Le présent est à vivre

Chapitre 93 - Retour de mission

Idem que pour la bataille du Wakanda, on reprend la trame de base de ce qui s'est passée dans Avengers : Endgame, sauf qu'au lieu d'une journée pour le film, ils mirent plus de deux mois à faire l'aller-retour.

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Rocket fit atterrir le vaisseau sur la pelouse du complexe des Avengers. Le moral de l'équipe était au plus bas. Loki avait pensé que cette mission lui permettrait de sauver Joshua et de retrouver grâce aux yeux de Jeanne. Mais la destruction des gemmes lui affirmait maintenant qu'il ne pourrait rien faire pour se faire pardonner. Une douleur lui tiraillait les entrailles depuis qu'il était revenu dans le système solaire. Il ne sut dire si cela venait de lui ou de Jeanne, sa Jeanne, son rayon de soleil. Alors qu'il se retrouvait une fois de plus devant le tableau des disparus, il ne put s'empêcher de pleurer, la douleur de ses entrailles lui déchirant aussi le cœur. Il se sentait vide, abandonné, rejeté comme jamais. Il était en colère contre lui-même. Pourquoi lui avoir caché qu'il possédait le Tesseract ? Mais c'était tout lui. Il ne faisait confiance à personne et le peu de gens qui la lui accordait finissait inlassablement blessé. Son corps rêvait de sa lycane d'oméga chaque nuit, mais l'ordre qu'elle avait imprimé dans son esprit, l'empêchait de retourner au château ou de la contacter pour savoir au moins comment elle allait. Thor l'avait réveillé plusieurs fois au cours des semaines où il hurlait comme un damné à cause de ses cauchemars revenus avec violence et dont il voyait à chaque fois son oméga mourir sans pouvoir y remédier.

Après avoir fait un rapide rapport à Tony rester sur Terre, les Avengers et Loki s'étaient rassemblés une dernière fois avant de partir chacun de leur côté. Ils buvaient avec amertume leur défaite irrémédiable. Loki avalait une gorgée de son verre de cognac sans y prendre aucun plaisir, complètement perdu dans ses pensées. Il sentit la poche de son pantalon se mettre à vibrer sans y prêter attention.

— Eh ! Corne de bouc, je crois qu'on essaie de te joindre, grommela le milliardaire passablement éméché.

Le dieu sortit le téléphone de sa poche et observa l'écran où le visage souriant de Jeanne apparaissait. Il jeta son verre sur la table sous le regard étonné de toute l'équipe.

— Mon frère ? interrogea Thor.

— C'est ..., dit-il alors que son sang se figeait dans son corps.

Il se leva et s'éloigna un peu du groupe. Ses mains tremblaient, trois longs mois qu'ils ne s'étaient pas parler, une torture pour lui. Quand était-il pour elle ? Comment allait-elle ? Pourquoi l'appelait-elle après tout ce temps ? Le téléphone s'arrêta de vibrer dans sa main. Ce qui l'attrista profondément. Il se posait tellement de question qu'il avait raté l'opportunité de réellement savoir. Il regardait le téléphone éteint avec l'envie de le broyer dans ses mains. Elle l'appelait qu'après trois mois, elle se prenait pour qui, elle le rejetait et après trois mois, elle le rappelait ? Soudain le téléphone se remit à vibrer, réaffichant le visage de Jeanne.

— Donne-moi ça ! grogna son frère en lui arrachant le téléphone des mains. Ça fait trois mois que tu guettes cette chose en espérant qu'elle appelle. Et là tu hésites ? ... Jeanne ?

Thor avait décroché mais ce n'était pas le visage doux de la princesse mais celui de son fils qui apparut à l'écran.

— Théophyle ? ... Où est Jeanne ? demanda Thor en français.

— F.R.I.D.A.Y. traduit la conversation, ordonnait Tony.

— Vous ne pouvez pas vous empêcher de mettre votre nez partout, s'énerva Loki en fusillant le milliardaire du regard.

— Oncle Thor, fit la petite voix du jumeau encore en vie. Où est Père ?

— Père ? s'écrièrent les Avengers en regardant Loki, médusés.