Lucy et la bataille de l'empereur

Chapitre 40

J'arrive au bar en trainant des pieds, en respirant aussi fort qu'une vache. Je suis plus qu'exténuée plus qu'épuisée tout simplement détruite physiquement. A peine ai-je franchie le seuil de la porte que des bras puissants m'enlace.

- Grâce au ciel tu es en vie !

- Philippe que fais-tu là ? Tu n'es pas censé dormir à une telle heure de la nuit ?

- En temps normale ce serait le cas. Mais cette nuit je voulais te parler de nous mais tu n'étais pas là.

Il e repousse puis me regarde dans les yeux. J'y lis de l'inquiétude, beaucoup d'amour. Mais aussi de la colère !

- Je n'ai pas arrêter de m'inquiéter pour toi toutes la nuit et je vois que j'ai encore raison ! Ou est tu donc allée cette fois-ci ?

- Au palais de l'empereur. Murmurais-je pour qu'il entende qu'un amalgame de mot sans queue ni tête.

- Je n'ai pas très bien compris tu peux répéter !

- Je suis allée au palais de l'empereur ! Dis-je bien plus fort que le première fois.

- Mais que faisais tu là-bas ! N'es-tu donc pas au courant que tu es la personne la plus recherché de la citadelle ! Pourquoi tu ne nous as pas prévenue !

- Tout simplement pour vous éviter ce genre de réaction ! Je voulais régler cette affaire sans pour autant vous embarquer dedans et risquer des morts inutiles !

- Alors tu as pris cette décision toute seule sans aucunement avoir pensé de m'en parler ? Encore une fois tu prends les décisions toute seule. Il serre les poings, je comprends alors que j'ai dépassé les bornes. Je crois que tu as oublié une chose essentielle. La qualité importante pour chaque bon leader c'est la communication. Tu ne peux plus prendre les décisions toute seule sans consulter quelqu'un d'autre ! Et ce cas fonctionne aussi entre nous. Peut-être que je t'ai jugée un peu trop vite. Je pensais que tu avais compris avec cette histoire d'exterminateur. Que tu ne puisses pas te mettre en danger a tout bout de champs. Mais je crois que j'ai eu tort. Je crois même que j'ai eu tort sur toute la ligne. Tu n'es peut-être pas celle qui me faut.

Cette dernière phrase me brise le cœur. C'est pire que de me faire transpercer de toute part. J'ai mal et ça ne veut pas s'arrêter. Ça fait mal et je ne peux pas le soigner. Les mots ne me viennent pas mais lorsque je le vois partir je ne peux m'empêcher de le rattraper. Je colle mon front contre son dos et me livre à lui.

- Non. Je t'en supplie ne part pas. Les larmes commencent à embuer ma vue. Je... Nous deux c'est vraiment nouveau pour moi. Je ne sais comment je dois me comporter. Depuis toute petite j'ai dû prendre toutes les décisions toutes seules parce que j'étais seule. Je sais que j'ai cette fâcheuse manie à vouloir tout contrôler. Mais je suis sure d'une chose, ce qu'il se passe entre nous n'est pas qu'une simple passade. Je lui prends le bras et le force à regarder mes yeux remplit de larmes. Mon père est parti, mon mentor vient tout juste de le suivre. Je ne veux pas que tu suives leurs pas. Tu es mon dernier pilier. Tu es celui qui me raccroche à cette vie. Je... Je t'aime Philippe, tu es tout ce qui me reste.

- Oh Lucy tu es tout ce qui me reste dans ma vie. Je ne saurais me contrôler si un jour je découvre tes belles pommettes roses devenir blanchâtre. Je ne veux pas te perdre je ne cherche qu'à te protéger.

Il m'enlace et nous restons un moment dans cette position. J'aurais bien voulu rester ainsi mais c'est sans compter la voix cynique qui s'élève dans les airs.

- Comme d'habitude c'est toujours les mêmes qui me tirent de mon sommeil !

- Veillez nous excusez-nous, Ô grand seigneur. Dis-je en essaient de ne pas pouffer de rire.