Jeanne ouvrit subitement les yeux. Ses poumons la brulèrent quand elle reprit une grande bouffée d'oxygène. Plusieurs personnes étaient penchées au-dessus d'elle. Quelque chose la gênait dans la bouche et dans la gorge, l'empêchant de déglutir. Elle porta les bras à sa bouche pour se débarrasser du tube.
— Calmez-vous Madame, vous nous avez fait une belle frayeur, lui dit le chirurgien qu'elle avait vu dans la salle d'attente. On va vous retirez ça. Soyez patiente un instant.
Quelqu'un poussa un cri strident derrière eux.
— Docteur ! Le patient ... Il bouge ! cria une infirmière avant de s'évanouir.
— Comment ça « il bouge » ? s'étonna le docteur en se relevant alors qu'une autre blouse blanche s'occupait de retirer l'intubation de la bouche de Jeanne. Ça fait un vingt minutes qu'on a déclaré sa mort, il ne peut ... Par tous les saints ! s'écria-t-il en devenant livide. Rebranchez-le-moi sur les moniteurs ... TOUT DE SUITE !
Jeanne entendait qu'on s'agitait sur la table, il y avait des bruits de gargouillements et de cris étouffés. La douleur dans sa poitrine refit surface et elle sut qu'elle avait réussi. Elle sauta sur ses pieds, le tube à peine retiré et se jeta à la tête de Loki qui se débattait, complètement affolé. Le médecin vociférait des ordres dans tous les sens. L'équipe s'agitait, déboussolée par ce qui était en train de se passer sous leurs yeux.
— Rendormez-le-moi immédiatement, gueula le chirurgien.
— Hors de question ! contre ordonna Jeanne d'une voix rauque. Si vous le rendormez, vous risquez de le tuer.
Elle ne savait pas pourquoi elle disait cela, mais elle le sentait dans ses tripes.
— Si on ne le fait pas, le stress va s'en charger.
— Laissez-moi faire !
— Certainement pas, cria le chirurgien. Appelez la sécurité ! Sortez cette femme de mon bloc !
Jeanne poussa un grognement bestial qui résonna dans toute la pièce en s'accrochant désespérément au visage de Loki, le protégeant avec son corps, immobilisant l'équipe de stupeur.
— Opérez-le comme ça ! ordonna Murtagh qui refit irruption dans le bloc.
— Non mais vous êtes qui encore ?!
— Docteur ! Les constances s'affolent ! intervint une infirmière, si on doit faire quelque chose c'est maintenant.
— Je n'ai jamais opéré dans un tel bordel ! Où est cette sécurité ? hurla-t-il.
— Ils sont retenus par un homme ressemblant à un gorille à l'entrée des blocs, indiqua une autre infirmière pendue au téléphone.
Jeanne comprit immédiatement que Franck faisait barrage.
— Endormez-le-moi ! dit-il en attrapant ses instruments.
— Essayez d'approcher cette seringue d'un tube et je vous éventre sur place, grogna Jeanne avec une voix sorti d'outre-tombe, sa chaîne en argent commençant à la bruler.
Elle retourna son attention vers son alpha qui était en souffrance sous elle. L'anesthésiste se figea et adressa un regard affolé au chirurgien. Jeanne effleura l'esprit paniqué du dieu dont les barrières étaient levées. Elle les força sans mal.
— Loki regarde-moi, pensa-t-elle posément en lui transmettant tout l'apaisement qu'elle pouvait. C'est moi ! Je sais que tu as mal ! Calme-toi ! Laisse-moi le contrôle comme tu l'as fait avec moi.
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Le présent est à vivre
Hayran KurguAncien titre : L'Alpha : Loki Suite au Ragnarök Thor et Loki rejoignent Midgard. Mais ce dernier se retrouve en prison dans la base de Avengers. Quand une banale mortelle fait son apparition et le sort de là pour l'emmener, lui et son frère, à l'in...