Chapitre 88 - L'adoubement.

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Loki reprit ses esprits en premier et lorsque ses crocs se rétractèrent, il se redressa légèrement, détachant Jeanne encore shootée par l'adrénaline et les endorphines. Il dégagea une des mèches de ses cheveux bruns et lui posa tendrement un baiser sur le front en attendant qu'elle revienne à elle.

Cela ne prit pas longtemps. Après quelques instants, elle cligna des yeux avant de se fixer sur lui.

- Bonjour vous, murmura-t-elle comme si elle le découvrait pour la première fois.

- Bonjour vous, lui répondit-il en la regardant avec un sourire béat.

Jeanne glissa une de ses mains entre eux et vint essuyer les quelques gouttes de sang qui parsemaient encore les lèvres de son alpha. Il lui attrapa le pouce et le lécha goulument avant de lui dire, amusé.

- Votre flux vital est le plus exquis des nectars, et je comprends enfin que vous ne puissiez vous passer du mien. Même le plus fin des breuvages d'Asgard n'est rien comparez au votre, ma douce et tendre moitié.

Elle rit à gorge déployée, les désunissant par la même occasion. Il grimaça de déception, mais le baiser qu'elle posa ensuite sur ses lèvres le fit sourire idiotement.

- Loki, l'appela-t-elle amoureusement, j'ignore comment j'ai pu vivre sans cela, et vous comprenez, mon amour, pourquoi je deviens folle à chaque fois que j'y goute.

Son corps tressaillit entièrement à ce surnom. « Mon amour ». Deux mots ! Deux mots intenses qui le firent chavirer de bonheur. Comment deux mots pouvaient avoir autant d'emprise sur un être tel que lui ? Il se glissa contre elle, afin que sa tête puisse reposer sur son cœur. Celui-ci battait encore rapidement mais c'était une douce mélodie, la musique de la vie. Depuis qu'elle le lui avait montré, cette position était devenue sa préférée, il avait un accès complet au corps de son oméga et cela le relaxait à chaque fois. Les bras de le lycane vinrent lui enlacer la tête et il se sentait aimé.

- Tu te rappelles la première nuit ? demanda-t-il.

- Comment l'oublier ?

- Tu n'as jamais eu peur de moi, même sous cette forme.

- Pourquoi j'aurais dû ? ironisa-t-elle avant de reprendre plus sérieusement. Cette nuit-là, tu ressemblais plus à une bête acculée qu'à un monstre qu'on devait craindre.

- Je me rappelle ta voix dans les ténèbres qui m'appelait et me rassurait.

- Je sais, chuchota-t-elle avant de lui reposer un baiser sur le haut du crâne.

C'était un geste tendre qu'il apprécia à sa juste valeur. Il ferma les yeux profitant du réconfort et de l'amour que lui offrait le corps chaud contre lui.

Après un long moment ainsi, Jeanne murmura gravement :

- Loki, on a oublié quelque chose d'important !

- Hum ! ... Quoi ? demanda-t-il somnolent.

- On ne s'est pas protégé, je pourrais ...

- Non, rétorqua-t-il en se redressant. Tu vas avoir tes règles d'ici deux jours, tu as ton stérilet et notre prochaine période de rut est dans trois mois. Donc il faudrait un miracle pour que ça fonctionne.

Les yeux de Jeanne s'écarquillèrent de surprise et elle se retrouva estomaquée, mais il avait faux sur un point. Depuis le premier rut, Caroline lui avait retiré le stérilet, ce dernier ayant bougé.

- Tu crois que je ne compte pas ? répondit-il amusé aux pensées de sa moitié.

- Je pensais que tu t'en contrefoutais avec la plus grande indifférence.

Le présent est à vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant