons à l'enquête ?

- Avec plaisir major.

Nous nous dirigeons ensemble vers le petit salon. Nous prenons le déjeuner dans un calme olympien mais aussi dans un calme agréable. Pour une fois le silence n'a jamais été aussi apaisant. Pourtant le major brise ce moment.

- Majesté. Pendant que vous dormiez j'ai pu quérir certaines informations aux archives.

- Cela signifie donc que vous n'avez pas fermé l'œil de la nuit ?

- Pas très exactement mais on peut presque dire cela. Me rétorqua-t-il.

- J'espère au moins que les informations acquises furent bénéfiques ?

- Assurément !! J'ai appris qu'une certaine Émilie Stanford a été interrogé par la milice d'Engorgea. Elle a pour habitude de se rendre à un bar très réputé ici. Le nightfall. Tiens ce nom me dit quelque chose mais je n'arrive pas à savoir quoi.

- Alors c'est ici que notre quête commence.

Le major acquiesce et je finis d'une traite ma tasse contenant mon infusion. Je me relève et nous partons du manoir. Nous montons doucement dans le carrosse avec l'aide du valet de pied. Ce dernier m'adresse un grand sourire avant de me saluer. Je m'installe dans le carrosse et nous partons en direction du bar le nightfall. Un bar, ça fait bien longtemps que je n'ai pas mis les pied dans un tel endroit.

L'attente ne fut pas longue puisque le carrosse se stoppe seulement une dizaine de minutes après être parti du manoir. Nous descendons du carrosse et cette fois encore le valet de pied nous ouvre la porte. Avec le major nous pénétrons dans ce bar plusieurs tables sont disposées. Une seule est occupée par trois hommes. Un maigrichon, un ayant vu beaucoup d'hiver et enfin un très costaud. Seule la personne comme je désigne étant le propriétaire qui se trouve derrière le comptoir nous dévisage. Alors que le major se dirige vers le propriétaire du bar je reste concentré sur les trois hommes qui jouent aux cartes. Le major commence la discussion en montrant la photo de la fille de l'intendant.

- Connaissez-vous cette jeune fille ? Demande-t-il de but en blanc.

- Non je ne l'ai jamais vu par ici m'sieur.

Lucy et la bataille de l'empereurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant