Le présent est à vivre

Chapitre 49 - Sur les traces du passé.

Cela faisait une bonne heure que Murtagh, Jeanne, Loki et les jumeaux étaient partis à cheval de l'avant-poste. L'écossais avait réussi à convaincre la police locale que le propriétaire de la ferme était d'accord pour l'emprunt des équidés. Le propriétaire étant le Royaume des Loups via des sociétés-écrans, il était facile de dire qu'il était d'accord.

Murtagh ouvrait la marche, les jumeaux venaient ensuite puis Jeanne et enfin Loki. Jeanne était toujours subjuguée par la beauté froide et sauvage des Highlands. Les jumeaux discutaient et posaient plein de question à Murtagh et à leur mère.

— Du coup Maman, tu avais quel âge quand tu as rencontré Oncle Murtagh ? demandait Josh.

— Hum ! Quatorze ans.

— Et toi Oncle Murtagh ?

— Trente-huit ans.

— Oh mais t'étais super vieux ! s'écria Théo l'air choqué.

Les adultes rirent devant la réflexion innocente des enfants.

— Maman ? Tu n'étais pas trop triste d'être loin de Mamie Valéria et de tout le monde ? demanda Josh en se retournant sur sa selle.

— Un peu, des fois j'étais triste mais la vie ici était difficile surtout j'étais une fille sans famille et j'ai dû le cacher.

— Pourquoi ?

— Parce que la vie n'était pas la même. Vous vous rappelez les histoires de chevaliers que je vous lis le soir ? Les jumeaux hochèrent la tête. Alors qu'est-ce que font les femmes dans ces histoires.

— Elles restent au Château à coudre avec les autres femmes pendant que les chevaliers partent à la guerre.

— Et qu'on le droit de faire ses femmes ?

— D'être belle, de se taire, d'être loyal et surtout de ne rien faire qui pourrait les mettre en danger.

— Pensez-vous que c'est le genre de chose que ferrait votre mère ? demanda Murtagh devant.

— Euh ! ... Non !

— Maman, elle est forte, elle sait se battre et surtout il ne vaut mieux pas lui donner des choses à coudre, répondit Josh sur un ton d'admiration avant de finir avec un profond dégout. Même toi Oncle Murtagh tu sais mieux coudre que Maman !

Jeanne fut dépitée par cette réflexion, alors que tous riaient aux éclats.

— Je ne vous dis pas merci, grommela-t-elle vexée. Bien !... Si je ne voulais pas me retrouver coincé au château à en pas savoir coudre, j'ai caché que j'étais une fille.

— Mais ce n'est pas juste ! s'outra Josh.

— Sur les photos tu ressemblais à un garçon, alors c'était facile, non ? dit Théo.

— Oui.

— C'est vrai ? s'étonna Loki soudain intéressé par la conversation.

— Je te montrerais, envoya Jeanne en pensée.

— Bien un petit galop sur la crête ça vous dis ? demanda Murtagh.

— Oh oui ! s'écrièrent les jumeaux.

Alors qu'ils s'élançaient, Jeanne sentit l'esprit de Loki l'effleurer. Elle s'ouvrit à lui immédiatement et il lui demanda où il allait. Elle lui répondit qu'elle n'en n'avait aucune idée et que Murtagh était resté secret à ce sujet.