Le présent est à vivre

Chapitre 41 - Opération Jeanne

Jeanne était retourné à son état larvaire après avoir emmené les jumeaux à l'école. Soudain la porte s'ouvrit avec fracas et Loki apparut avec un sourire malicieux.

— Quand vas-tu comprendre qu'il faut me foutre la paix ? grogna-t-elle en lui tournant le dos.

— Hum ! ... Jamais, je suis un peu lent parfois, ironisa-t-il. Allez debout, je t'emmène quelque part.

Elle soupira bruyamment en jetant la couette sur sa tête. Elle l'entendit approcher. Le dieu était surexcité et avait son esprit fermé, preuve suffisante pour elle qu'il préparait quelque chose. Subitement, la couette fut tirée vers le bas et Jeanne se recroquevilla par reflexe.

— Rends-moi la couette, cria-t-elle.

Il la regarda les yeux brillants de malice, l'objet de convoitise dans les mains, tout en faisant semblant de réfléchir.

— Non, laissa-t-il tomber, ça fait quinze jours que tu te lamentes dans ton lit. Il est temps que tu en sortes et que tu te bouges. Nous avons plein de choses à faire.

— Je ne viendrais pas avec toi, laisse-moi tranquille.

— J'ai parlé avec Murtagh,

— Depuis quand vous vous téléphonez ?

Il lui adressa une expression amusée avant de continuer.

— Il a dit que quinze jours était amplement suffisant. Maintenant il faut que tu te reprennes. J'ai donc mis sur pied l'Opération Jeanne. Debout, nous partons.

— Non !

— Très bien, tu veux la jouer comme ça, gronda-t-il son sourire malicieux se transformant en quelque chose de plus dangereux.

Jeanne sentait qu'il était trop heureux qu'elle lui résiste et qu'il n'espérait que ça depuis le début. Il jeta la couette sur le lit et fit un petit geste du poignet. Elle glapit de surprise en sentant ses vêtements se matérialiser sur elle. Le Dieu de la Malice s'est aussi changé pour revêtir sa tenue de cavalier. Il contourna le lit et la saisit sous les genoux et les épaules sans qu'elle n'ait eu le temps de protester.

— Loki ! Qu'est-ce que tu fais ? cria-t-elle en se débattant. Repose-moi tout de suite.

— Non, tu risquerais de m'échapper, min tid ulv.

Loki les téléporta immédiatement au centre d'entrainement et plus précisément devant le box d'Albator où il daigna enfin la laisser redescendre de ses bras. Le matériel de l'étalon gris était prêt sur le portant de la paroi.

— Prépare ton cheval, ordonna fermement l'alpha en s'éloignant vers un autre box. Il est déjà brossé et protégé, tu n'as plus qu'à le seller.

Jeanne ne s'y attendant pas, l'ordre s'insinua dans son esprit et elle ne pouvait plus y résister.

— Espèce de connard, fulmina-t-elle alors que son corps avançait tout seul vers le matériel.

Loki se figea et se retourna vers elle.

— J'oublie parfois, dit-il légèrement désolé avant de continuer, amusé. Mais aujourd'hui, ça arrange mes affaires.

Jeanne bougonna dans sa barbe avant d'entrer dans le box d'Albator qui lui montrait sa croupe et la regardait d'un œil mauvais.

— Ah non ! Tu ne vas pas t'y mettre aussi, râla-t-elle contre l'animal en se glissant entre sa cuisse et la paroi du box. Allez tourne-toi.