Chapitre 35 - La chasse

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Jeanne et Loki était dans un des salons de la grande maison, ils avaient mangé de manière frugale, ce qui avait fait protester le dieu et sourire la lycane. Mais sous l'argument qu'ils auront un cerf entier au diner, l'asgardien avait fini par céder. Elle était partie se recoucher après, encore fatiguée et sachant très bien à quoi s'attendre. Mais maintenant, il était dix-neuf heures, le soleil se cachait derrière les arbres de la forêt et les premiers hurlements de loups s'étaient fait entendre. Le dieu sentait l'excitation prendre part de la lycane qui tressaillait assez régulièrement. Au moindre bruit, elle se mettait à l'affut prête à bondir, un vrai chien de chasse. Cette remarque lui avait valu une réflexion bien sentie qui l'avait fait rire. Depuis un mois, il se surprenait à rire aux éclats, elle était tellement drôle malgré elle.

Soudain, ils entendirent un véhicule arrivé dans la cour de la maison.

Il était temps, s'écria Jeanne en regardant par la fenêtre. C'est pour toi ! Allez viens, j'en ai marre d'attendre.

Il posa son livre et la suivit dehors. Un véhicule avec une remorque derrière s'était garée. Jeanne courut immédiatement vers le van où un cheval avait hennit.

Du calme Albator, j'arrive, répondit-elle en ouvrant la porte pour grimper à l'intérieur.

Loki était stupéfait qu'à l'hennissement de l'animal, Jeanne savait lequel se trouvait dedans. Le conducteur était allé à l'arrière et avait ouvert le pont. Elle fit descendre l'animal et l'alpha se trouva devant un grand magnifique étalon gris pommelé qui renâclait bruyamment. Alors qu'elle lui fit un petit tour le temps que le chauffeur referme le pont, l'étalon poussa un puissant hennissement qui resonna dans la forêt avant de s'ébrouer et de trotter fièrement près de la lycane qui souriait d'extase.

Je sais, mon ami, tu as envie d'y aller toi aussi, s'égayait Jeanne en flattant l'encolure de l'animal. Nathanaël, tu rentres comment ?

Je me change ici, on s'est donné un point de rendez-vous avec ma femme et mes deux fils aînés. Je repasserais récupérer la remorque avec Albator demain vers midi, si cela vous convient ?

Viens plutôt après-demain. Je vais faire découvrir au Prince Loki, ce que représente pour nous une pleine lune, dit Jeanne tout heureuse avec un clin d'œil.

Oh ! répondit l'homme l'air un peu troublé. Je crois voir mon général, surtout que j'ai appris que vous aviez le droit à un cerf.

Non, ce n'est pas pour ça, s'offusqua-t-elle sans se départir de son sourire solaire. C'est un cadeau pour notre « marquage ».

Loki avait senti l'amusement avec une pointe de gêne chez sa lycane pendant qu'elle attachait l'étalon à la remorque. Lorsqu'il avait demandé l'explication quant à sa joie de chasser, elle lui avait répondu qu'il saurait tout mais plus tard. Son oméga papouillait amoureusement l'animal et le dieu se rendit compte à quel point les chevaux lui avaient manqué. Nathanaël leur avait souhaité une bonne nuit et avait disparu dans la forêt.

Jeanne était allé ouvrir le coffre du véhicule et faisait l'inventaire de ce qui avait été amenée.

Tiens, dit-elle en tendant les brosses à Loki, commence à le brosser, je vais m'occuper des protections. Il faudra que tu te changes, tu vas rester des heures à cheval, tu dois être à l'aise.

On ne va pas chasser ? demanda le dieu ne comprenant pas tout ce qui passait dans l'esprit de la princesse.

Si, on va chasser mais pour que tu suives mon rythme, il te faut une monture et quoi de mieux que mon cheval de guerre. Il a l'habitude des lycans, il n'en sera pas effrayé. Par contre, en le brossant, fait attention, il a le coup de dents facile.

Le présent est à vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant