Le présent est à vivre

Chapitre 32 - Thomas, Carnel, Jeanne et Loki.

Son père lui avait adressé un œil interrogateur quand ils avaient fait leur apparition et elle lui avait répondu d'un sourire rassurant. Loki avait posé naturellement sa main dans son dos et elle lui avait demandé de ne pas le faire pour Thomas, mais il ne l'avait pas écouté. Il avait besoin d'avoir un contact physique avec elle et étant son alpha, il en prenait le droit. Il avait pris soin de fermer son esprit à la lycane et il avait jeté un coup d'œil au deuxième époux qui les observait avec rage. Parfait, si celui-ci devait être relâcher sous peu d'après les dire de son oméga. Le dieu avait décidé de montrer à cet homme que sa femme ne lui appartiendrait plus. Il savait très bien que ce n'était pas ce que souhaitait Jeanne mais il était un alpha et d'après le traité ceux-ci était possessif, jaloux et très protecteur. Ces traits de caractère mélangé au sien tout aussi possessif et jaloux ne faisaient qu'accentuer de manière exponentielle son envie de montrer à tous qu'elle était à lui. Jeanne lui demanda si tout allait bien et lui adressa son sourire le plus charmeur en lui répondant que tout allait parfaitement bien.

L'après-midi commença avec le jugement de Thomas. Alors qu'on amenait son deuxième époux, Jeanne senti Loki lui prendre la main. Elle voulut se dégager car elle tenait à informer son mari de ce qui s'était passé mais son stress augmentait et la vague d'apaisement que Loki lui procurait lui faisait le plus grand bien.

— Thomas Ridonin, époux de la Princesse Jeanne Shindóttir, dit Richard. Vous comparaissez aujourd'hui pour avoir perdu le contrôle de votre loup et avoir attaqué un invité du royaume, vous avez souhaitez assurer votre défense, que plaidez-vous ?

— Coupable, Votre Majesté, répondit le mari de Jeanne d'une voix brisée.

— Thomas, intervint Schran en souverain, vous connaissez la loi. Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?

— Rien, Votre Majesté, j'accepterai la sentence qui doit être la mienne.

Jeanne s'était raidi sur son siège. Mais que faisais son époux ? Avait-il perdu l'esprit ?

— Bien, la loi dit que dans le cas où un lycan perdrait le contrôle et attaquerait une personne extérieure au royaume, il sera condamné à passer une période de réclusion jusqu'à ce qu'il ait repris forme humaine ajouté d'une période supplémentaire d'un mois à partir de ce moment, énonça Schran de manière que la foule l'entende. Prince Loki, interpella le roi, avez-vous quelque chose à ajouter qui ferait prolonger ou non la condamnation de l'époux de ma petite-fille ? Vous êtes resté silencieux quant à vos divergences avec cet homme.

Il sentit la supplication de Jeanne de ne pas intervenir. Il se rendit compte qu'avec les bons mots, il pourrait tenir éloigner l'homme brun mais aussi perdre toute l'affection qu'il recevait de la lycane. Il plongea son regard dans le sien et y vit uniquement la tristesse. Même s'il avait envie de la garder pour lui uniquement, il se refusait à la faire souffrir.

Sans quitter Jeanne des yeux, il prononça des mots qu'il lui coutait moins qu'il ne l'aurait cru :

— Non, je n'ai rien à dire. Sir Thomas a suffisamment souffert de la perte de son époux et il est peut-être temps qu'il puisse retourner auprès des siens.

Jeanne ouvrit la bouche sous l'effet de la stupeur, jamais elle n'aurait pensé Loki doté d'une si grande empathie envers autrui. Mais il ne l'était pas, c'était pour elle qui le faisait et uniquement pour elle, car elle était son oméga et qu'il se devait de la protéger.

— Très bien ... Comme le dit la loi, je te condamne quinze jours supplémentaires en cellule aux vues des quinze jours déjà passé sous forme humaine.