Chapitre 89 - Retrouvailles !

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Le débarquement avait été fait en moins de deux heures ce qui était une prouesse. Jeanne se demandait si l'annonce d'une bataille avait donné des ailes aux troupes. Le camp monté était sommaire, aucune tente n'avait été montés. Quelques tables pliantes étaient disséminées à gauche, à droite avec des cartes posées dessus. Jeanne venait de finir d'étudier la typographie des alentours du Wakanda élaborant plusieurs stratégies avec l'aide de Loki afin de se tenir prêt à tout éventualité. Le dieu lui avait donné un maximum d'information sur l'Ordre Noir mais il n'avait pas pu se résoudre à lui dévoiler l'entièreté du plan de Thanos. Jeanne avait senti la pointe de culpabilité de son alpha mais elle savait qu'elle avait l'information quelques part dans son esprit.

Entre temps, Steve les avait informés qu'ils atterriraient dans une petite heure. Loki en avait profité pour emmener Jeanne un peu à l'égard du camp.

- Qu'est-ce que tu veux ? demanda la lycane légèrement amusé de voir son alpha aussi concentré sur un objectif non déterminé.

Il ne lui répondit pas. Mais quand il jugea être suffisamment éloigné, il se retourna vers son oméga pour capturer ses lèvres dans un baiser aussi passionné qu'impatient.

- C'est toi que je veux ! Maintenant que je sais que tu m'appartiens, je te veux encore et encore. Je crois que je ne me lasserai jamais de ton corps.

- Et c'est censé être romantique ce que tu viens de me dire ? rétorqua-t-elle sarcastique.

- Absolument pas, on a une heure de libre avant de ... de ... d'être obligé de se concentrer sur autre chose que nous. S'il te plait, laisse-nous cette dernière heure.

Jeanne entendait l'urgence dans sa voix. Elle voyait une réelle inquiétude dans ses prunelles. Elle ressentait la peur de ne plus être ce soir dans son propre corps. Elle dégagea une mèche de ses cheveux noirs du visage de sa moitié en essayant de l'apaiser. Il tressaillit et vint poser son front contre le sien.

- Rien ne pourra calmer mon angoisse de te perdre, lui dit-il avant qu'un sourire tendancieux ne s'étende sur ses lèvres. Sauf...

- Tu ne perds pas le nord ? plaisanta-t-elle.

- Jamais.

Il profita de ce moment pour reprendre possession de ses lèvres. Il lui mordilla la lèvre inférieure. Jeanne entrouvrit la bouche et leurs langues se mirent à danser un ballet qu'elles connaissaient par cœur. Le désir de Jeanne s'éveilla alors qu'elle aurait voulu rester concentré sur son objectif. Elle n'arrivait pas à être aussi volage que le dieu dans un moment comme celui-ci. Il la prit dans ses bras avec tendresse. Une cacophonie d'émotions lui parvenait en permanence de son alpha et cela la troublait depuis cette nuit, mais là, toutes s'éteignirent pour ne laisser que l'amour, qu'il lui portait, s'exprimer. Dans un éclat de magie verte, leurs vêtements disparurent. Loki se baissa un peu sans quitter les lèvres de la lycane et l'attrapa sous les cuisses pour la soulever de terre.

- Accroche-toi, lui murmura-t-il en l'emmenant à deux pas.

Jeanne poussa un glapissement étouffé et eut juste le temps d'enrouler ses jambes et ses bras autour de son alpha. Elle sentit l'écorce humide d'un arbre contre son dos. Le dieu se recula un instant et la dévora du regard. Il passa une de ses mains sur le corps de son oméga, il sentait la peau se réchauffer au passage de ses doigts frais. Il avait beau connaître les courbes voluptueuses, il avait besoin de les toucher. Il caressa, du dos de ses doigts, la trace qui prouvait que leur union était complète. Peut-être serait-ce la dernière fois qu'il la voyait ainsi.

- Loki, l'appela-t-elle avec tendresse. Ne pense pas ainsi ! Profite de cet instant tel qu'on nous l'offre.

Il afficha un sourire désolé et reprit ses caresses. Jeanne n'était pas en reste, elle parcourait avec douceur le corps parfaitement ciselé de son alpha. Elle lui mordilla amoureusement la mâchoire et le dieu contre elle poussa un grondement rauque. Elle sentait leur passion respective s'enflammer. Serait-ce toujours ainsi ? Aussi destructeur tout en étant d'une extrême bienfaisance ?

Le présent est à vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant