Chapitre 59 - Jour de fête

35 2 0
                                    

Jeanne sortait de la cuisine avec deux nouvelles cruches de thé à la pêche maison. Le jardin de la Grande Maison était grouillant de personnes. Les jumeaux jouaient avec leur amis, les parents discutaient entre eux et au milieu de ce petit monde se trouvait un dieu quelque peu mal à l'aise. Loki détonnait dans son costume comme un renard dans un poulailler. Jeanne culpabilisait de lui avoir demandé de venir. Quelques enfants avaient essayé de l'approcher et il avait été égal à lui-même dans les circonstances qu'il ne maîtrisait pas, il les avait méprisés avec suffisance.

La lycane déposa son chargement sur la table quand Marion, la maman de Mathilde s'approcha. C'était une très belle femme, aussi blonde que les blés. Elle faisait la même taille que Jeanne mais était plus fine. Avocate dans la vie, les deux femmes étaient devenues amies depuis que leurs enfants étaient en maternelle.

Alors ? demanda Marion un sourire amusé. Qui est cet Apollon au regard de glace ?

Comme je te l'ai présenté, Loïk Leyfawson, un collègue de boulot.

Mouais ! Et de quel boulot on parle ? Celui d'attaché diplomatique, de délégué du tribunal de la Haye ou encore celui de propriétaire richissime d'une écurie de course ? Tu sais que tu ne peux pas me la faire et que je vais fouiller.

De la Haye, Marion.

Jeanne se retourna vers son alpha au moment où les jumeaux l'approchèrent. Ceux-ci lui firent signes de se baisser en lui demandant quelque chose qui agaça le dieu. La lycane envoya un message télépathique pour savoir si tout allait bien. Loki tourna la tête dans sa direction et hocha légèrement la tête.

Il serait idéal pour oublier tes galères, continua Marion en se resservant un verre de thé glacé. Je n'arrive toujours pas à me faire à la mort de Joyce.

Marion, supplia Jeanne.

Y'a pas de Marion qui tienne, s'agaça la blonde, je t'en veux encore de ne pas m'avoir appelé pour ses funérailles. J'aurai dû être là. Et je ne parle même pas du cas de Thomas. Te laisser seule alors que vous aviez ... J'aurai pu te conseiller pour ton divorce. Tu sais que je l'aurai saigné à blanc.

La lycane soupira d'amusement. Marion, malgré son nom qui inspirait la douceur était redoutable dans son travail. Jeanne avait déjà fait appel à ses services pour quelques contrats pour les écuries.

Je suis désolé, mais je ne pouvais pas et il m'a tout laissé.

Jeanne, je suis ton amie et pourtant j'ai la constante impression que tu me caches des choses.

Jeanne reporta son attention vers Marion et vit qu'elle était sincèrement triste. Si elle savait ! Étant humaine, la lycane avait cachée tout ce pan de vie à son amie.

Oui, j'ai des secrets, confirma Jeanne, et il n'y personne de ta connaissance avec qui je peux en parler.

Et lui ? Depuis quand il est arrivé ? demanda Marion d'un ton équivoque. Raconte-moi ce que tu peux me dire, parce que depuis votre apparition hier à l'école, vous êtes le nouveau potin en vogue au village.

Il est là depuis ... un certain temps. Nous sommes partis en Ecosse pour une mission.

Celle des disparitions inexpliquées ? D'ailleurs, j'ai été étonné que tu emmènes les enfants avec toi. Tu aurais pu me les laisser ?

Jeanne acquiesça.

Non, la perte de Joyce et le départ de Thomas les ont bouleversés et je ne pouvais les laissés derrière pour le travail. J'ignorais en partant pour combien de temps j'en avais.

Le présent est à vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant