Le présent est à vivre

Chapitre 48 - La Promesse.

Jeanne avait voulu résister à l'appel du corps de Loki et surtout à sa supplique. Elle se refusait de le laisser entrer à nouveau dans sa vie. La peur qu'il ne l'abandonne étant trop fraîche et trop grande. L'esprit du dieu avait frôlé le sien et elle avait ressenti les mêmes craintes. Cela ne justifiait pas son comportement de cette semaine mais elle y trouva certaines explications.

— Min tid ulv, je te supplie de rester, murmura-t-il dans un dernier appel.

Jeanne se mordit les lèvres, prête à céder, et caressa doucement le visage du dieu qui en ferma les yeux de contentement.

— D'accord.

Elle sentit le feu des émotions de Loki s'embrasser et le sien suivit juste derrière. Quand il la fit tomber sur lui et qu'il prit ses lèvres avec passion, elle lui répondit immédiatement. Leurs corps avaient besoin de la chaleur de l'autre et ils se le disaient. Jeanne poussa un petit gémissement contre les lèvres de son alpha. Dire qu'il lui avait manqué était un euphémisme. Dire qu'elle n'avait que faire de sa proximité sans qu'il ne la frôle aurait été un mensonge. Elle avait besoin de lui tout autant qu'il avait besoin d'elle.

Lorsqu'elle avait cédé à sa demande, il ne sut ce qu'il ressentait. Quand ses lèvres avaient frôlé celles chaudes de son oméga, il oublia le peu de bien-être que l'hôtesse lui avait apporté. Jeanne était son oméga, sa moitié, faite pour lui, guidant le naufragé qu'il était sans elle. Il fit glisser ses mains dans son dos, l'enlaçant, la pressant contre lui. Lorsque les petites mains chaudes de la lycane effleurèrent son cou, il en frissonna tellement qu'un grognement s'échappa de ses lèvres. Elle glissa ses doigts dans ses cheveux, et son cuir chevelu se tendit à cette caresse voluptueuse. Elle le parcourait, le redécouvrait. Elle lui revenait. La Jeanne qu'il avait appris à connaître et à apprécier, lui revenait enfin.

Jeanne sentait les mains froides du dieu sur son corps et là où il passait, son corps devenait ardent, demandant plus de fraîcheur, plus de contact, plus de lui. Alors qu'ils reprenaient leur souffle, Jeanne prit le visage de Loki en coupe et lui posa un baiser sur le front, sur les yeux et sur les lèvres. Le lien était revenu plus puissant que jamais par ce contact fusionnel. Elle lui avait manqué aussi. Il soupira de plaisir contre elle, retournant à l'assaut de sa mâchoire, de son cou, de cet endroit qui l'érotisait à tel degré qu'elle en aurait perdu toute conscience. Les lèvres fines sur sa peau l'électrisaient et elle en voulait toujours plus. Elle retira son tee-shirt pour qu'il est plus d'accès, pour qu'elle ait plus de contact que cet horrible vêtement empêchait.

Ils se détachèrent un instant l'un de l'autre et s'observèrent dans la lumière criarde de cette chambre.

— Loki, susurra-t-elle à son oreille. Je suis désolé !

Elle descendit avec des baisers l'arrête de cette mâchoire qu'elle voulait explorer et continua de descendre vers son cou, vers ses épaules. Il lui attrapa délicatement le menton et plongea son regard glacé mais brulant de désir dans ses prunelles noisette.

— Moi aussi !

Il se pencha vers elle allant chercher ses lèvres pleines, rougit par leurs assauts mutuels, avant de les délaisser et de mordiller affectueusement son menton et de continuer lui aussi vers son cou et sa poitrine. Elle poussa un soupir lascif quand il prit entre ses lèvres les mamelons durcit d'excitation, l'un après l'autre avec une lenteur calculée qui faisait monter le désir de la femme entre ses bras autant que le sien.

— Qu'ils m'ont manqué !

— Seulement eux ? se vexa-t-elle faussement avec un petit rire.